Casse organisée de France Télévisions et absence totale de stratégie.

Aujourd’hui mardi 19 février, Delphine Ernotte a choisi de présenter en CSEC (Comité Social et Économique Central), les soi-disant orientations stratégiques qu’Emmanuel Macron, son Premier ministre et son gouvernement auraient validées et qu’elle compte bien faire avaler aux élus sous couvert de transformation de l’entreprise et de  « révolution numérique qu’il convient d’accélérer (sic)».

Ce texte, plein de néologismes, (l’évènementialisation des antennes, une distribution maitrisée visant à ne pas être désintermédiés, une information servicielle, etc…) histoire de faire passer les élus pour des andouilles et de détourner l’attention, présente uniquement un vaste plan d’économie avec suppression de deux chaînes linéaires et la disparition du Soir 3 et démontre l’absence totale de stratégie pour le groupe France Télévisions.

Les élus apprendront par exemple que « la tranche d’information du soir sur France 3 [le Soir 3 donc, dont beaucoup prédisaient la fin] sera mutualisée entre France 3 et France Info, d’abord diffusée à horaire fixe sur France Info, puis ensuite sur France 3 pour (soi-disant) favoriser une seconde partie de soirée plus lisible sur la chaîne »La Direction veut tenter de faire croire qu’elle subit une programmation dont elle est elle-même l’auteur.

Dit plus simplement, c’est France Info qui assurera la fabrication et la diffusion de l’édition sur le Canal 27 de la TNT et France 3 qui la rediffuserait plus tard.

Cette annonce, véritable arbre qui cache la forêt est surtout destinée à éviter d’autres sujets qui fâchent « l’arrêt de France Ô et de France 4 » sans qu’aucune information ne soit donnée aux salariés impactés sur leur devenir au sein de FTV.

A cela s’ajoute la volonté de faire partir deux mille salariés avec les conséquences que l’on peut imaginer sur les conditions de travail de ceux qui resteraient et la vente de l’immeuble qui abritait France 5, rue Horace Vernet.

Il est temps pour notre Tutelle de siffler la fin de la partie avant le naufrage programmé par la direction de l’entreprise à laquelle nous sommes tous attachés.