Disparition de France Ô, France 4 (France 5 selon la Presse) et peut-être même des Premières…Enterrements en «bonne» et dues formes sur fond de silences assourdissants.

 

 « Tout va bien… je vais bien ! » ironisait au début de son sketch Dany Boon…

C’est en substance ce que Delphine Ernotte venue présenter ses condoléances en relative catimini aux quelques dizaines de membres du personnel de France Ô et du site de Malakoff quelques minutes après l’officialisation de l’enterrement de la chaine des outre-mer, est allée dire ! Des condoléances d’une rare violence ! Des personnels sous le choc, percutés de plein fouet par une « simple annonce à l’AFP » d’un gouvernement pris le même jour dans un maelström politique d’une rare ampleur… (Que que dire et penser de la prestation une nouvelle fois hallucinante de la ministre de la culture Francoise Nyssen venue défendre la réforme devant le Sénat et qui a été incapable, une fois de plus, de lire un texte écrit par d’autres et surtout d’être synthétique…au point qu’elle s’est vue couper le micro par le président du Sénat (Gérard Larcher himself !) avant d’avoir finie sa diatribe…)

Des personnels convoqués à la hâte – 8 minutes montre en main – et rassemblés juste avant l’intervention de Delphine Ernotte  dans un atrium où manquait – comme par hasard – la plupart des responsables syndicaux et représentants des personnels »… (loin de moi les trublions !) Tout ça pour leur annoncer « la mort OFFICIELLE ce soir même de France Ô »…

« Rassurez-vous », a –t-elle eu le cynisme d’ajouter «  on a jusqu’à 2020 pour la fermer définitivement »… la chaîne probablement mais peut-être aussi nos grandes  bouches par la même occasion. « Ne vous plaignez pas trop, vous n’êtes pas les seuls. Il y a aussi France 4 ! » (sic !) (Et bientôt France 5 si l’on en croit le Figaro du jour !) a-t-elle cru devoir enchérir. Hallucinant. (En revanche avant l’intervention de Delphine Ernotte  – NDLR- : pas touche à Franceinfo : ! »).

Bien nous, nous n’allons pas le fermer. Le SNPCA-CGC vous annonce dès aujourd’hui que les chaines 1ere ne seront pas en reste. Il n’y a qu’à BIEN lire le rapport de la Commission du Ministère de la Culture sur l’audiovisuel public…

Face à des personnels « uppercutés », Delphine Ernotte n’a guère eu d’état d’âme pour leur annoncer qu’ils n’avaient rien à craindre pour leur emploi car « le numérique va nous demander beaucoup de travail ! »… Sauf que le numérique reste une grande inconnue avec en plus l’épée de Damoclès des quelques 200 millions d’économies à réaliser d’ici 2022 – une demande officialisée ce jeudi par le gouvernement… Autant dire que le site de Malakoff où se fabrique France Ô n’en a pas fini avec les cures d’amaigrissement… voire de suppressions d’emplois purement et simplement !

« Les jeunes, les jeunes, les jeunes » a-t-elle martelé. « Il faut changer le paradigme (un mot bien trop à la mode désormais !) et s’adresser aux jeunes désormais. Les usages ont changé et il faut que l’on s’y adapte : les smartphones, les tablettes, les ordinateurs »en oubliant complètement que la plupart des personnes qui regardent France Ô aujourd’hui sur la TNT ne sont pas en capacité ou n’ont pas envie de regarder des programmes sur de petits écrans, tant dans l’Hexagone qu’en Outre-mer.

Quelques courageux n’ont d’ailleurs pas hésité à la contredire et de rétorquer que la Coupe du Monde de football qui vient de se terminer n’a jamais fait autant d’audience qu’en télévision… devant le grand écran justement ! Comme quoi, lorsque les programmes sont faits en conséquence, la TV (de papa – NDLR !) : ça marche ! Les jeunes ne regarderont de toute façon pas, un match, une compétition de sport, un concert ou un documentaire sur un écran minuscule…

Que dire aussi et que penser de l’absence totale de mots et de paroles à l’adresse des outre-mer et des ultramarins privés dès lors d’un de leurs canaux d’information et de transmission, de celle qui venue d’Orange les a déjà condamnés ?!

Ce n’est d’ailleurs  pas la « tarte à la crème » d’un saupoudrage d’outre-mer sur France 2 et France 3 qui les contenteront avec l’augmentation de leur visibilité sur le Service public de l’audiovisuel

Pas un mot non plus sur le travail réalisé, sur les succès de la chaîne même si certains  reconnaissent qu’il y avait fort à faire pour changer France Ô… [Mais avant de nécessairement Changer France Ô, encore eût-il fallu d’abord et avant tout Sauver France Ô ! NDLR]  Trop tard !? Sauf à ce que le politique ou la Politique s’en (re)mêle. Le futur le dira !

Quelques minutes et puis elle s’en est allée, peut-être narguer les collaborateurs de France 4 condamnés eux-aussi !… A peine quelques réponses évasives aux quelques interpellations des salariés et elle n’a pas fait de vieux os à Malakoff. Elle  s’est empressée de repartir dans ses pénates parisiennes – sans un mot de compassion et de soutien aux personnels – laissant coi le patron du Pôle outremer Walles Kotra au bord des larmes, particulièrement ému et scotché par l’annonce du jour.

Nombreux sont ceux qui ont alors compris ce leur collègues d’Orange allant pour certains jusqu’à se suicider, avaient pu vivre il y a quelques années. On ne change pas une recette qui a marché se sont-ils  aux mêmes maux, les mêmes résultats… la mort annoncée de France Ô a du reste fait exploser les RPS – les risques psycho-sociaux – au sein du site de Malakoff.

Nul doute que le mépris dont les salariés du site font l’objet de la part cde celle  venue enterrer une chaine sans aucune forme de respect et de reconnaissance du travail accompli, aura pour effet de faire exploser ces malheureux RPS… avec toutes les conséquences induites !

Les salariés s’ils sont à terre, ne sont pas pour autant surpris de l’annonce Nysseno-ernotienne. Quelques mots prononcés à la va-vite pour combien de semaines de silence auparavant ?!?… Des silences assourdissants !

Où était passée la direction de France Télévisions ? Delphine Ernotte avait disparu depuis plusieurs semaines des écrans radars (ou presque !) – hormis pour se réjouir dans un tweet et d’un selfie depuis Moscou se félicitant de la victoire des bleus (sic !) – et  ce en pleine tempête de l’audiovisuel public déclenchée par la réforme du gouvernement et alors même les rumeurs les plus folles concernant les chaines du groupe agitaient le landerneau médiatique.

Ce également, alors que le gouvernement s’apprêtait  à offrir au secteur privé une partie des bijoux de famille de France Télés se réfugiant derrière la vingtaine de pages établies de la Commission de concertation sur la réforme de l’audiovisuel public mise en place par la Ministre de la Culture Françoise Nyssen qui elle s’exprimerait au nom du Président de la République Emmanuel Macron pour sabrer une partie du groupe FTV !

Celle qui pérorait lors de la conférence de presse de Françoise Nyssen, le 4 juin dernier, pour expliquer en direct aux français (et au gouvernement !) qu’elle savait tout ce qu’il y avait à faire pour réformer son entreprise, s’était muée en interne depuis plusieurs semaines en grande muette : pas un mot aux salariés, pas un soutien aux personnels des 2 voire 3 chaines du groupe menacées de fermeture ou de relégation dans le marigot du web ! A commencer par les personnels de France 4, France Ô et depuis peu France 5. Sans oublier les équipes de l’info, des sports, de la production, des régions et d’outre-mer qui elles aussi vont sentir le vent du boulet. Rien, que’tchi, nada, walou, peau de balle, peanuts !…

« Circulez en interne : il n’y a rien à voir et surtout à entendre ! »… si ce n’est ce grand silence qui en disait long sur son managementdepuis l’été 2015 et surtout sa « capacité » à tenir la barre du navire France Télévisions de surcroit en cette période de forte tempête…

Pas de communication aux personnels pour exprimer un quelconque soutien, pas de gestes de compassion et de compréhension vis-à-vis des salariés qui doivent, eux, continuer d’œuvrer à bord d’un navire qui prend l’eau de toutes parts, pas de visite aux personnels de France 4 et encore moins à ceux de France Ô particulièrement visés (pointés du doigt !) par la réforme de l’audiovisuel public au sein de France Télévisions.  Sans doute l’éloignement du site de Malakoff par rapport au Siège de FTV !!! Un quart d’heure dans sa voiture avec chauffeur: c’était trop, beaucoup, beaucoup trop pour une celle qui avait sans doute autre-chose à faire et qui, dès l’été 2015 n’a eu de cesse de dénigrer la chaine des Outre-mer au profit des chaines 1eres dans un jeu de go hallucinant… pour soi-disant réformer les chaines régionales de France 3 !*

Et puis les outre-mer, c’est compliqué : l’éloignement, les décalages horaires, les cultures différentes, le droit local et coutumier…  A charge à son bras droit Walles Kotra en charge du Pôle outremer, pris entre le marteau et l’enclume,  de se débrouiller !

Les personnels de France Ô et du site de Malakoff qui ont déjà largement trinqué avec la disparition de l’AITV en 2014, se demandaient et se demandent plus encore aujourd’hui s’ils font encore partie de France Télévisions, (voire s’ils l’ont bien été un jour !)**…

Des mensonges, des omissions, des silences, des absences sur l’air de « diviser pour mieux régner ***», décidément une bien étrange façon de barrer le paquebot France Télévisions.

Celle qui, à son arrivée à l’Esplanade Henri de France affichait avec force sa volonté d’apporter un souffle nouveau et surtout un management nouveau à France Télévisions comme première femme à la tête du groupe audiovisuel public, démontre aujourd’hui de par ses absences à répétition et ses silences en interne, ses manquements graves à diriger cette entreprise quitte à l’emmener dans le mur  et à défaut de la faire couler. Comment Delphine Ernotte a-t-elle pu rester silencieuse tant en interne qu’en externe, face à toutes les attaques que subissent les chaines du groupe ? Comment a-t-elle pu se murer ainsi dans son bureau?  Il aurait suffi de peu de choses, comme mettre en face des yeux des décideurs politiques une autre vision des choses pour que leur regard change face à la réalité de ce qui est fait, produit, généré par toutes les chaines du groupe même si quelques angles restent perfectibles.

L’exemple venait d’en être donné tout récemment par le Collectif des salariés et l’intersyndicale de France Ô qui ses ont mobilisés pour tenter de sauver la chaine des outre-mer et, à leur demande, ont été auditionnés par des parlementaires, des élus, des téléspectateurs et la « fameuse » Commission de concertation sur l’audiovisuel public : que d’ignorance, que de fantasmes, que d’à priori sur la réalité de ce qui est produit et mis sur l’antenne du canal 19 de la TNT !

Chaque audition, chaque prise de parole des représentants des salariés ont chamboulé les politiques au point de demander au gouvernement de sursoir à sa réforme, histoire de proposer des mesures plus adéquates et plus justes avec ce qui est finalement proposé et réalisé par les équipes de France Ô en synergie avec les chaines 1ere sans mésestimer les nécessaires adaptations et améliorations à apporter à ce qui est actuellement proposé… Au final, la mobilisation n’aura pas permis de faire infléchir le gouvernement et le Président Macron qui avait, semble-t-il tout décidé avant même de consulter !

De cette mobilisation, il restera une force et une action qui n’est pas prête d’en rester là.A commencer par le livre bleu sur France Ô ou, en d’autres termes : « France Ô n’est pas un échec et nous allons vous le démontrer par les chiffres ! ».

Comme quoi, prendre la parole a du sens, aller la porter sur la place publique sert à quelque chose et porter témoignage convainc ! Il suffit juste, madame Ernotte, d’un peu de courage et d’un sentiment profond que notre travail a du sens et qu’il est fait avec passion et volonté de servir nos publics dans le cadre d’un service public.

Dès lors, les salariés de France Télévisions ne sont pas dupes : les silences de Delphine Ernotte n’ont été perçus que comme n’ayant d’autre objectif que de la protéger elle-même du coup de vent annoncé pour tenter de passer au travers en espérant que sa proximité revendiquée avec le gouvernement (et particulièrement la Ministre de la Culture Françoise Nyssen… à tu et à toi et aux discours « étonnements copiés-collés ! ») lui éviterait de devoir quitter le navire avec nombre de salariés qui eux, seront directement victimes des brèches et des voies d’eau d’un navire si mal barré, qui plus est, sans bouées de secours ni parachutes dorés ni possibilité de rebondir ailleurs comme le font si facilement tant de dirigeants d’entreprises publiques aux bilans pourtant calamiteux…

C’est une très large majorité qui considère aujourd’hui, ces silences comme du mépris :

Mépris des femmes et des hommes qui fabriquent France Télévisions !

Mépris des femmes et des hommes qui accompagnent France Télévisons !

Mépris des femmes et des hommes qui regardent France Télévisions !…

Quel bilan tirer après trois ans  au sein d’une si belle entreprise publique que les français sont loin de bouder, surtout en ce moment de Tour de France cycliste  ou d’autres évènements exceptionnels ! Comme quoi, la télé a encore de beaux jours devant elle si on lui donne et si elle se donne les moyens de faire… de la télévision et pas le sort numérique qu’une petite poignée lui prédisent !

Mais pour ce faire, point de silences !

Paris – le 20 juillet 2018

 

*Et pour cause, en arrivant à la tête de France Télévisions, Delphine Ernotte avait, entre autres misions, celle de réformer France 3, notamment en régions. Pour ce faire, elle a très vite compris qu’elle pourrait se servir des chaines 1ere outremer qui ont un volume de travail et de missions plus importantes qu’en régions France 3, de surcroit, avec des budgets moins importants. En période d’économies, le jeu était vite trouvé : en soutenant les élus ultramarins en CCE, Mme Ernotte voulait obliger de gré ou de force les équipes régionales de France 3 à se calquer sur le modèle des 1eres et de les faire passer pour des égoïstes ou de dangereux arriérés si elles n’acceptaient pas de se réformer… Monter les uns contre les autres !!! Et pour gratifier les 1eres, il fallait leur offrir un os à ronger en ces temps de forte disette. La victime étant toute trouvée : France Ô dont ses 25 millions de budget (0,86 % du budget total de FTV) pouvaient servir en partie de manne et de « récompense » pour service rendu… La belle affaire !

 

** A propos des outre-mer, justement, comment oublier les mensonges éhontés de Mme Ernotte au cours du CCE de décembre 2017 quand elle osa dire droit dans les yeux aux élus ultramarins qui l’interpellaient sur ses engagements à faire passer les chaines 1ere en HD sur la TNT locale : « Je ne vous ai jamais promis la HD outremer ! »… Les élus de lui ressortir alors le procès-verbal du CCE de mars 2017 avant de se lever et de lui claquer la porte de l’Instance, écœurés par tant de bobards.

 

*** Les femmes contre les hommes et les hommes contre les femmes, les blancs contre les noirs, les noirs contre les blancs, les jeunes contre les vieux, les vieux contre les jeunes, les régions contre Paris, Paris contre les régions, les 1ere contre France Ô, etc.

 

Nouvelle charge contre JJ Cordival, de certains cégétistes de France Télés ayant dénié leurs responsabilités devant le TGI de Paris.

Le 28 juin se tenait une audience devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris à laquelle comparaissaient trois prévenus à savoir Mesdames Le Pelletier (ucsa-cgt), Lemarchand (snj-cgt) et  Monsieur Chauvelot (snrt-cgt), mis en examen es qualité pour diffamation publique et renvoyés donc en Correctionnelle s’agissant d’un document publié et publiquement diffusé sur internet  en 2015.

Au cours de l’audience à laquelle Madame Lemarchand était excusée pour raisons médicales, les prévenus eux-mêmes et par l’intermédiaire de leur conseil ont expliqué à la Cour :

– que le document en cause avait été rédigé par tout le monde et par personneun « collectif » ont-ils dit !

– qu’il n’y avait pas de directeur de publication pour le site qui avait diffusé le document (alors que l’article 93-2 de la loi du 29 juillet 1982,  sur la communication audiovisuelle modifiée par la LCEN précise que « Tout service de communication au public par voie électronique est tenu d’avoir un directeur de la publication. ». Le directeur de publication exerce de lourdes responsabilités. Il est pénalement responsable de toutes les publications du service qu’il dirige.)

–  et de surcroît, que le secrétaire général du syndicat n’en était pas le responsable légal alors que les statuts du Snrt-cgt FTV précisent que « le ou la secrétaire général(e) a tout pouvoir statutaire pour représenter le SNRT-CGT du Groupe France Télévisions devant toute juridiction de l’ordre judiciaire ou administratif et agir au nom et pour le compte du syndicat en demande ou en défense ».

Le SNPCA-CGC de France Télévisions n’a pas pour habitude de répondre aux tracts des autres Organisations Syndicales ni de polémiquer concernant leur contenu, préférant se concentrer sur ses missions de défense des salariés. Pourtant s’agissant de la violente attaque nommément dirigée une nouvelle fois contre Jean-Jacques Cordival son Secrétaire Général, tient par cette publication à rétablir la vérité :

– Les dits « responsables » de la cgt France Télévisions n’assument ni leurs actes, ni leurs écrits, ni leurs publications devant la Justice, contrairement au secrétaire général du SNPCA-CGC également président Fédéral qui est bien responsable, lui, identifié comme le responsable légal du syndicat et directeur de publication du site mis en cause par les « rédacteurs » de la cgt « collective ».

Le délibéré sera rendu le 11 octobre 2018.

 

2018 07 06 Nouvelle charge contre JJ Cordival, de certains cégétistes de France Télés ayant dénié leurs responsabilités devant le TGI de Paris.

Déclaration de l’ensemble des élus du CE Siège le 2 juillet 2018

Déclaration de l’ensemble des élus du CE Siège

Il y a peu de temps, France Télévisions communiquait sur le lancement de sa plateforme anti-harcèlement.

Le 5 juin, l’entreprise était condamnée pour harcèlement moral, discrimination syndicale et licenciement abusif envers l’un de ses anciens salariés.

France Télévisions a avancé, au cours de la plaidoirie, que les problèmes de santé de ce salarié étaient la conséquence du décès de son fils. Or le nombre exponentiel d’arrêts maladie a débuté trois ans avant ce drame personnel.

L’utilisation d’un tel argument est purement abjecte.

En conséquence, les élus du CE Siège demandent à la direction de ne pas faire appel de la décision de justice ou à défaut de ne pas utiliser cet argument dans une éventuelle future procédure.

Un courrier va être parallèlement envoyé dans ce sens à Delphine Ernotte et Arnaud Lesaunier

Déclaration des Elus du CE_anti harcèlement_02 07 2018