Intermittents, CDD, pigistes, cachetiers : élections piège à jours

Si vous êtes une ou un salarié non-permanent à France Télévisions, prenez bien soin de compter vous-même le nombre de jours que la Direction vous attribue avant le prochain vote car il est souvent faux. Ne vous découragez pas, comptez et votez.

En vue des prochaines élections professionnelles, la Direction doit publier les listes électorales. Ces listes précisent qui est autorisé à voter. Concernant les non-permanents, CDD, Intermittents, pigistes, cachetiers, un protocole pré-électoral définit le nombre de jours minimal nécessaire pour leur accès au scrutin.

Pour les élections 2018, une ou un salarié non-permanent doit cumuler 60 jours de travail dans les 12 derniers mois. Les conditions pour être élu sont encore plus restrictives puisque là, un non-permanent doit totaliser au moins 260 jours sur les trois dernières années dont 90 jours dans les 12 derniers mois. Le décompte de vos jours, calculé par la DRH, comporte souvent des erreurs, en votre défaveur.

Mais surtout, petit coup en douce, la Direction n’a trouvé rien de mieux pour réduire ce nombre de jours que de les séparer par site. En clair, un Intermittent qui cumule 280 jours à France TV sur plusieurs sites différents et sur 3 ans, devrait pouvoir être électeur et même candidat mais la Direction ne fera apparaitre que ses jours sur le site où il travaille le plus. Par exemple seulement 100 jours au siège. Si le décompte vous attribue moins de 60 jours la dernière année vous ne pouvez ni voter, ni être candidat. Même si vous avez travaillé beaucoup pour France TV !
Un comble, un tri sélectif des précaires, main d’oeuvre et talents indispensables pourtant au bon fonctionnement de France Télé.

Tout ceci n’est pas encourageant pour voter et pour briguer des fonctions d’élu. Et pourtant la Direction a trouvé des organisations syndicales pour signer cela… Pas l’UNSA France TV en tout cas et pas non plus la CGC.

Donc, recomptez bien vous-même vos jours travaillés et signalez nous les éventuelles erreurs que vous constatez, elles peuvent fausser le scrutin.
Dans la période que nous nous apprêtons à traverser, les CDD, cachetiers, intermittents, pigistes seront encore la variable comptable d’ajustement. Il est primordial de vous faire entendre et de peser dans la désormais seule instance représentative du personnel, le CSE.

Faites-vous connaitre, comptez-vous, contactez-nous – UNSA-SRCTA France TV à l’adresse suivante : SyndicatSRCTA@francetv.fr – CGC à l’adresse suivante : Cgcgroupe@francetv.fr

CGC UNSA Intermittents CDD pigistes cachetiers

France Télévisions: l’insupportable mépris des précaires.

0,5 % d’augmentation salariale sur 3 ans (soit 0,16% par an) avec effet à octobre 2018 pour la revalorisation des grilles minimales de salaire des salariés sous contrat à durée déterminée d’usage dans le secteur de la télévision, annonce le représentant de France Télévisions lors de la réunion sur les salaires intervenue ce mercredi 5 septembre 2018.

0,5 % c’est donc l’aumône que France Télévisions déclare proposer – faisant un effort à 0,7% (à prendre ou à laisser) si et seulement si l’accord salarial est signé mais qu’elle déclare appliquer unilatéralement, dans le cas contraire. 

Attention, il ne s’agit même pas d’une augmentation de salaires, NONmais d’augmenter seulement de 0,5% le salaire en-dessous duquel les entreprises ne peuvent embaucher puisque cet accord est un accord national étendu qui s’applique à tous.

Pour info sur ces 3 dernières années à zéro l’inflation a été de 3,5%.   

La CGC signataire du texte depuis décembre 2006  comme la CFTC et FO – la CFDT ayant annoncé avoir retiré sa signature – a évidemment quitté la séance en déclarant qu’elle ne participerait pas à cette invraisemblable provocation de France Télévisions et ne reviendrait que lorsque le collège des employeurs se sera mis d’accord. 

En effet, il faut souligner que TF1 ainsi que  les autres entreprises de télévision du Privé ne sont heureusement pas sur cette indécente positionc’est d’ailleurs tout à leur honneur.

Tout ça serait donc la faute à Emmanuel Macron et à son gouvernement qui pressure la télévision publique avec les millions d’économies demandées dont Delphine Ernotte affirmait pourtant  qu’elles étaient faisables ! 

Il faut faire des économies à tous les niveaux le groupe …on en fait partout prétend le groupe ! 

Autrement dit, si depuis 2015 date de la dernière négociation sur les salaires (NAO) pourtant légalement obligatoire chaque année, France Télévisions n’a rien donné…elle va quasiment continuer que ça plaise ou pas !