France Ô : « Non au précipice numérique, à l’uberisation des métiers et à stop à la casse programmée de la chaîne » lancent les élus SNPCA-CGC/UNSA.
En liminaire du CSE de l’établissement France Ô-Malakoff, les élus SNPCA-CGC/UNSA lisent en séance, une fois encore, un texte soulignant entre autres l’écœurement des personnels face à l’invraisemblable fermeture de la chaîne ultramarine et plus largement au mépris de l’équipe encore en place pour l’instant qui continue de casser l’entreprise en dépit de pseudo discours prétendant fallacieusement le contraire !
La CGC Média vous propose de découvrir ce texte.
« Ô, la fin d’une histoire !
A quelques mois de la fermeture annoncée définitive de France Ô, beaucoup de salariés de Malakoff continuent de s’inquiéter quant à leur avenir au sein de France Télévisions malgré les discours se voulant rassurant de la direction.
Pour le SNPCA-CGC et l’UNSA, nous continuons de réaffirmer que la soi-disant « révolution numérique » ne doit pas conduire à l’uberisation de nos métiers et de notre travail. Il y a urgence à ralentir notre précipitation vers le tout numérique en maintenant et en continuant de travailler nos savoirs faire et nos processus actuels…au cas où !!! Le numérique n’est pas une fin en soi. Il est un moyen de poursuivre [au sens de relayer, ndlr] au sein de France Télévisions nos missions d’information, d’éducation et de divertissement de service public ! A partir du moment où le numérique n’offre pas POUR L’INSTANT les garanties nécessaires au retour sur investissement, il convient plus que jamais de ne SURTOUT PAS METTRE TOUS SES ŒUFS DANS UN MÊME PANIER!
Autre point…Certains salariés vont quitter la société dans le cadre de la RCC. Combien d’entre eux vont être remplacés ? C’est l’incertitude totale !
Concernant tous ces départs, qu’est-ce qui est prévu pour les remercier de ces 10, 15, 20 voire 30 ans ou plus, de collaboration et de don de soi passées dans cette grande famille qu’est France Télévisions ?
Va-t-on simplement les accompagner vers la sortie avec un chèque et une simple poignée de main ?
Comment voulez-vous que parmi ceux qui restent beaucoup ne soient pas agacés, écœurés, démotivés par ce « simple » manque de reconnaissance ? Comment la direction souhaite-t-elle maintenir la motivation de ceux qui restent quand ces derniers découvrent cette forme de mépris ?
C’est rompre d’une manière bien blessante le lien qui a uni celles et ceux qui se sont investis dans l’entreprise pour assurer les missions qui leur étaient confiées. C’est surtout, ici à Malakoff, rompre avec cette tradition ô combien essentielle et ô combien ultramarine d’honorer celles et ceux qui ont fait France Ô, Outre-mer la 1ere, AITV et RFO…