À contre sens !

 À contre sens !

« Ton combat est passéiste ! C’est un combat d’un autre âge ! »

Les journalistes et certains personnels de reportage de la rédaction de France Ô n’en sont toujours pas revenus…

Qu’un très haut cadre, qui plus est journaliste, se permette une telle réponse à l’interpellation d’un collaborateur demandant pourquoi des techniciens se retrouvaient sur un tableau de service de la rédaction en qualité de… rédacteur journaliste… est tout simplement sidérant, inquiétant et dangereux.

« Aujourd’hui, tout le monde fait tout. Tout le monde est journaliste. Il suffit d’avoir un smartphone et c’est bon ! »

a poursuivi ce haut cadre.

Les bras des membres de la rédaction en sont tombés… Idem pour nous élus de la CGC / UNSA !

Devant la bronca suscitée, le très haut cadre a renvoyé la discussion aux ateliers web sur la ligne éditoriale…

En d’autres termes : tel Pilate, je refile le problème à d’autres, je me frotte les mains et je n’assume rien pour ne surtout pas avoir à m’opposer à la grande vague de « modernisation du numérique ! »

Et peu importe les dégâts et les conséquences sur ce qui est publié sur le web – info ou divertissement – de surcroît, dans le cadre du service public.

Car tout l’enjeu est là :

La transformation obligée, nécessaire, l’adaptation de nos médias aux bouleversements du numérique nous renvoient indubitablement à une responsabilité forte de la part de France télévisions. D’ABORD parce que ftv assure des missions de service publique avec l’argent du contribuable. Une manne qui, de facto, l’oblige au plan moral et avec laquelle elle doit être extrêmement vigilante !

Dans tous les cas : elle se doit de ne surtout pas faire n’importe quoi ! Plus qu’une autre société audiovisuelle, elle se doit de faire SENS ! Dans le respect des missions inhérentes au service public, dans le respect des français qui financent l’entreprise de part la redevance.

Dans le cadre de sa mission d’informer, cela commence par respecter intrinsèquement les droits et devoirs de la profession de journaliste, la déontologie liée à l’obtention de la carte de presse…

Idem pour ses missions de divertissement et d’éducation, la aussi : la création est nécessaire mais pas n’importe quoi ni n’importe comment.

Entendre : « ça génère des clics ! Des likes, on fait de l’audience : on y va ! » Non, certainement pas !!! Pendant qu’on y est : pourquoi pas du porno, des jeux abrutissants, du trash qui générerait de l’audience ! Mais quelle audience ?!?… Sauf que non ! Ce n’est pas respectueux des valeurs prônées par le service public et par ce que le législateur formule dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel public. Il y a des règles. Il y a aussi des droits et des devoirs.

Qui contrôle ce qui est publié, édité sur le web ?

Comment l’internaute va t il faire le distinguo entre ce qui est de l’info, du divertissement, de la promo, de la pub…?

Comment rester crédible dans notre mission d’informer si on ne s’y retrouve plus, si on ne sait plus qui fait quoi ?

Plus grave encore : comment entendre un langage en interne d’une direction qui nous demande de lutter contre les fake News et en même temps réduire les capacités des journalistes de l’entreprise à faire leur boulot, à enquêter, à vérifier, à analyser les choses ? C’est justement ce manque de rigueur professionnelle et le fait que nos directions nous permettent de moins en moins de faire du terrain que nous contribuons par nous-même au développement des fake news, ou à leur alimentation. De quoi paumer un peu plus le citoyen français dans sa capacité à savoir si notre travail d’information est un produit journalistique ou pas…

Le web offre de bonnes et belles choses à lire, à voir et écouter. Mais c’est aussi un véritable fourre tout qui aujourd’hui déroute, met à mal notre démocratie et nos savoirs.

Quand l’UNSA/CGC se rend compte que certains collègues journalistes de cette entreprise participent eux-mêmes, alimentent les fausses nouvelles et/ou la désinformation en publiant tout et n’importe quoi sur leurs réseaux sociaux sans même vérifier la date de l’article, la véracité, l’authenticité du site qui met en ligne… c’est gravissime ! Plus que jamais il y a urgence à revenir aux fondamentaux !!!

Oui à la création ! Oui oui oui !!! Oui à l’originalité. Oui à la capacité de tout un chacun dans cette entreprise quel que soit son statut de participer à la création, la mise en œuvre, à l’émergence de produits numériques qui valorisent les cultures, les économies, les territoires et les espérances des habitants d’outre-mer.

Mais pas à n’importe quel prix, pas au sacrifice du respect de nos métiers, des valeurs et des missions qui sont les nôtres, pas au prix d’offrir tout et n’importe quoi au prétexte que ça génère de clics, de l’audience, et donc de la publicité !

C’est juste notre entreprise et ses personnels ainsi que notre démocratie qui sont en jeu ! Et si ces valeurs sont respectées, alors, si et seulement si, nous n’iront plus à contre sens !

Mais pour aller de l’avant : pas comme cela ! Et surtout pas avec précipitation !

Malakoff – le 27 mai 2017

 

Grève les 26 et 27 mai 2019 – Le Soir 3 doit rester sur France 3 – La mobilisation continue

Grève les 26 et 27 mai 2019

Le Soir 3 doit rester sur France 3

La mobilisation continue

Hier la direction ne pensait qu’à une chose, réussir sa soirée électorale.

Pourtant c’est elle qui avait choisi de la mettre en péril en ne donnant pas suite à notre revendication, celle du maintien du Soir 3 sur France 3. Mais hier, d’autres rendez-vous ont aussi été touchés. Les organisations syndicales, CGC / SNJ / UNSA peuvent  être fiers du premier signal envoyé hier. Journalistes des deux rédactions nationales au siège, techniciens de reportage et en régie, monteurs et ce n’est pas exhaustif, ont su répondre à l’appel à la mobilisation. Des journaux réalisés dans des conditions dégradées, des plateaux enregistrés à la place de directs, des grévistes remplacés à la limite de la légalité, des journalistes du service politique qui manquent à l’appel de la soirée électorale, ou encore le réseau des correspondants (ex France 2) en région affecté largement par le mouvement.

C’est une première journée qui en appelle une autre, celle d’aujourd’hui. Le préavis couvre l’ensemble des catégories de personnel jusqu’à minuit. Malgré des clivages orchestrés par la direction et des organisations syndicales qui ne sont pas dans le préavis, nous avons besoin de votre mobilisation pour peser avant qu’il ne soit trop tard.

Le soir 3 doit rester sur France 3 et nous devons rester mobilisés.

Paris le 27 mai 2019

Pour télécharger le communiqué intersyndical CGC, SNJ, UNSA, cliquez sur le lien ci-dessous:

Communiqué grève Soir 3 – La mobilisation continue

 

Journée de la vision à Malakoff

Atelier vision santé France Ô

Atelier santé à France ô – « Je le vois bien mon avenir ! »…

Un grand merci à l’équipe médicale de France Télévisions de se préoccuper des yeux des salariés de Malakoff.

Seul bémol  à l’égard de la direction du groupe FranceTV, c’est l’absence de TOUTE VISION des salariés de France Ô et du site de Malakoff quant à LEUR avenir au sein du groupe audiovisuel public à quelques mois de la fermeture annoncée de leur chaîne, France Ô.

Voici donc à quoi ressemblent des salariés de Malakoff cherchant à y voir plus clair.

Concernant l’avenir des salariés de LA chaîne des outre-mer, il n’y a pas photo : c’est l’obscurité la plus totale ! Voire écran noir à venir pour les ultramarins et tous ceux qui sont intéressés par les outre-mer…

Grève au Siège les 26 et 27 mai 2019 – Le Soir 3 doit rester sur France 3

Grève les 26 et 27 mai 2019

Le Soir 3 doit rester sur France 3

Communiqué La direction choisit la grève

Ce matin le SNJ, la CGC et l’UNSA étaient reçus par la direction, dans le cadre de la négociation du préavis de grève des 26 et 27 mai 2019. À notre unique revendication, le maintien du Soir 3 sur France 3, la direction a répondu qu’elle appliquera son projet de suppression de cette édition, doublé d’un transfert de salariés vers France Info. Un projet éditorial qui n’est, en fait, qu’un simple projet économique. Les trois syndicats signataires du préavis, appellent donc à une grève massive dès dimanche 0H00 jusqu’à lundi minuit.

Depuis l’annonce de ce funeste projet, nous avons reçu de nombreux soutiens. Les SDJ de France 2 et de la rédaction nationale de France 3, de nombreuses personnalités politiques, de maires de nombreuses communes de France et des téléspectateurs qui ont signé la pétition en ligne depuis 2 mois, près de 5500 à ce jour.

Maintenant c’est le soutien des salariés dont nous avons besoin !

Notre mission de Service Public est en péril. Défendons la contre ses fossoyeurs !!

Nous vous donnons rendez-vous pour une Assemblée Générale vendredi 24 mai 2019, à 14 heures – Atrium 3ème étage coté France 3.

Pour télécharger le communiqué

Communiqué Préavis Soir 3

France 4 pourrait « survivre » plus longtemps que prévu – Les Échos

Alors que la chaîne de télévision sur la jeunesse devait disparaître en 2020, le calendrier pourrait être repoussé, selon plusieurs sources.

Le gouvernement avait annoncé l’été dernier la disparition de France 4 et France O des antennes au plus tard en 2020.

Par Marina ALCARAZ

Publié à 11h24 le 21 mai 2019.

France 4 va-t-elle rester sur les écrans ? Alors que la chaîne de télévision pour la jeunesse était  vouée à disparaître des écrans télé « au plus tard en 2020 » , selon les annonces faites l’été dernier, la messe ne serait pas encore dite. Selon plusieurs sources, l’Elysée réfléchirait en effet à revoir le calendrier de son arrêt, et il pourrait même, selon certains, décider de ne plus la fermer… « Le sort de France 4 n’est pas scellé, le président de la République pourrait infléchir sa position d’arrêter la chaîne », dit ainsi un proche du pouvoir.

Preuve que le flou règne, d’autres sources nuancent le propos. « Le principe de faire basculer la jeunesse sur le numérique est acté, murmure-t-on dans les couloirs de l’Elysée, mais le calendrier n’est pas figé. Il faudra attendre que la plate-forme numérique soit suffisamment puissante, pour arrêter la diffusion hertzienne. Et on prendra le temps qu’il faut. »

Officiellement, l’Elysée reste donc bien sur le calendrier fixé à 2020, mais « toutes les conditions doivent être réunies », confirme un porte-parole. Jusqu’ici, l’Etat actionnaire de France Télévisions, n’avait pas officiellement posé de conditions à l’arrêt de la chaîne de télévision. Le ministère de la culture, lui, n’a pas souhaité faire de commentaire.

En tout cas, chez France Télévisions, l’hypothèse du décalage du calendrier ne serait pour l’heure pas sur la table, le groupe public affirmant préparer bel et bien le basculement pour la rentrée 2020. Cependant, mettre fin à France 4 nécessite de modifier le cahier des charges de France Télévisions, et il ne faudrait plus trop tarder pour le faire, afin de donner de la visibilité au groupe public.

Montée en puissance des acteurs étrangers

Depuis  l’annonce, en juin 2018, par la précédente ministre de la Culture, de la suppression de France 4 des écrans télé , accompagnée d’un renforcement des offres numériques, le paysage a changé. Les acteurs des services de vidéo à la demande par abonnement sont montés en puissance, avec notamment l’arrivée prévue  de l’offre de Disney . « Face à cette nouvelle concurrence, le service public n’est pas assez fort sur le numérique pour se passer de la diffusion sur les écrans télé », dit Pascal Rogard, directeur général de la SACD (Société des auteurs compositeurs dramatiques), qui a interpellé le président de la République sur ce sujet, récemment. Le rachat de Gulli, par M6 , a aussi rappelé l’intérêt pour les chaînes jeunesse.

Parallèlement, producteurs et professionnels de l’animation se sont livrés à un intense lobbying. « La TNT est encore l’unique moyen de réception pour 25 % des Français. Supprimer France 4 en hertzien, ce serait alourdir la fracture numérique, souligne Philippe Alessandri, président du SPFA (Syndicat des producteurs de films d’animation). Et, 80 % de la consommation vidéo des enfants se fait encore via la télévision. »

Baisse du volume et de la publicité

Pour les producteurs, l’enjeu est de taille. France Télévisions a sanctuarisé son investissement dans la création et s’est engagé à  conserver le volume d’investissement en animation , mais le groupe devra arriver à « caser » les dessins animés jusqu’alors sur France 4, sur France 3 et France 5, pour conserver une exposition en diffusion hertzienne. « Le volume de diffusion sera diminué de plus de moitié », s’insurge Philippe Alessandri. Un chiffre non confirmé par France Télévisions.

Enfin, en mettant les dessins animés sur les autres chaînes du groupe, France Télévisions va, de fait, perdre, des recettes publicitaires, puisque la publicité est interdite dans les émissions jeunesse. Un manque à gagner qui pourrait atteindre plusieurs millions d’euros. « L’argument économique en faveur de la fermeture ne tient pas vraiment » dit un proche du dossier.

Marina Alcaraz

 

 

Préavis de grève des 26 et 27 mai 2019 – Le Soir 3 doit rester sur France 3

Préavis de grève des 26 et 27 mai 2019

Le Soir 3 doit rester sur France 3

Malgré un refus énoncé, malgré nos nombreuses interpellations en instances représentatives du personnel, la présidente de France Télévisions et la direction de l’information maintiennent leur volonté de supprimer le «  Soir 3 » !

Un transfert de moyens vers France Info n’est pas un transfert d’édition mais bel et bien un coup de canif dans le contrat qui nous lie avec nos téléspectateurs.

Oui, le « Soir 3 » fait partie depuis 40 ans de notre mission de Service Public. Et sous couvert d’alimenter l’offre d’info créée par Delphine Ernotte sur ordre de la tutelle de l’époque, il faudrait donc dépouiller les autres chaines du dit « premium ». Nous ne sommes absolument pas opposés au développement de France Info, mais dans le contexte de suppressions d’emplois programmées, comment imaginer que cela ne se fera pas au détriment des rédactions nationales ? De plus, en basculant des postes vers la chaine info, la direction pense pouvoir calmer la grogne, là où les cadences infernales font des dégâts humains considérables (arrêts maladies nombreux, burn-out, éditions dégradées etc…).

Un transfert imposé à toute une catégorie de personnel et qui ne portera pas ses fruits tant les dysfonctionnements au détriment de l’antenne sont nombreux à France Info.

D’ailleurs le dernier accord, la RCC (Rupture Conventionnelle Collective) déguisée, met en avant la volonté de la direction et des syndicats signataires de renforcer l’offre numérique et linéaire de France Info et seulement la préservation des moyens des rédactions nationales. Ce qui clairement valide la suppression du « Soir 3 ». Cela est donc inscrit dans les projets de notre direction. Il n’y a plus de place pour tout le monde au royaume de l’information.

La suppression du « Soir 3 » est une insulte à tous ceux qui depuis des années sont les artisans de la réussite de cette édition. Comble du double jeu, le projet de la direction demande à ceux qui fabriquent le « Soir 3 » de maintenant le produire pour France info. Un transfert de moyens donc, mais surtout une perte de capital symbolique pour France 3. Une édition qui prend du recul, qui prend le temps de l’analyse et qui est depuis sa création une vitrine du traitement de l’information européenne sans oublier la dimension régionale qu’intégrait le « Soir 3 » avec un « tout-images » qui disparait par la même occasion.

Les syndicats SNJ, CGC et UNSA appellent les salariés du Siège à cesser le travail pour une durée de 48 heures, à partir du 26 mai à 00h00.

Nous réclamons :

Le maintien du Soir 3 sur France 3, dans les conditions actuelles de fabrication. Nous demandons également qu’une discussion sérieuse soit entamée autour d’une programmation décente et régulière pour la semaine et le week-end.

Pour toutes ces raisons et parce que la direction impose ses décisions, sans concertations, à l’image de la fusion des rédactions, les syndicats SNJ, CGC et UNSA appellent les salariés du Siège à cesser le travail pour une durée de 48 heures, à partir du 26 mai à 00h00.

C’est bien parce que la direction refuse de discuter et d’entendre nos demandes formulées déjà ces dernières semaines, que nous décidons donc d’arrêter le travail même si l’enjeu de ce dimanche est important. A la direction de prendre enfin ses responsabilités, les salariés les prennent tous les jours, pour défendre l’information du groupe.

Paris, le 20 mai 2019

Pour télécharger notre publication, cliquez sur le lien ci-dessous:

Préavis de Grève CGC SNJ UNSA des 26 et 27 mai 2019  – Le Soir 3 doit rester sur France 3

Takis Candilis, le numéro 2 du groupe public, dévoile les principaux chantiers de septembre. Le Parisien

C’est sa toute première grille de rentrée comme directeur des antennes de France Télévisions. À 64 ans, Takis Candilis bouscule, mise sur le digital comme sur la complémentarité des chaînes du groupe public dont les audiences progressent depuis 2017 (28,4 % de PDA en 2018). Il révèle, en exclusivité, ses projets pour septembre.

LES PRIORITÉS

Vous jouez au chamboule-tout pour la rentrée… Avec aucun tabou ?

TAKIS CANDILIS. Ce n’est pas une question de tabou ni de chamboule-tout. Il faut oser se poser des questions. On doit être droit dans nos offres ! L’arrêt programmé de France 4 et de France Ô, qui basculeront sur le digital en 2020, nous oblige à tout repenser. Avec la Présidente Delphine Ernotte, nous ne raisonnons plus chaîne par chaîne mais dans un souci de complémentarité.

Quelles sont vos priorités ?

Côté information, plus que jamais tous nos magazines sont mobilisés sur le décryptage, le regard porté sur la société et la chasse aux fake news. Par ailleurs, la série documentaire « La fabrique du mensonge » sur France 5 aura une saison 2. Nous lançons sur France 2 de nouvelles soirées avec une fiction suivie d’un débat, sur des sujets de société, comme bientôt « Connexion intime » qui dénoncera la manière dont les enfants sont exposés à la pornographie sur le Net. Par ailleurs, la collection historique « Apocalypse » reviendra pour une saison inédite sur la guerre froide.

L’environnement arrive en force ?

Oui ! Dès le 5 juin pour la journée de la terre, avant une émission en prime time sur l’environnement, à la rentrée, réalisée en collaboration avec la Fondation Hulot et en présence de Nicolas Hulot. Par ailleurs, Hugo Clément intègre France Télévisions et proposera quatre soirées documentaires baptisées « Sur le front », dont la première sur les océans. Il s’impliquera aussi sur le sitefrance.tv avec chaque semaine des sujets sur l’environnement.

Les téléspectateurs se plaignent du démarrage de plus en plus tardif des prime time. Qu’envisagez-vous ?

Nos soirées commencent dès 20 heures avec un enchaînement de programmes, sans publicité. Nous sommes sensibles aux remarques des téléspectateurs et à leur écoute. C’est pourquoi, à la rentrée, ils retrouveront sur notre site france.tvles émissions et créations du jour en avant-première dès 6 heures le matin. Ils découvriront le téléfilm de 21 heures dès le matin en « preview » ! En accord et en cohérence avec les nouveaux usages.

LA CULTURE

Et la culture ?

Elle est partout. Nous aurons une nouvelle case le lundi en deuxième partie de soirée sur France 2 consacrée au spectacle vivant – humour, théâtre, stand up – et une autre le samedi sur France 5 dédiée à la musique classique, la danse, l’opéra. « Le grand échiquier » d’Anne-Sophie Lapix sur France 2, de retour en juillet, reprendra ensuite avec quatre numéros par an.

Que devient « Stupéfiant » de Léa Salamé le lundi à 22h45 ?

« Stupéfiant » sera présent à la rentrée sous une autre forme : nous réfléchissons avec son producteur à la meilleure façon de la décliner.

Quid d’« Entrée libre » avec Claire Chazal chaque jour sur France 5 ?

« Entrée libre » s’arrête et sera remplacé par « Passage des Arts » (NDLR : jusqu’alors uniquement le samedi) chaque jour vers 20h20. Claire Chazal abordera ainsi la culture tous les soirs sur France 5 et chaque samedi à 22h30 dans une forme nouvelle.

Pourquoi avoir arrêté « Thé ou café » ou « C’est au programme » qui abordaient l’actualité culturelle ?

Nous devons nous renouveler et investir davantage sur les soirées, pour que la culture touche le plus large public de 21 heures. « Le Grand oral » devient un rendez-vous annuel, avec une présence digitale renforcée. « La nuit des Molières » passera en prime time. Nous continuons les « Victoires de la musique », le concert de Paris, la fête de la musique et le cinéma bien sûr.

Que devient « Secrets d’histoire » ?

« Secrets d’histoire » passera sur France 3 avec plus de numéros en prime time.

LES DIVERTISSEMENTS

Et côté divertissement ?

Plusieurs nouveautés, pour que les Français s’emparent du sport à la veille des JO de Tokyo puis de Paris en 2024 dont France Télévisions a gagné les droits de diffusion. D’abord « la course des champions », émission adaptée de « Million Dollar Mile » (NDLR : autour d’un parcours d’obstacles). Il y aura deux numéros à la rentrée et deux autres au premier semestre 2020, tournés au Stade de France. Teddy Riner nous fait le plaisir de faire partie de l’aventure.

Nous lancerons aussi des documentaires sur les personnalités sportives. Ensuite, autre surprise, « Boyard Land », un « Fort Boyard » d’hiver. Avant d’arriver au fort, le Père Fouras avait un parc d’attractions… Vous l’y retrouverez avant la fin 2019. Sur France 3, nous comptons sur « La boîte à secrets », une création française entre émotion et surprise autour d’artistes.

Sophie Davant aimerait animer des divertissements : pourrait-elle prendre la place de Patrick Sébastien ?

C’est une personnalité charismatique de France Télévisions, et elle a quadruplé l’audience d’« Affaire conclue » (France 2). Elle anime deux heures d’émissions quotidiennes du lundi au dimanche. Nous la retrouverons certainement dans d’autres émissions, y compris en prime time.

« Motus » s’arrête : c’est définitif ?

Oui. Le départ choisi de Thierry Beccaro, un animateur plein de panache, aboutit à l’arrêt du programme. Neuf jeux se succèdent ou se chevauchent sur nos antennes : c’est trop. Il faut faire des choix. En revanche, « Questions pour un champion » et « Des chiffres et des lettres » continuent.

Qu’y aura-t-il à la place ?

Nous travaillons encore sur les grilles. France 2 restera la grande chaîne de l’info, de la culture, du divertissement. France 3 se recentre sur la proximité : c’est notre meilleure arme face aux plateformes comme Netflix, qui créent une culture mondialisée. En prévision de l’arrêt de France Ô, la Trois accueillera les « Témoins d’outre mer » avec une quotidienne de 26 minutes.

LE WEEK-END

À quoi ressembleront les dimanches de France 3 ?

France 3 sera la chaîne des territoires à hauteur des yeux d’hommes, à travers les déclinaisons d’« Échappées Belles » et d’autres émissions. L’équipe de « Thalassa » réimagine l’émission avec des salves de 52 minutes le dimanche. Fanny Agostini ne la présentera plus. Pour s’impliquer davantage dans la défense de l’environnement, elle a décidé de s’occuper de son association mais rien ne l’empêchera de retravailler avec nous. « Stade 2 » sera diffusé sur la Trois le dimanche entre 20 heures et 21 heures pour toucher à cet horaire un public plus large.

Retrouvera-t-on Michel Drucker le dimanche sur la Deux ?

Michel Drucker fait partie des incarnations historiques de France 2. Donc oui nous le souhaitons et nous en discutons avec lui.

Laurent Ruquier sera-t-il là aussi ?

Je tiens à sa présence sur nos antennes, notamment dans « On n’est pas couché ».

Avez-vous approché Nikos Aliagas de TF 1 ?

Non. Nikos est un ami. Il a fait un travail formidable dans un contexte compliqué aujourd’hui. Je vous rappelle qu’il est en contrat avec d’autres.

Côté fiction, confirmez-vous l’arrêt de la série « Chérif » sur France 2 ?

Oui. Le comédien Abdelhafid Metalsi a décidé d’arrêter après 6 saisons. Il était difficile de le remplacer. À une époque, on se glorifiait de faire 15-20 saisons d’une série. Les plateformes ont changé la donne : après 3-4 saisons, le public a besoin de nouveautés. Après le succès incroyable de « Skam », nous lancerons ainsi deux séries numériques : « Mental » et « Stalk ».

«Un plan de départs» présenté comme un «plan de développement ambitieux»

« Un plan de départs » (de licenciements donc) présenté comme un « plan de développement ambitieux »

C’est en tout cas ce qu’a déclaré au JDD Arnaud Lesaunier DRH « Désormais on mêle un plan de départ et un plan de de développement ambitieux, déterminant pour l’avenir de cette maison ».

Il faut quand même oser dire vouloir développer l’entreprise de façon ambitieuse et déterminante alors qu’on espère virer 2.000 salariés et qu’on supprime France Ô (avec environ 400 personnes potentiellement impactées), qu’on ferme France 4 à la veille des JO alors que la chaîne diffusait entre autres nombre d’évènements sportifs, qu’on supprime des émissions emblématiques, etc…

Seules les personnes pouvant partir en retraite à taux plein avec leurs trimestres toucheraient un peu plus que leurs indemnités de départ en retraite si elles décidaient d’y prétendre… pas les autres.

Le projet de plan de ruptures conventionnelles collectives (RCC)* que la direction appelait précédemment cyniquement « Plan de recomposition des effectifs » s’appelle désormais « Dispositif de Mobilité Externe Sécurisée incluant un dispositif de fin de carrière conclu en application des articles L. 1237-19 et suivants du Code du Travail (cf RCC) »… mais à part le nom et la présentation, rien n’a changé sauf certaines garanties qui ont disparu.

L’accord valide l’arrêt de la diffusion de France Ô du réseau TNT et sa bascule sur le réseau numérique (page 8),

Il prévoit une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) de progrès (page 6 entre autres) mais indique qu’une négociation dédiée se tiendra sur la définition de cette GPEC de progrès, ses modalités pratiques notamment de suivi de projet, ses moyens dédiés, notamment en matière d’amélioration de la qualité de vie au travail et de répartition de la charge de travail. (Page 12) L’amélioration de la qualité de vie au travail à France Télés, quelle blague !

De plus, les engagements de recrutements chiffrés pour 2019 et 2020 ont disparu (page 11 du précédent projet d’accord), de même que l’engagement de recruter prioritairement les précaires que la direction a elle-même reconnus « réguliers ou historiques voire premium »: Compte tenu de l’objectif poursuivi dans le cadre du présent Accord, les recrutements se feront en priorité sur les emplois permettant à la Société de disposer de profils nouveaux et complémentaires et lui permettre, notamment, de réaliser sa transition vers le numérique (page 11 de l’accord).

La garantie de ne pas dénoncer unilatéralement l’accord collectif du 28 mai 2013 n’apparait pas non plus dans la nouvelle mouture…pour cause, c’est tout le contraire qui a été dit à la Presse !

Ainsi, ceux qui dénonçaient une casse sociale sans précédent (2000 départs et 1100 embauches  soit un différentiel de 900 postes) s’en font aujourd’hui les maitres d’œuvre ; le seul bémol apporté est qu’ils « contestent la capacité de l’entreprise à soutenir cet objectif » mais pas l’objectif lui-même.

*La RCC est moins contraignante qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ou qu’un plan de départs volontaires (PDV). Elle n’oblige pas l’entreprise à justifier de difficultés économiques, ni à proposer des reclassements et ne comporte pas de priorité de réembauche. 

Paris, le 16 mai 2016

Pour visualiser la publication, cliquez sur le lien ci-dessous:

2019 05 16 Un plan de départs présenté comme un plan de développement ambitieux

L’accord RCC anti vieux, rebaptisé accord d’évolution, voire accord de sauvetage (de la direction), mis à signature et prêt à être signé ce mardi 7 mai 2019

L’accord RCC anti vieux, rebaptisé accord d’évolution, voire accord de sauvetage (de la direction), mis à signature et prêt à être signé ce mardi 7 mai 2019…

Mega arnaque !

Les tweets du chroniqueur hippique « d’Alsace 20 », accessoirement délégué Fo à France Télévisions, ne laissent guère de doute. Le nouvel accord rebaptisé plan de sauvetage (après plan de recomposition, voici le plan d’évolution) qui a pour but de faire partir les vieux  et parvenir à 2000 suppressions de postes environ, pourrait donc bien être signé par le tandem pro direction Fo/Cgt.

Regardez les tweets…c’est assez hallucinant

« Reprise négociations #rcc à France Télévisions : « On avance, on avance, on avance. Tu vois pas tout ce qu’on dépense mais on avance. Faut pas qu’on réfléchisse, ni qu’on dépense. Il faut qu’on avance »

« Mise à la signature ce soir à 17h pour ce plan de sauvetage. Puisque toute la boîte est apparemment au courant et que même la presse m’appelle à ce sujet. Oui les négociations pour un projet d’évolution de France Télés et ont repris. RCC en comité restreint. Dernière semaine décisive »

La CGC des média a déjà fait savoir qu’elle saisirait la direction du travail pour contrer cette mascarade mais également la Justice pour faire invalider ce plan illégal.