France Ô plus rien à foot…

Voilà résumé en quelques mots les sentiments des salariés de France Ô et des 1eres…

 Où est passé le football sur France Ô ? Les premiers matchs de la Coupe de France avec des clubs d’Outre-mer démarrent ce week-end. 7ème tour avec 6 matchs en hexagone et 5 outre-mer. Et bien… rien… plus RIEN sur la chaine du canal 19 de la TNT !

Pas de retransmission en direct ni en différé sur le canal hertzien alors que ces retransmissions ont permis à la chaine les années passées de réaliser parmi ses meilleurs scores d’audiences voire son record historique tous programmes confondus : plus de 3 % d’audience pour les derniers matchs…Ça laisse pantois !!!

Pour la deuxième année consécutive : que dalle, nada, macache walou, peau de balles… Pas de Coupe de France sur France Ô. Circulez, y a rien à voir …sur internet avec des retransmissions à minima avec des boites de prod. extérieures qui filmeront les matchs avec des moyens réduits et en streaming. Les antennes des 1eres seront donc « alimentées » avec des matchs techniquement au rabais.

 Oui, les moyens lourds cela coûte cher mais entre rien ou pas grand-chose et le culte du prestataire extérieur, il y des solutions intermédiaires et des choix à faire qui relèvent bien de notre mission de service public, à commencer par la visibilité de manifestations qui concernent directement les outre-mer et dont on sait par expérience qu’elles sont suivies et participent à la vitalité de la chaine. Ne rien faire en la matière : c’est enterrer la chaine un peu plus !

Puisque les 6 matchs en hexagone vont être couverts par des boites de prod, pourquoi la chaîne n’a-t-elle pas organisé une émission spéciale (comme pour la Coupe du monde !) sous forme de multiplex ? Y compris avec les stations des 1eres où se déroulent les autres matchs de ce 7ème tour – avant match pour certains – débriefing résumé pour les autres en fonction des décalages horaires – ? (Un travail en lien et en collaboration avec les équipes de la radio et du web !)

« Il faut mettre en place plus de synergies avec les stations ! » répètent à l’envi la direction du Pôle outre-mer et la direction générale de France Télévisions. Rien dès que cela est possible, c’est encore mieux rien ! En d’autres termes: grands diseux mais peu faiseux !!!

Du vent… beaucoup de vent !!! A l’image des catastrophes climatiques qui frappent nos territoires ultramarins.

Un an après les cyclones Irma et Maria qui avaient déclenchés des torrents de critiques des personnels et des élus à l’encontre de cette même direction pour ne pas avoir « cassé l’antenne » pour des événements jugés TRÈS CONCERNANT pour nos publics et nos téléspectateurs, voilà que les directions du Pôle outre-mer et de l’Antenne France Ô reproduisent les mêmes erreurs aux conséquences désastreuses pour la désormais fameuse « visibilité des outre-mer au sein du groupe France Télévisions » : écran noir sur des événements justement hautement fédérateurs…et chacun sait combien le sport et le foot en particulier sont des événements fédérateurs, surtout Outre-mer !

Où est passée la proximité tant vantée par nos « hauts cadres » ?

 Le devoir et la mission de Service public d’une chaine comme France Ô sont d’assurer cette proximité. Ne pas le faire, VOLONTAIREMENT, est un acte de sabotage orchestré par une direction qui participe au suicide de la chaine, volontairement et/ou involontairement !

En revanche, pour casser l’Antenne de France Ô à la dernière minute pour servir la soupe aux conseillers d’Emmanuel Macron et autres technocrates, il y a du monde !

La motion de défiance qui s’en est suivie signée par plus de 70 journalistes et personnels techniques de la chaine est restée… lettre morte. Quel dédain !

Derrière ces errements et ces rendez-vous loupés, les salariés s’interrogent :

Que fait la direction du Pôle outre-mer ?

Que fait la direction de France Ô ?

Que font les pachas de la direction des programmes ?

Que fait la direction de l’information ?

Le football semble ne pas être assez « élite » pour certains dirigeants de la chaîne, pas assez « classe » ! « Parce que les soaps opéras et autres feuilletons de telenovelas c’est plus chic pour les téléspectateurs de France Ô ? Ça correspond aux attentes des ultramarins de l’hexagone ?!? », leur répondent une majorité aujourd’hui. Scandaleux.

On voudrait démontrer que France Ô ne sert plus à rien que l’on ne s’y prendrait pas autrement! Les salariés n’acceptent pas que la direction fasse TOUT, pour justifier l’arrêt de la chaîne et contrairement à ce qu’elle affirme, qu’elle participe activement à une diminution de la visibilité des Outre-mer sur France Télévisions.

Autre exemple : « La route du rhum » !

Pourquoi la diffusion du départ de cette course mythique entre la Bretagne et la Guadeloupe a-t-elle été assurée en même temps sur France 3 et sur France Ô avec un plateau assuré UNIQUEMENT par les équipes de France 3 et ce alors que près de 30 personnes de France Ô étaient mobilisées sur place dont le service des sports et l’un de ses membres reconnu par la profession comme l’un des grands spécialistes du monde de la voile (un journaliste qui vient de sortir un livre sur les 40 ans de cette course extraordinaire) ?

C’est cela la grande « synergie » tant vantée par la direction de France Télévisions ?!?…Pourtant quand France 2 diffuse du football, il s’agit là d’une exigence l

Le dicton « qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage » se transforme à Malakoff en « catastrophes de programmation sur France ô envoie la chaine à la poubelle ! »

Cette dégradation continue de l’antenne de France Ô pour mieux l’enterrer irrite les salariés qui n’en peuvent plus de cette gestion calamiteuse et sournoise !

Le SNPCA-CGC en alliance avec l’UNSA pousse ce coup de gueule dans l’espoir (vain ?) que la Direction du Pôle outre-mer daigne ENFIN (!) entendre la voix des salariés qui n’en peuvent plus de ne pas être écoutés. Des salariés qui ne sont pas prêts, mais pas prêts du tout, à se laisser enterrer avec leur chaine : une chaine qu’ils aiment et veulent faire évoluer pour mieux servir les populations ultramarines et les passionnés de cette France hexagonale et des bouts du monde, une chaine indispensable au Paysage Audiovisuel Public français.

Malakoff – le 16 novembre 2018.

181116-CGC-UNSA Plus rien à foot sur France Ô

Nouveau CSE, anciennes méthodes : arsenic et vieilles dentelles

Ce mardi 6 novembre, le CSE du Siège a donc été constitué en remplacement de l’ancien Comité d’établissement. Il en reprend les attributions mais en plus, les ordonnances Macron lui octroient les nominations des anciens DP et du CHSCT. C’est à dire que le nouveau CSE régit presque toutes les relations sociales dans l’entreprise.

Les forces en présence

L’alliance UNSA-CGC et le SNJ totalisent 11 titulaires et votent généralement en commun car ils partagent pour l’essentiel les même valeurs de pluralisme, d’éthique et de démocratie sociale.

La Cgt et Fo font front commun depuis plusieurs années maintenant car ils signent l’essentiel des accords que propose la Direction et totalisent ensemble 13 titulaires, pour l’instant.

La CFDT qui affirme adopter une position « indépendante », compte 2 titulaires mais qui généralement s’abstiennent (pourquoi ??).

Le problème de cette répartition c’est que sur 26 membres en tout, aucune majorité à 14 voix ne se dégage d’un bloc.

Arrangement à la carte fourni par la Direction à la Cgt et Fo

Le matin, le cas de la composition du nouveau CHSCT, la CSSCT (Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail), est révélateur de cette nouvelle situation. Le SNJ, soutenu par l’UNSA et la CGC, dans un premier temps avait proposé de composer une liste unique assurant la représentation de toutes les tendances. C’était le cas jusque-là au CHSCT mais la nouvelle loi ne l’oblige pas. La Cgt et Fo ont refusé. Nous avons donc voté pour 3 listes distinctes, résultat 13, 11, 2. Ainsi personne ne récoltait la majorité des 14 voix nécessaires et la CSSCT ne pouvait être constituée. Une contrainte qui obligeait les élus à composer une liste de consensus.

Qu’à cela ne tienne, miraculeusement, l’après-midi, une élue CFDT, était absente, faisant ainsi baisser de 14 à 13 la majorité. Désormais les suppléants ne peuvent plus remplacer en séance les titulaires (un progrès). La Direction en profite alors pour refaire le vote mais cette fois la majorité de 13 voix donc suffit. Côté Cgt-Fo bien sûr pas question de proposer aux autres syndicats une représentation pluraliste, malgré de vifs débats et beaucoup de gêne dans les rangs Cgt. Le tour est joué. L’ensemble de la nouvelle CSSCT sera composée uniquement de représentants Cgt-Fo, ce qui n’a pas créé de crise cardiaque parmi les membres de la Direction.

Nous salariés, en paierons les conséquences

Cette tambouille syndicale est révélatrice de l’alliance objective entre la Direction et les syndicats qu’elle a choisis et qu’elle favorise : la Cgt et Fo. La CSSCT est un organe très important dans la vie de notre entreprise alors que les maladies professionnelles se développent et que les open-spaces se répandent, changeant complètement le cadre de travail. Dans ces deux cas, c’est la CSSCT qui traite les dossiers et interpelle la Direction. Quelle est aujourd’hui sa marge de manœuvre, alors qu’elle se retrouve sous la coupe de deux syndicats aux ordres et qu’aucun autre syndicat n’y a droit de regard ?

Ne rien lâcher

Cette situation nous conforte dans les suspicions que nous avons sur les dernières élections et nous confirme que nous avons raison de contester le scrutin devant la justice et différentes juridictions. Ce que nous avons vécu ce jour, semble bien indiquer que non, durant les élections, nous n’avons pas rêvé… la justice et la CNIL donneront, elles, leur image de la situation. Ce genre d’épisode n’est pas fait pour rénover l’image du syndicalisme auprès des salariés qui s’en détournent.

L’UNSA et la CGC, s’engagent, si un jour la majorité devait changer de camp, à composer une CSSCT pluraliste ou chaque tendance syndicale ayant des élus sera représentée. Comme c’était le cas jusque-là, et comme ne le souhaite pas la Direction.

 

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Nouveau-CSE-anciennes-methodes: arsenic et vieilles dentelles

 

Élections : irrégularités, l’UNSA FTV et la CGC saisissent la justice

Les 4 et 18 octobre, les salariés du siège de France Télévisions, représentant plus de 40% des personnels du groupe, se sont exprimés.

Leurs suffrages ont placé la liste d’alliance UNSA-CGC en seconde position au premier tour de scrutin puis clairement en tête au second tour. Ce vote exprime le souhait de changement des salariés dans les méthodes et pratiques syndicales. Nous tenons ici à remercier toutes celles et ceux qui ont voté UNSA-CGC, qui se sont mobilisés et qui ont fait spontanément campagne auprès de leurs collègues pour cette nouvelle liste. Et ce, alors même que le nouveau système de vote électronique était souvent désarçonnant voire décourageant; le faible taux de participation en témoigne.

Cependant, aujourd’hui, de nouveaux éléments nous alertent et nous atterrent. Ils nous amènent à poser deux questions simples :

1 – Les résultats communiqués par la Direction, sont-ils les bons, les vrais résultats ?

2- Les élus qui sont appelés à venir siéger ici, sont-ils tous vraiment élus ?

Des questions que dans notre vie de représentants du personnel, de syndiqués, de militants, de salariés engagés, dévoués aux autres, nous ne pensions ne jamais poser un jour, mais pourtant qu’il nous faut soulever aujourd’hui car nous sommes abasourdis devant ce qu’on nous rapporte : des candidats qui ne sont pas candidats, des votants qui n’ont pas voté. C’est proprement ahurissant.

L’instance sociale, c’est la démocratie de l’entreprise. Lui tordre le bras, enfreindre ses règles, violer la loi du vote républicain, c’est tout simplement renier ce que nous sommes, ce pour quoi nous nous battons. Avant qu’on nous accuse de complotisme, il nous semble bon de préciser que bien sûr, ces faits ne peuvent concerner qu’un petit nombre d’instigateurs. Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur l’ensemble des élus, qui sont dans leur majorité, sincères et honnêtes. Pour les autres, la justice que nous saisissons fera son œuvre avec les éléments matériels que nous portons à sa connaissance.

Ainsi, dans un premier temps, nous avons saisi le tribunal d’instance de Paris pour se prononcer sur la régularité du scrutin, notamment dans le collège 1. Nous avons par ailleurs saisi la CNIL concernant les procédures de vote électronique. D’autres procédures vont suivre. Ainsi nous avons mis en demeure Néovote, le prestataire en charge du vote électronique à France Télévisions, de se conformer à la loi et donc de ne pas détruire les données du vote tant qu’une procédure est en cours.

Dans la même logique, nous avons également mis en demeure la Direction de France Télévisions, de ne pas réunir, ni constituer le CSE du siège tant qu’une procédure sur la régularité de son élection est en cours, ce qui est donc le cas. Si la Direction de FTV, passe outre, elle endosse le risque d’enfreindre la loi et encourt des sanctions pénales, comme nous l’avons précisé dans le courrier qui lui a été adressé.

De part les éléments factuels qui se font jour, il apparait que cette assemblée est mal élue, toute décision ou vote qui en émanera sera donc illégitime et même illégale. Sursoir en attendant que la justice se prononce dans les jours qui viennent, n’est pas, de surcroit, de nature à créer un vide social insurmontable.

Plus généralement, les salariés de France Télévisions ont le droit d’avoir la certitude que le mandat qu’ils donnent à leurs représentants est vierge de toute suspicion. Les salariés doivent avoir une totale confiance en leurs représentants car aucun doute ne peut planer au dessus des urnes, fussent-elles électroniques.

Ce qui s’est passé entre le 28 septembre et le 18 octobre 2018 à France Télévisions, mérite d’être éclairci. Nos collègues, qu’ils aient ou non voté pour nous, qu’ils aient ou non, seulement voté, peuvent nous faire confiance pour mettre tout en œuvre afin que la lumière soit faite sur les conditions de cette élection. En attendant nous demandons instamment à la Direction qu’elle se conforme à la loi.

Extrait de la mise en demeure adressée à la Direction

Nous vous demandons (en raison des procédures en cours) de mettre à l’Ordre Du Jour la motion suivante : 

« En application des articles 2314-32 du Code du Travail (contestation) et 2315-7 et suivants du Code du travail (fonctionnement) tant que la liste des Représentants des Personnels n’est pas définitive suite à la contestation des élections des représentants en cours devant le TI de Paris depuis le 31 octobre 2018, le CSE est dans l’impossibilité de voter sur les résolutions à l’Ordre du jour. En conséquence le renvoi de la réunion à l’expiration du contentieux s’impose. »

À ce sujet, je vous signale que le délai sera nécessairement court dans la mesure où le Tribunal d’instance est tenu de convoquer une audience dans les 10 jours suivants le dépôt. 

À défaut, les décisions du CSE risqueraient d’être entachées d’irrégularité, et cela pourrait même ultérieurement causer des problèmes plus graves dans l’hypothèse d’une éventuelle plainte au Procureur de la République si des fraudes informatiques devaient être révélées – l’organisation d’une réunion réalisée en fraude pouvant être considérée comme relevant de la qualification du recel…. »

Pour visualiser le tract au format Pdf, cliquez sur le lien ci-dessous:

Élections : irrégularités, l’UNSA FTV et la CGC saisissent la justice

Les syndicats de l’établissement de Malakoff réunis ce lundi en intersyndicale invitent les salariés à une Assemblée Générale mardi 06 novembre 2018 à 12h30 dans l’Atrium

Les syndicats de l’établissement de Malakoff réunis ce lundi en intersyndicale invitent les salariés à une Assemblée Générale mardi 06 novembre 2018 à 12h30 dans l’Atrium et ce afin de préparer la rencontre l’après-midi même à 15h30 avec la Présidente de France Télévisions Delphine Ernotte-Cunci

Cliquez sur le lien pour visualiser l’invitation au format Pdf:

2018-11-06 AG Malakoff

Élections professionnelles au Siège de France Télévisions, l’alliance UNSA-CGC largement en tête, a lancé des procédures.

Comme nous l’avions indiqué le 19 octobre dernier, l’alliance UNSA-CGC qui participait ainsi réunie aux élections professionnelles du Siège de France Télévisions et que les salariés ont largement placée en tête, vient de lancer plusieurs procédures les concernant.

Les deux syndicats viennent d’ores et déjà d’adresser une mise en demeure au prestataire qui a été choisi par la direction pour ces élections au titre de l’article R.2314-17 du Code du travail qui fait obligation à « l’employeur ou au prestataire qu’il a retenu, de conserver sous scellés, jusqu’à l’expiration du délai de recours et, lorsqu’une action contentieuse a été engagée, jusqu’à la décision juridictionnelle devenue définitive, les fichiers supports comprenant la copie des programmes sources et des programmes exécutables, les matériels de vote, les fichiers d’émargement, de résultats et de sauvegarde. La procédure de décompte des votes doit, si nécessaire, pouvoir être exécutée de nouveau.

A l’expiration du délai de recours ou, lorsqu’une action contentieuse a été engagée, après l’intervention d’une décision juridictionnelle devenue définitive, l’employeur ou, le cas échéant, le prestataire procède à la destruction des fichiers supports ».

le type de délit retenu est passible de lourdes peines de prison assorties de fortes amendes

Ce n’est là qu’une étape obligatoire préalable à toute procédure qu’elle soit déposée, comme c’est déjà le cas, devant une juridiction d’Instance mais aussi au Pénal devant le Tribunal correctionnel de Paris dans une action où le type de délit retenu est passible de lourdes peines de prison assorties de fortes amendes pour ceux qui en sont les instigateurs mais également ceux qui en sont les complices et ceux qui se sont rendus coupables de recel.