Dans son article du 8 septembre 2023 « Ça va saigner après les J.O. à France Télévisions ! », le blog CGC Média prévenait sur « le méga plan social…probablement le plus important et le plus violent parmi la demi-douzaine à laquelle a déjà procédé l’ex Orange et quelques béni-oui-oui prêts à tout pour sauver leur place ces dernières années, dealé pour après la diffusion des JO afin de taper fort et faire partir des wagons de collaborateurs du groupe ».
L’ADAP allait dans le même sens avec son article du 14 décembre 2023 qui écrivait « Au 8ème étage du donjon des bords de Seine, on assassine et on empoisonne. Il faut organiser l’élimination de trois mille personnes de France Télévisions : licenciements, plan social ..après les JO de 2024 ?
Peu importe la date, les charrettes devront être prêtes. Je dis trois mille car c’est un peu le chiffre symbole des télévisions de service public en Europe. Elles se sont séparées de trois mille personnes chacune au cours des dernières années et France Télévisions avec trois mille personnes en moins retrouverait un souffle financier. Mais pourquoi faire ?…Pour donner à la Société Privée de Production préférée, aux partenaires et amis, une grande part du milliard d’euros d’argent public que France Télévisions distribue généreusement, au détriment de la production interne »
L’article de La Lettre publiée ce vendredi 26 janvier 2024, intitulé « France Télévisions : Delphine Ernotte-Cunci annonce un tour de vis de 200 millions d’euros » prouve une fois encore que les informations de la CGC étaient correctes.
La CGC Média vous propose de découvrir (ci-après) quelques lignes des révélations de Catherine Boullay la journaliste toujours bien informée :
« Cet effort sera supporté par les « charges de personnel ». En clair : en réduisant la masse salariale.
« Soumise à une trajectoire budgétaire serrée imposée par le gouvernement, elle [Delphine Ernotte, ndlr] s’attaque en 2021 à la refonte des ressources humaines ainsi qu’à la régionalisation des contenus de France 3 pour contrer les offres régionales des télévisions privées. […]
Elle projette un vaste plan d’économies.
Il sera précédé d’un diagnostic sur la « productivité de l’entreprise » qui doit permettre de redéployer des moyens vers le numérique et les nouvelles technologies.
Malgré un budget en hausse accordé par l’État pour 2024-2028 [2,57 milliards d’euros cette année, ndlr], Delphine Ernotte-Cunci a annoncé aux syndicats mercredi, lors d’une rencontre informelle, un sérieux tour de vis : un plan de 200 millions d’euros d’économies à réaliser sur les quatre prochaines années. »
Quels syndicats de France Télévisions ont donc rencontré Ernotte et trempé dans cette informelle communication ?
Il est clair selon nos premières informations que, ni l’UNSA, ni la CGC n’ont jamais vu qui que ce soit à ce sujet !
La Lettre poursuit « Présenté comme l’issue de ses rencontres du vendredi engagées à l’automne avec les 200 top managers du groupe… »
Toujours selon nos sources, il semble qu’il s’agisse encore ici d’un mensonge de la direction de France Télévisions qui n’a jamais « présenté ce plan de réduction des effectifs lors des rencontres avec les 200 top managers du groupe… »
Delphine Ernotte, son ex-dircab et son sélectif financier, n’ont jamais parlé officiellement de ce plan massif de suppression de postes, sauf à quelques initiés ou à moins de souffrir d’un dédoublement de personnalité !
Le titre de presse enfonce le clou dans son chapitre « Réduire la masse salariale » :
« Cet effort sera supporté par les « charges de personnel ». En clair : en réduisant la masse salariale.
À ce stade, France télévisions n’a pas encore évoqué l’éventualité d’un plan social auprès des représentants du personnel. Afin d’identifier les postes à supprimer ou à redéfinir et les moyens à redéployer, le groupe entend toutefois s’engager dans une « période de diagnostic sur la productivité ». Les contours de ce plan devraient être précisés lors d’un CSE central extraordinaire fixé au 9 février…
À l’annonce du plan, en décembre 2017, elle avait dû essuyer une motion de défiance votée par 84 % des journalistes, suivie d’une grève de vingt-quatre heures… »
Paris, le 26 janvier 2024