Virginie Sainte-Rose, directrice de la communication de France Télévisions, doit quitter son poste (Info Obs)

INFO OBS. La Commission de déontologie refuse à France Télévisions de recruter une ancienne du CSA

Virginie Sainte-Rose, directrice de la communication de France Télévisions, doit quitter son  poste. Sur décision de la commission de déontologie de la fonction publique. Un petit tour et puis…. : arrivée il y a six semaines à la direction de la communication de France Télévisions, Virginie Sainte-Rose quitte le groupe. Elle vient de l’annoncer, cet après-midi, à ses équipes.
Ainsi en a décidé la Commission de déontologie de la fonction publique qui a retoqué son passage du CSA vers France Télévisions. Bien sûr, chacun des cas examinés par cette commission est particulier. Néanmoins, on peine à analyser sa jurisprudence : excessivement laxiste avec certains, d’une rigueur implacable avec d’autres.

Fin 2015, Virginie Sainte-Rose était recrutée, au CSA, comme conseillère chargée de la communication. Puis en novembre dernier, Olivier Schrameck, ancien président du Conseil, l’avait chargée de remplacer, durant les trois derniers mois de son mandat, sa directrice de cabinet, en congé maternité. Quatre-vingt-dix jours qui coûtent très cher à l’intéressée. Pour lui refuser le pantouflage, la commission a estimé qu’à ce poste, elle avait une fonction de surveillance et aurait participé à des décisions concernant France Télévisions. Or, durant les trois derniers mois concernés, il ne s’est pas passé grand-chose. En outre, au CSA, les décisions
majeures relèvent du collège des sept sages. A tel point que les juristes de France Télé n’avaient pas anticipé ce bug.

Pour éclairer leur délibération, les membres de la commission auraient pu se raccrocher à une attestation d’Olivier Schrameck. Conseiller d’État, aujourd’hui membre du conseil de la magistrature, il aurait pu décrire, de manière circonstanciée, l’exact périmètre de ce poste à cette période. Sauf … qu’il ne l’a pas fait. Selon nos informations, aucun document de sa main ne
figure dans le dossier. En fait, Olivier Schrameck a coupé net, et de manière spectaculaire, ses relations avec l’audiovisuel et aussi avec l’institution qu’il a présidée durant six ans, y compris avec ses plus proches collaborateurs. Il a quitté les locaux sans même adresser un tout dernier mail aux équipes, ni effectuer un rituel tour des bureaux pour un ultime au revoir. Le lendemain paraissait dans « L’Obs » une interview dont la virulence contre le monde de l’audiovisuel en a interloqué plus d’un. Au moins ne sera-t-il pas accusé d’aider son équipe à se recaser.

Véronique Groussard