La Cour d’Appel confirme les condamnations de Patrick de Carolis et de Bastien Millot dans l’affaire dite Bygmalion/France Télévisions.

La Cour d’Appel qui confirme les condamnations de Patrick de  Carolis et de Bastien Millot dans l’affaire dite  Carolis /Bygmalion/Millot/France Télévisions, vient de rendre son jugement.

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Le président du Tribunal, Dominique Pauthe,  dans un jugement de plus de quarante pages particulièrement étayé  que la Cour d’Appel de Paris vient de rendre, confirme les condamnations de Carolis et Millot en première instance, dont les peines de prison dans l’affaire dite Carolis/Millot/ Bygmalion/France Télévisions.

Préalablement, la Cour d’Appel avait décidé de ne pas transmettre   la  QPC (question prioritaire de constitutionnalité) que Bastien Millot a tenté bien inutilement de présenter à quatre reprises.

S’agissant de Bastien Millot, la Cour d’Appel de Paris alourdit l’amende pour ce dernier, en y ajoutant  100.000€.


S’agissant du SNPCA-CGC à l’origine de la plainte en avril 2011, la Cour d’Appel de Paris confirme le jugement initial sur les dommages et intérêts à verser au syndicat (comme du reste à la CFDT et au SNJ) en ajoutant 5.000€ que les condamnés devront  chacun verser en plus au trois parties civiles.

France Télévisions qui continuait de demander 1€ de dommages et intérêts n’aura rien.

Rappel  des condamnations devant le TGI le jeudi 19 janvier 2017 :

La Présidente de la 32ème chambre Correctionnelle du TGI de Paris, Bénédicte de Perthuis, qui avait suivi  l’ensemble des réquisitions du Procureur, avait ainsi condamné les prévenus : 

-Patrick de Carolis condamné à 5 mois de prison avec sursis et 25.000€ d’amende.

-Bastien Millot, reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés, condamné à 5 mois de prison avec sursis et 75 000€ d’amende.

-La société Bygmalion alors en liquidation qui n ‘était pas dûment représentée, est de son côté condamnée par défaut à 60.000€ d’amende.

Concernant les syndicats  parties civiles,

Les coupables devaient verser solidairement au SNPCA-CGC, à l’origine de la plainte dès 2011: 25 .000€ de dommages et intérêts  et 15 000€ au titre de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale. Pour le SNJ et la CFDT,  les prévenus sont condamnés à verser à chacun 5.000€ de dommage et intérêts et 1.000€ au titre de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale.

En savoir plus sur la question prioritaire de constitutionnalité

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La Cour d’Appel confirme les condamnations de Patrick de Carolis et de Bastien Millot dans l’affaire dite Bygmalion France Télévisions.

 

Malaise à France 3 après la tentative de suicide d’une salariée – L’OBS par Anne Sogno

La tentative de suicide d’une journaliste à France 3 Grenoble, le 9 avril, quelques semaines seulement après celle d’une salariée de France 3 Orléans ébranle les rédactions régionales de France Télévisions qui dénoncent un management « à la France Télécom ».

Par Anne Sogno

Publié le 15 avril 2019 à 11h37

Mercredi 10 avril, les salariés des antennes de Lyon et de Clermont-Ferrand regroupées avec celle de Grenoble au sein de la direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes de France 3, ont appris par un communiqué de la direction les faits dramatiques survenus à Grenoble. Mardi, en fin de journée, une journaliste en CDI, mère de deux enfants a tenté de mettre fin à ses jours en absorbant des médicaments sur le parking des locaux de France 3 Grenoble.

Selon ses collègues, la journaliste, élue de proximité auprès de l’inspection du travail, de la CSSCT du CSE du réseau régional ou de la cellule anti-harcèlement, qui avait dénoncé des faits de harcèlement moral sur des salariés, s’est retrouvée à son tour victime du harceleur présumé. Elle avait alerté la direction et demandé une intervention, en vain.

Harcèlement moral

Après une réunion préalable au CSE (Comité social économique) extraordinaire du réseau régional, le Syndicat national des journalistes (SNJ) réuni le 11 avril à Paris a publié un communiqué dénonçant la maladresse de la direction régionale qui a « jeté en pâture » le nom de la salariée « sans qu’aucun élément de compréhension ne soit indiqué ». Le SNJ s’indigne également des propos tenus par la direction de Grenoble qui voudrait « ramener l’origine de ces faits à un différend entre salariés et à la soi-disant fragilité de celle qui a commis ce geste ».

Le SNJ constate que « depuis plusieurs semaines, de nombreuses alertes de cette élue n’ont pas été entendues par la direction » et que « les courriers adressés par le SNJ à la direction du réseau régional et à la présidence de France télévisions sont restés sans réponse ».


Pression sur les salariés

Pour un délégué syndical de l’antenne des Alpes (Isère, Savoie et Haute-Savoie) joint par l’Obs et qui préfère garder l’anonymat (comme toutes les autres personnes contactées), il s’agit clairement de faits de « harcèlement moral non reconnu par la direction qui font suite à de nombreuses situations non arbitrées qui s’accumulent et finissent par dégénérer ». « Après la tentative de suicide d’une salariée de l’antenne d’Orléans, le 12 février, les faits de harcèlement sexuels à « franceinfo: » révélés dernièrement et la tentative de suicide de notre collègue à Grenoble, la tension est à son comble dans les antennes régionales comme à France Télévisions ».

A Toulouse, Grenoble ou Orléans, les élus de proximité joints par l’Obs s’accordent sur la même analyse de la situation : le plan de recomposition prévu par France Télévisions prévoit le départ de 1 000 salariés avant 2022, l’embauche de jeunes sur le numérique et la fusion des métiers : en plus de leur spécialité (son, images etc.) les journalistes devront faire du montage et devenir des techniciens de régie. Cette recomposition de l’entreprise accentue la pression sur les salariés et leur fait craindre de perdre leur emploi ou pour ceux qui resteront, une surcharge de travail.

Le syndrome « France Télécom »

« Les cadres intermédiaires sont les premiers à trinquer. Les antennes régionales ont de plus en plus de mal à recruter des cadres journalistes qu’on ne forme pas au management et qui risquent à un moment ou à un autre, sous la pression de la direction, de déraper » précise l’un d’entre eux. « France Télévisions est une boîte tentaculaire où les cas de maltraitance au travail locaux restent sous cloche ; on ne nomme pas les choses. Il n’y a qu’à voir le mail adressé le 10 avril par le directeur régional, André Faucon : il parle de « geste grave » au sujet de la tentative de suicide de notre collègue. Ce malaise est la conséquence directe de la gestion humaine au plan national qui rappelle malheureusement le management de France Telecom dont on connaît les conséquences tragiques… » (l’entreprise « France Télécom »devenue « Orange » par la suite, avait été touchée par une vague de suicides en 2008 et 2009, N.D.L.R.).

Contactée par l’Obs, la directrice des ressources humaines pour la région « Auvergne-Rhône-Alpes » n’a pas souhaité « commenter l’événement » survenu à Grenoble et la direction nationale des ressources humaines pour France Télévisions à Paris est restée injoignable.

 

Les abus de pouvoir existent quand les prédateurs pensent qu’il y a impunité.

Les abus de pouvoir existent quand les prédateurs pensent qu’il y a impunité.

En l’occurrence, les agissements de harcèlement sexuel sur des femmes ont pris place depuis trop longtemps déjà.

Pour que la peur change de camp

Les personnes se croyaient intouchables désormais la sanction doit être lourde pour que la peur change de camp.

Ce type d’action est inqualifiable et indigne du service public et de toute rédaction.

Lors de la réunion de la commission égalité professionnelle Femmes Hommes du Siège, ce n’est pas faute d’avoir demandé à la direction quels types d’actions étaient menées contre ce type d’agissements et ce depuis la révélation de l’affaire Weinstein. La réponse était : le numéro vert et l’action Post-it.

L’article de Libération fait état de séminaires qui ont eu lieu pour rétablir l’ordre du service mais ce ne sont pas des séminaires qui doivent se tenir dans des cas comme celui-ci, mais  simplement des prises de décisions fermes pour mettre à la porte ces prédateurs sexuels.

On ne peut pas être tiède avec ce genre de sujet car trop grave et car cela laisse la porte ouverte à tout type de dégradation psychologique, humaine et physique.

Préalable Cgc Unsa pour le Cse de Malakoff du 11 avril 2019 – Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ?…

La réponse surgit dans l’évidence de la question : non, bien évidemment, il ne peut y avoir de citoyenneté sans visibilité !

Ceux qui le rappellent haut et fort ces derniers jours, ne sont rien moins que des représentants des citoyens dans les plus hautes instances de la Nation, des élus du peuple, des sénateurs notamment qui l’expriment dans un rapport intitulé « Les outre-mer dans l’audiovisuel public : risque d’invisibilité totale / Défi du média global… »

Le risque d’invisibilité totale est bien là ! 171 pages consultables en ligne (http://www.senat.fr/commission/outre_mer/missions/audiovisuel_outre_mer.html) avec en conclusion : 20 propositions concrètes pour répondre à cette impérieuse nécessité d’augmenter la visibilité des outre-mer dans le Paysage audiovisuel français (PAF).

Les sénateurs, forts d’un travail de longue haleine, ont fait le constat que la télévision traditionnelle a encore de beaux jours devant elle contrairement aux contre-vérités qu’assènent certains au quotidien. Résultat : ils demandent un report de la décision de fermeture de la chaîne France Ô, le temps de mettre en place un vrai projet alternatif et d’étudier le devenir de la TNT. Un constat largement partagé par un « petit opérateur » de Télévision du privé qui, dans le journal Le Monde daté du 5 avril dernier, déclarait : « La télévision en clair n’est pas morte, au contraire. »… C’est le pédégé de TF1, Gilles Pélisson, qui y évoquait les bons résultats du groupe « grâce à notre politique multi chaine ».

Au contraire de France Télévisions qui, après avoir regroupé des chaines, en supprime et/ou s’apprête à les fermer les unes après les autres ! A commencer par France 4 et France Ô… Allez comprendre !

Les sénateurs comme leurs homologues de l’Assemblée nationale, qui eux aussi viennent de sortir un rapport, ne se résignent pas à la fermeture de la chaîne des outre-mer et du site de Malakoff. En tout cas, pas pour l’instant.

Pour l’heure, TOUS demandent un report de quelques années, pour les députés, jusqu’en 2025 pour les sénateurs le temps que le Législateur propose un véritable projet alternatif, le temps de réorganiser le Pôle outre-mer et surtout, unanimement, de renforcer la visibilité des outre-mer dans le PAF.

TOUS sont parvenus à la même conclusion dans leur rapport respectif  : « la décision de fermer France Ô entraîne des conséquences désastreuses sur la visibilité des Outre-mer dans le PAF ».

« Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ?… »

Les représentants de la Nation évoquent même un simulacre de concertation à propos de la décision de fermer France Ô. « Le projet en l’état ne fournit aucune garantie d’évaluation et de contrôle  de cette visibilité. (…) La décision de basculer la chaine des outre-mer sur le numérique est une décision précipitée. (…) Selon plusieurs études, 88 % des plus de 15 ans consultent encore largement la télévision linéaire »… Un verdict qui tombe sans appel de part et d’autres des deux assemblées : « Nous sommes opposés à une bascule totale de la TNT vers le numérique »… 

« France Ô et le pôle outre-mer à Malakoff demeurent bien à part du reste de France Télévisions comme si le périphérique était une frontière infranchissable. Pourquoi ?!? »…

Sénateurs comme députés ont aussi mesuré et expertisé les propositions alternatives de transfert de visibilité sur le reste des chaines du groupe. Forts des nombreuses auditions dans l’hexagone comme outre-mer, y compris des collègues des chaines La 1ere, les élus des deux chambres ne s’y retrouvent pas dans les quelques propositions apportées péremptoirement par la direction générale de France Télévisions. D’autant qu’ils insistent : « France Ô est une des chaînes les plus productives du PAF avec un budget ridicule »

Ces deux rapports font donc désormais date et référence. Ils ont surtout le mérite d’inscrire dans le marbre les incohérences et les ratés de cette réforme et de remettre la charrue après les bœufs… et non l’inverse comme c’est le cas actuellement. Autrement dit, on réfléchit d’abord, on analyse, on consulte et on fait ensuite des propositions AVANT de prendre les décisions finales et d’agir !

Certes, ces 2  rapports arrivent tard. Mais c’est simplement parce que justement la Tutelle et la direction de France Télévisions ont mis, ELLES, la charrue avant les bœufs. Ils arrivent encore à temps pour démontrer et prouver toutes les conséquences d’une décision qui ne cesse d’être une catastrophe industrielle et sociétale ! « Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ?…

Pendant ce temps-là, les personnels de Malakoff continuent de s’enfoncer dans l’angoisse, de sombrer dans le délitement et le dépit. Une fois de plus, les jours et les semaines passent et les mauvaises nouvelles s’accumulent : fermetures de services, déménagements, ou encore : silence radio sur tel ou tel devenir de service… (Pire encore : les trahisons, notamment d’un très haut cadre du Pôle outre-mer, parti servir la soupe aux coresponsables de cette catastrophe industrielle.)

Un projet de plateforme numérique a bien été présenté en CSE puis devant les personnels mais rien de vraiment rassurant pour les collaborateurs  du site de Malakoff qui s’interrogent plus que jamais sur leur avenir.

Proposition d’un portail numérique avec, résultat d’une tournée de présentation dans les étages, toujours les mêmes questions et les mêmes remarques : « Qu’est-ce que l’on va mettre dedans ? Avec qui ? Comment ? Avec quels moyens financiers ? Quel plan de formation ? »… Pour seule réponse : on verra, on réfléchit !

En parallèle, plus les jours passent, plus les ébauches de visibilité des Outre-mer sur le reste des chaînes du groupe France Télévisions se traduisent  de manière anecdotique et surtout SANS quasiment les personnels de Malakoff ! La trahison du Pôle outre-mer à l’encontre de ses salariés se poursuit car au-delà des seuls personnels de Malakoff, ce sont tous les collaborateurs du Pôle, ceux des 1eres compris, qui sont rejetés !

Comme le disent les sénateurs, France Ô et le site de MALAKOFF sont LA tête de pont des Outre-mer au sein de l’entreprise France tv !

Dès lors, le SNPCA-CGC et l’UNSA posent ici cette simple question mais ô combien essentielle : « Quels enseignements et quelles conclusions la Direction du Pôle outre-mer tire-t-elle de la lecture de ces deux rapports parlementaires ? » aux diverses conséquences sur les politiques publiques en cours.

La direction du Pôle outre-mer est-elle prête à stopper la fermeture de France Ô, étudier ces deux rapports si ce n’est déjà fait et en prendre acte ? Ou bien, tient-elle à poursuivre son attitude de conduire irrémédiablement les salariés du Pôle dans le mur de l’invisibilité voire de l’inexistant pour toutes celles et ceux qui s’intéressent aux territoires ultramarins, tant les esquisses de réforme envisagées au sein du groupe apparaissent de plus en plus faites au détriment des salariés du site de Malakoff et plus généralement des téléspectateurs ?!?…

« Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ? »

 Malakoff, le 11 avril 2019.

 

Bijoux va-t-il définitivement plomber la liste LREM aux Européennes ?!?

Stéphane Bijoux – 10ème sur la liste de la République en Marche aux Européennes – aurait démissionné de ses fonctions de Directeur des rédactions du Pôle outre-mer (France Ô et les 1ère) pour faire campagne ! 

Démission peut-être, mais pas de France Télévisions !  Il ferait toujours partie des effectifs et ne serait qu’en réserve de son poste comme le montrent les places de concert que vient de lui attribuer le CSE Malakoff  géré par le tandem CGT/FO.

Pratiquement sûr d’être élu député européen (quoi que), Bijoux parade. Sauf que son parachutage sur la liste Renaissance de La République en Marche (LREM) ne cesse de provoquer l’indignation.

Il a beau chanter sur tous les toits qu’il est réunionnais… et alors ?!?

Nombreux sont les salariés de France Télés à s’interroger désormais sur tout un tas de faits édifiants :

Le chantre du web qui n’a cessé d’imposer aux salariés du Pôle outre-mer le « web web web » à tout bout de champ afin d’être très présent sur le numérique et les réseaux sociaux, n’avait plus – vérification faite – twitté depuis le 12 septembre 2017. Là comme par miracle, retour au tweet  pour soutenir… sa candidature ! « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! »

Les personnels s’interrogent aussi sur l’histoire qui a valu une motion de défiance à Daniel Grillon, alors Directeur des antennes et des programmes pour France Ô et les 1ere (une motion due en partie à l’intempestive rupture d’antenne de la chaine des outre-mer le 27 septembre dernier vers 18h00 pour mettre en direct l’interview d’Emmanuel Macron alors en déplacement aux Antilles). Ils sont de plus en plus convaincus que la demande ne pouvait émaner que de Stéphane Bijoux lui-même et non de Daniel Grillon qui s’y serait opposé et qui, de facto, a essuyé cette motion en lieu et place de Bijoux !

Tous les Voyages Officiels d’Emmanuel Macron récents en Outre-mer se sont d’ailleurs  faits en présence de Stéphane Bijoux au motif qu’il était-là pour « coordonner le travail des équipes rédactionnelles sur place ! »

Toutes ces questions et bien d’autres, à commencer par le celles que relate le SNJ dans son récent tract (ci-après) où il considère le fait que Stéphane Bijoux en ne se retirant pas en amont de ses responsabilités éditoriales avant d’entrer en politique, a commis une faute professionnelle !

Le comble est  quand même de savoir désormais qui va assurer les interviews du candidat politique Stéphane Bijoux à l’avenir à FTV, au pôle Outre-mer et surtout à France Ô et dans les 1eres ?

La demande d’une éventuelle sanction du CSA et/ou  de la Commission de la carte de presse est plus d’actualité que jamais !

« Démission de Stéphane… Bijoux  Merci patron ! 

Lorsque vous avez choisi de vous engager en politique, vous étiez encore directeur des rédactions des 1ères et France ô. Rien ne vous interdit, et heureusement, de traverser la ligne qui sépare le journalisme de l’action politique mais, vous le savez, cette ligne doit être franchie de manière claire, franche, et de préférence largement en amont des échéances pour éviter le conflit d’intérêt. Or, nous avons appris votre présence sur la liste LREM pour les élections européennes avant d’apprendre votre démission : vous avez donc clairement mordu la planche en prenant votre élan. 

L’avenir dira si cela vous disqualifie en tant qu’homme politique, mais le risque que vous avez pris c’est de nous disqualifier, nous, journalistes des rédactions que vous dirigiez, auprès d’un public méfiant quant à la proximité entre audiovisuel public et pouvoir politique. Merci ! Merci aussi de plonger dans le doute, la sidération ou la colère, ou les trois à la fois, les salariés de France Ô, et des rédactions des 1ère, qui croyaient que vous défendiez leur avenir auprès de l’actionnaire, alors que vous aviez probablement déjà adhéré au programme de démantèlement qui s’annonce. 

Merci ! Merci encore pour les rédactions de Réunion La 1ère qui devront expliquer à leur public que la présentatrice du journal télé, votre épouse, peut tout à fait continuer à présenter les journaux pendant cette période de campagne électorale.  Nous avons bien noté qu’elle ne mènera pas d’interview politique et qu’elle quitterait l’antenne le temps de votre possible campagne sur le territoire réunionnais (on devrait donc éviter, quand même, qu’elle vous interviewe). Il n’est pas question pour nous de mettre en doute ses qualités professionnelles et son indépendance, mais comprenez que vous livrez les journalistes de Réunion La 1ère au feu des critiques de ceux qui les perçoivent déjà comme soumis au pouvoir. Merci pour eux ! 

Réunion la 1ère, le  3 avril 2019 »

Pour lire le tract du SNJ, cliquez ICI

France 24 : modification du cahier des charges de France Media Monde en vue de sa suppression de la TNT en outre-mer.

Un décret  a été publié jeudi 4 avril au Journal Officiel pour modifier le cahier des charges du groupe public France Médias Monde (F2M) en vue de la  disparition prochaine de la chaîne France 24 de la TNT en outre-mer au profit de franceinfo.

Daté du 3 avril et signé du Premier ministre Édouard Philippe, du ministre de la culture Franck Riester et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ce décret modifie l’article 7 du cahier des charges de la société en stipulant que « les services de télévision dénommés France 24 (…) peuvent être diffusés par voie hertzienne terrestre sur tout ou partie du territoire national ». Dans la précédente rédaction du décret, il était écrit que France 24 était diffusée « par voie hertzienne terrestre en mode numérique dans les départements d’outre-mer, les collectivités d’outre-mer » (décret du 25 janvier 2012). Or ce ne sera bientôt plus le cas.

Delphine Ernotte  avait évoqué ce projet de substitution de la chaîne Franceinfo à France 24 en outre-mer  en janvier devant le Sénat.

Le CSA  a exprimé un avis favorable début mars. France 24 restera accessible sur le satellite et dans le cadre de la diffusion de son signal sur franceinfo de minuit à 6h30.

Mise à jour le 5 avril à 17h15.

Delphine Ernotte n’aura pas attendu longtemps pour communiquer sur la diffusion sur la TNT outre mer de franceinfo en lieu et place de France 24.

Ci-dessous,le lien vers le décret paru au Journal Officiel:

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