Plus ça « avance » et plus on recule !
Pas un mois ne passe sans son lot de promesses des dirigeants de France Ô et du Pôle outre-mer annonçant, à grands renforts de « ne vous inquiétez pas on gère (!), des projets alternatifs à la suppression annoncée de France Ô.
On constate effectivement, 9 mois après, un « véritable enfantement » ! Il suffit de lire l’ordre du jour du CSE : attendre le point 7 pour enfin aborder l’essentiel et l’urgent. Et ce n’est pas le document envoyé aux élus il y a quelques jours qui rassure !
Preuve encore de cet « enfantement » à retardement : les annonces d’annonces du patron du Pôle outre-mer lors du dernier CSE de février sont restées… lettres et paroles mortes ! – un patron qui se voulait pourtant rassurant, à la barre.
Des promesses accompagnées par le président de cette instance qui rabâche sans cesse : « ça arrive ! la direction travaille et le projet se concrétise ! Et tous ceux qui disent le contraire sont des méchants, voire des irresponsables »… (sic) Un mois plus tard, nouvelle instance et entre temps: rien !
Ah si : un énième séminaire de grands directeurs dans un château… Et dire que France télévisions doit faire des économies. En tout cas, les salariés, eux, les subissent les économies !
Pas un ne mois ne se passe sans son lot d’affaires qui écornent un peu plus l’image de la chaîne des OM sur la place publique ! Limogeage du directeur régional de Polynésie la 1ere, bronca des directeurs régionaux, bronca des salariés, colère des politiques, irritation des associations ultramarines de l’hexagone, etc.
Et pendant ce temps là, toujours pas de projet, toujours pas de perspectives pour les salariés ! Toujours pas d’espoir de visibilité et de lisibilité pour les téléspectateurs, les auditeurs et les internautes ultramarins et ceux qui ont besoin de la chaîne des outre-mer.
Pas un mois ne se passe sans que nous, salariés, ne subissions ces silences à répétition, ses promesses sans lendemain, ses mensonges par omission…
Et pendant ce temps là, les départs de collègues écœurés se poursuivent. Les boules au ventre se multiplient par contagion; idem pour les insomnies, les nuits blanches et les crises d’angoisse !
Et si c’était le but caché de cette manœuvre ? De la direction ? Et si c’était une stratégie délibérée pour dégoûter le maximum de salariés histoire de les pousser à partir, à quitter le site de Malakoff à moindre frais, à moindre gestion RH ? L’UNSA-CGC en profite pour témoigner son affection aux personnels de la RH de Malakoff qui éprouvent eux aussi de facto de grandes difficultés à accompagner les salariés en grande difficulté… ne sachant plus comment faire !
Faut il voir ici une manipulation ou une forme de cabale, tant à la mode ces temps ci ? Force est de constater que la direction du site de Malakoff comme du Pôle outre-mer nous poussent à nous interroger. Quelle est la vérité dans tout cela ?
Rien que le fait qu’aucune formation ne soit programmé dans les semaines qui viennent en dit malheureusement long sur la réalité de la situation et participe grandement, là aussi, à la montée des risques psycho-sociaux dans l’établissement de Malakoff.
Pas un mois ne s’écoule en revanche (!) sans que nous, salariés, continuions le combat pour sauver le site de Malakoff ! Sauver MALAKOFF au service de ses salariés mais surtout au service de la visibilité des outre-mer et de toutes celles et ceux qui vivent, respirent, aspirent, espèrent outre-mer !
Nous, salariés, continuons de porter le combat sur la place publique car derrière les incompétences, les lacunes, les tergiversations, les peut-être impuissances de nos responsables, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice car nous croyons plus que jamais que les Outre-mer – terres, océans, cultures, religions, histoires, patrimoines, populations et associés – ont toute leur place au sein du service public de l’audiovisuel France télévisions !
# Je suis france télévisions outre-mer !
Malakoff – Le 21 mars 2019