« France Télévisions : Nid de fake news en interne ! »

« France Télévisions : Nid de fake news en interne ! »

Chacun pourrait croire légitimement qu’une grande entreprise de communication et d’information – qui plus est de Service public (avec l’argent du contribuable donc) – soit épargnée en interne par la désinformation, les fake news pour reprendre un mot à la mode ! D’autant qu’une de ses missions intrinsèques est de lutter contre les fausses nouvelles et/ou contre toute forme de complotisme pour servir  la vérité et la Démocratie.

Apparemment, c’est loin d’être gagné. France Télévisions entretient le flou total et distille différentes versions en fonction des interlocuteurs.

Il est par ailleurs indécent de constater que certaines organisations syndicales sont prêtes à tout pour aller dans le sens de la direction, assoir leur pouvoir et leurs intérêts en dépit du combat social qui fait rage, à l’heure où France Télévisions connait un démantèlement sans pareil.

C’est une des nombreuses raisons de la grève des personnels extrêmement suivie ce vendredi 29 mars 2019 qui a lieu au sein de l’établissement de Malakoff pour dénoncer la fermeture de France Ô,  l’explosion des services, le démantèlement du siège du Pôle Outre-mer ainsi que les Outremers 1ère, la casse de la visibilité des ultramarins, des téléspectateurs, des auditeurs mais aussi de tous ceux qui s’intéressent aux outre-mer.

Même les agents de sécurité le voient bien, Il n’y a pas grand monde aujourd’hui dans l’établissement de Malakoff …pour cause : le mouvement de grève lancé ce jour par l’intersyndicale CFDT, CGC, SNJ et UNSA est suivi par plus de 80 % de la Rédaction – TV, radio et web – en grève ou absente. De nombreux techniciens et personnels administratifs quelle que soit leur appartenance syndicale sont également dans le mouvement, eux aussi, unis dans un même combat. Quant aux nombreux salariés en congés ou en repos, ils revendiquent clairement leur solidarité.

Même des collègues de France 3 Ile-de France et du National, eux aussi touchés par des projets de restructuration, ont manifesté leur volonté de se mettre en grève. Cependant le préavis n’ayant été déposé que pour le site de Malakoff, leur débrayage est impossible. En revanche, leur solidarité va droit au cœur des salariés de la rue Danton !

 Que des responsables syndicaux cherchent à tout prix et par tous les moyens (y compris la calomnie !) à tromper des salariés juste pour ne pas perdre la main d’un mouvement qui les dépasse…cela porte un nom : une Trahison.

Pourtant en pleine journée de grève, une organisation syndicale la cgt qui a refusé de se joindre au mouvement (au fallacieux prétexte qu’elle n’aurait pas été conviée…tu parles !), ose calomnier sur la place publique les leaders de ce mouvement et propager toutes formes de désinformation, à partir par exemple de tableaux de service prévisionnels non réalisés. Du jamais vu dans l’histoire de l’établissement de Malakoff !

Une organisation syndicale qui, avec Fo ses alliés de toujours,  faisait déjà  du lobbying la veille dans les couloirs et les bureaux pour convaincre les salariés de ne pas faire grève… (sic !)

Que des organisations syndicales ne soient pas d’accord et ne partagent pas la même vision politique d’une situation de crise dans l’entreprise, soit! Cela peut s’apparenter à de la démocratie sociale. 

Mais que des responsables syndicaux cherchent à tout prix et par tous les moyens (y compris la calomnie !) à tromper des salariés juste pour ne pas perdre la main d’un mouvement qui les dépasse…cela porte un nom : une Trahison. En d’autres époques et en d’autres lieux, au moment des conflits mondiaux particulièrement, une telle démarche portait un nom.

L’histoire regorge d’exemples de la sorte. Des exemples qui, à de rares exceptions dans le milieu du travail, ont toujours servi des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général et collectif, surtout celui des travailleurs qu’ils sont censés défendre.

La question essentielle au final est la suivante : à qui sert cette polémique ?

Le SNPCA-CGC et l’UNSA avec d’autres organisations syndicales largement engagées dans le combat pour sauver France Ô, le site de Malakoff et le Pôle outre-mer au sein de France télévisions, ne le savent que trop bien.

Pendant ce temps-là, la lutte pour défendre les salariés et les missions auxquelles ils sont dévolus est atténuée, dissolue, perturbée, suspendue, mise de côté, fourvoyée dans un marigot qui dessert la cause initiale.

La casse de la chaine des Outre-mer et du site de Malakoff se poursuit pour la plus grande joie de Delphine Ernotte qui doit se frotter les mains, s’amuse et se régale de cette division qui tombe à pic. Laquelle n’hésite pas à se servir de ses sbires pour jeter un peu plus d’huile sur le feu, ce vendredi 29 mars, jour de grève à Malakoff.

Elle pense pouvoir, grâce à ses fidèles soutiens, continuer de détruire un peu plus cette entreprise qui finira si rien n’est fait en champs de ruines. Ceux-là même qui auront été complices de cette « œuvre » de destruction massive, pensent pouvoir s’en tirer comme toujours, d’une manière ou d’une autre !!! Nous verrons.

Merci qui ?!?…

Malakoff, le 29 mars 2019.

2019 03 29 France Télévisions Nid de fake news en interne

MALAKOFF EN GREVE Beaucoup de soleil et un peu de boue

Beaucoup de soleil et un peu de boue

Techniciens, journalistes, personnels administratifs, toutes les catégories de salariés de Malakoff ont répondu ce vendredi 29 mars à l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale CFDT – SNJ – CGC – UNSA.

Les antennes radio et TV sont perturbées. Le journal quotidien sur France Ô est annulé.

Le service aux stations est affecté.

En cessant le travail aujourd’hui les salariés en grève ont exprimé concrètement le fait qu’ils ne se résignent pas à la lente dérive dans laquelle l’établissement est plongé depuis l’année dernière.

Depuis l’annonce officielle il y a 9 mois de l‘arrêt programmé pour 2020 de la diffusion de France Ô, les salariés de Malakoff ont fait preuve de beaucoup de patience et laissé beaucoup de temps à la direction pour proposer un plan de transition. A ce jour, la direction s’est montrée incapable de s’engager sur un calendrier, des projets ou des budgets.

Grandeur et misère du syndicalisme. D’un côté une mobilisation réussie, de l’autre la mesquinerie d’une poignée d’irresponsables qui font virer la CGT au jaune.

Cette première grève constitue une nouvelle étape de la mobilisation des salariés du site engagés pour la sauvegarde de l’établissement, de ses missions et de leurs emplois.

Seul regret pour cette belle journée ensoleillée, l’action inédite dans l’établissement de quelques briseurs de grève qui ont tenté de salir la probité des délégués de l’intersyndicale en colportant de fausses nouvelles sur leur compte sans se donner la peine de vérifier leurs graves assertions.

Les délégués SNJ, CFDT, CGC et UNSA qui appellent à la grève se sont bien évidemment déclarés grévistes auprès de leur hiérarchie quitte à faire modifier les tableaux de service pour ceux qui n’étaient pas initialement planifiés ce jour.

Grandeur et misère du syndicalisme. D’un côté une mobilisation réussie, de l’autre la mesquinerie d’une poignée d’irresponsables qui font virer la CGT au jaune.

Malakoff, le 29 mars 2019

communiqué grève Malakoff 290319

Virginie Sainte-Rose, directrice de la communication de France Télévisions, doit quitter son poste (Info Obs)

INFO OBS. La Commission de déontologie refuse à France Télévisions de recruter une ancienne du CSA

Virginie Sainte-Rose, directrice de la communication de France Télévisions, doit quitter son  poste. Sur décision de la commission de déontologie de la fonction publique. Un petit tour et puis…. : arrivée il y a six semaines à la direction de la communication de France Télévisions, Virginie Sainte-Rose quitte le groupe. Elle vient de l’annoncer, cet après-midi, à ses équipes.
Ainsi en a décidé la Commission de déontologie de la fonction publique qui a retoqué son passage du CSA vers France Télévisions. Bien sûr, chacun des cas examinés par cette commission est particulier. Néanmoins, on peine à analyser sa jurisprudence : excessivement laxiste avec certains, d’une rigueur implacable avec d’autres.

Fin 2015, Virginie Sainte-Rose était recrutée, au CSA, comme conseillère chargée de la communication. Puis en novembre dernier, Olivier Schrameck, ancien président du Conseil, l’avait chargée de remplacer, durant les trois derniers mois de son mandat, sa directrice de cabinet, en congé maternité. Quatre-vingt-dix jours qui coûtent très cher à l’intéressée. Pour lui refuser le pantouflage, la commission a estimé qu’à ce poste, elle avait une fonction de surveillance et aurait participé à des décisions concernant France Télévisions. Or, durant les trois derniers mois concernés, il ne s’est pas passé grand-chose. En outre, au CSA, les décisions
majeures relèvent du collège des sept sages. A tel point que les juristes de France Télé n’avaient pas anticipé ce bug.

Pour éclairer leur délibération, les membres de la commission auraient pu se raccrocher à une attestation d’Olivier Schrameck. Conseiller d’État, aujourd’hui membre du conseil de la magistrature, il aurait pu décrire, de manière circonstanciée, l’exact périmètre de ce poste à cette période. Sauf … qu’il ne l’a pas fait. Selon nos informations, aucun document de sa main ne
figure dans le dossier. En fait, Olivier Schrameck a coupé net, et de manière spectaculaire, ses relations avec l’audiovisuel et aussi avec l’institution qu’il a présidée durant six ans, y compris avec ses plus proches collaborateurs. Il a quitté les locaux sans même adresser un tout dernier mail aux équipes, ni effectuer un rituel tour des bureaux pour un ultime au revoir. Le lendemain paraissait dans « L’Obs » une interview dont la virulence contre le monde de l’audiovisuel en a interloqué plus d’un. Au moins ne sera-t-il pas accusé d’aider son équipe à se recaser.

Véronique Groussard

MALAKOFF en grève le vendredi 29 mars 2019

MALAKOFF en grève le vendredi 29 mars 2019

Comme annoncé à l’assemblée générale de ce jour les trois séances de négociations avec la direction n’ont pas abouti à la levée du préavis de grève.

Sur les dix points de revendication la direction s’est refusée à s’engager sur quoi que ce soit de tangible. Aucun calendrier, aucun budget, aucun projet.

Vous pouvez en jugez vous-même en lisant les réponses de la direction ci-après.

Depuis un an les membres de l’intersyndicale ont fait preuve d’une grande patience. Ils ont frappé à toutes les portes, dialogué avec direction, parlementaires et représentants du Ministère de la Culture pour tenter, en vain, d’obtenir des garanties sur l’avenir du site de Malakoff et sur celui de ses salariés.

Visiblement la tutelle et la direction de France télévisions ne veulent pas franchir ce pas. Elles semblent tabler sur la résignation des salariés de Malakoff. Il est temps  pour nous de montrer que ce n’est pas le cas.

L’ampleur du mouvement de grève demain vendredi sera un signe fort de notre mobilisation pour assurer un avenir au site de Malakoff.

Sur les dix points de revendication la direction s’est refusée à s’engager sur quoi que ce soit de tangible. Aucun calendrier, aucun budget, aucun projet.

Pour cela il vous suffit de vous déclarer gréviste, de vive voix par téléphone ou par mail auprès de votre responsable hiérarchique à l’heure de la prise de poste.

Malakoff le 28 mars 2019

Ci-dessous, la proposition de protocole de sortie de grève:

« La direction de FTV établissement de Malakoff a rencontré les organisations syndicales signataires (SNJ, CFDT)* les 25 et 27 mars 2019, dans le cadre du préavis de grève déposé le 22 mars 2019, à partir de 0h 00 pour une durée de 24 heures.

*Soutenues par la Cgc et l’Unsa

Lors de ces réunions les parties ont échangé sur 10 points de revendication présentés par les organisations.

  • Engagement sur le maintien de l’activité de production, fabrication et de diffusion à Malakoff (plateau, régie, nodal)

La définition de l’offre éditoriale pour le numérique a fait l’objet d’une présentation dans chaque secteur de l’établissement le lundi 25 mars. Elle vient en conclusion de trois mois de travaux et marque l’ouverture de plusieurs chantiers immédiats et concrets. Ces chantiers permettront, de produire le plan de charge pour l’année 2020 en particulier, plan de charge qui intègrera également la grille FÔ jusqu’en septembre 2020 ainsi que le service aux stations.

La direction s’engage à explorer toutes les pistes d’utilisation pouvant répondre, outre le service aux stations, aux besoins qui seraient formulés par le groupe.

La direction confirme avoir lancé récemment une étude de faisabilité de plateaux et régie multimédias qui permettra de mieux répondre aux besoins de la production de contenus en convergence (radio, tv, numérique).

La direction confirme la mise en œuvre de  la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences pour les collaborateurs de Malakoff relevant du Pôle Outremer. Ses conclusions sont attendues au 3ème trimestre.

L’ensemble des éléments précités permettra de définir une trajectoire d’activité à moyen terme.

  • Engagement sur la localisation à Malakoff de la production hexagonale liée à la future offre numérique pour les Outremers.

La direction confirme que la production de contenus numériques pour le portail dédié à l’outremer (relais des productions des stations et production propre) sera assurée, comme c’est le cas actuellement, par les équipes de Malakoff.

  • Engagement sur la place centrale de la rédaction de Malakoff dans la couverture nationale de l’actualité ultramarine

Le développement des relations avec la rédaction nationale de France TV et avec France Info a déjà conforté l’expertise de la rédaction de Malakoff (cf référendum en Nouvelle Calédonie). La direction s’engage à renforcer la présence de la rédaction de Malakoff dans les conférences de la rédaction nationale pour assurer la permanence du lien et pour contribuer à la visibilité de l’information de l’outremer.

  • Engagement sur la pérennité au sein du site de Malakoff des services supports de l’établissement.

La transformation des fonctions supports (rh, finances) fait actuellement l’objet d’ateliers de travail, dont les conclusions permettront de dresser les perspectives d’évolution. La direction confirme son souhait de maintenir une relation de proximité entre les services supports et l’ensemble du site. Les moyens généraux  ont également vocation à demeurer sur place pour assurer les opérations requises par le site.

  • Engagement sur la mise en place d’une fréquence sur la Radio Numérique Terrestre pour France Ô la radio.

Le gouvernement a préempté 6 fréquences pour le service public sur la RNT.

La mise en place d’une fréquence RNT pour France Ô  La Radio n’est pas envisagée. La direction confirme que Radio Ô dans sa définition actuelle n’est pas remise en cause, et que son développement s’effectuera d’une part par la présence sur le portail outremer de son flux linéaire et d’autre part de son flux délinéarisé. Ainsi sera développée la production de podcasts natifs, dans le cadre des moyens numériques 

  • Engagement sur l’internalisation des productions de magazines et documentaires dédiés aux chaînes 1ère.

La direction s’engage à ce que les besoins exprimés pour les magazines par la direction des contenus soient étudiés dans le cadre d’une production en interne. Outre la poursuite du service aux stations, nous étudions également les possibilités de contribution aux productions du groupe. 

La direction confirme que les apports en industrie sur les documentaires (étalonnage, mixage, montage) seront maintenus comme actuellement. 

  • Engagement de la planification des chefs de chaînes sur une base de 15 ETP.

La direction s’engage à ce que la planification réponde aux besoins de la diffusion. Actuellement cette planification est bien réalisée sur la base de 15 ETP.

  • Comblement des postes de chefs de chaînes restés vacants.

La direction s’engage à ce que le poste vacant de chef de chaîne fasse l’objet d’un nouvel examen à l’occasion de la remise des conclusions de la GPEC.

  • Engagement sur l’emploi des non-permanents reconnus comme « réguliers » sur la base de leur travail sur le site de Malakoff.

La direction s’engage à ce que les cdd dits réguliers, travaillant sur le site de Malakoff, soient traités à l’identique de l’ensemble des cdd réguliers du groupe, dans le cadre de la procédure actuellement appliquée.

  • Rendre au site de Malakoff sa mission de secours pour la diffusion des autres chaînes du groupe

La direction confirme que le rôle du CDE Malakoff est maintenu dans la totalité de son périmètre fonctionnel actuel (qui n’a jamais inclus une mission de secours de la diffusion des autres chaînes du groupe.). Dans l’éventualité d’une augmentation du nombre des chaînes 1ère diffusées en centralisé, la direction s’engage à ce que cette diffusion soit assurée par le CDE Malakoff. 

La signature du présent protocole d’accord vaut levée immédiate du préavis de grève. »

Pour télécharger la publication, cliquez sur le lien ci-dessous:

communiqué Malakoff et proposition de protocole Final

Les représentants de l’intersyndicale de Malakoff invitent les salariés à une Assemblée générale ce jeudi à 13h30 dans l’atrium

Depuis lundi, les représentants de l’intersyndicale de Malakoff ont rencontré la direction à trois reprises dans le cadre de la négociation du préavis de grève déposé pour le vendredi 29 mars.

Ils rendront compte du résultat de cette négociation

ce jeudi à 13H30 dans l’atrium. 

Venez nombreux.

Pour lire le document, cliquez sur le lien ci-dessous:

AG Malakoff 280319 4OS

Vos vacances en Syrie avec France Télévisions c’est possible…

Prenez vos vacances en Syrie avec la « Ernotte/Letranchant/Barbier’s Limited ».

Vos vacances en Syrie avec France Télévisions c’est possible…

Avec Guillaume Barbier patron des JRI (Journalistes Reporters d’Images) à France Télévisions qui avait été nommé chef du service JRI de France 3 (sous Thierry Thuillier ex directeur général adjoint en charge des rédactions, et Pascal Golomer ex directeur de la Rédaction nationale de France 3) et le tandem Letranchant/Ernotte dont il dépend, c’est même l’incroyable réalité.

Une équipe de France Télévisions rentrée d’un tournage en Syrie vient d’en faire l’incroyable constat.

Un JRI qui est resté six semaines et demie dans cette zone de combats (faut-il le rappeler) et a croisé sur place les deux journalistes rédacteurs qui se sont succédés, revenu vivant à Paris, pense pouvoir bénéficier de jours de repos pour récupérer de ces presque deux mois de reportage.

Il pose donc des jours « off » pour ce faire. « Quels jours off » lui répond-t-on ?…Vous les avez pris sur place !

Il découvre alors que ces jours de repos (pourtant bien mérités) lui ont déjà été attribués et planifiés à son insu par ledit Barbier lorsqu’il était en Syrie ! Les consignes viennent de plus haut, entend-t-il pour toute réponse !

Pour leurs pseudo économies, la « Ernotte/Letranchant/Barbier’s Limited » va même jusqu’à programmer des jours de congés pour les salariés en zone de guerre !

Les images et autres scoops qu’ils ont pu apporter alors que quelques balles sifflaient encore ici et là, photos de vacances ou pas ?!

MALAKOFF EN GREVE / Négociation du préavis, ce lundi 25 mars

Les représentants des syndicats CFDT SNJ CGC UNSA soutenant le préavis de grève déposé à Malakoff pour le 29 mars ont rencontré ce matin la direction pour une première séance de négociation.

Cet échange de deux heures trente a été consacré à un examen détaillé de chacun des dix points du préavis de grève.

Un prochain rendez-vous a été fixé au mercredi 27 mars à 9H30.

La direction s’est engagée à nous apporter à cette occasion des réponses sur chacun de ces points.

A l’issue de cette réunion, les membres de l’intersyndicale de Malakoff reviendront vers les salariés du site pour les en informer au cours d’une AG dont l’horaire sera précisé ultérieurement.

Pour rappel les dix points du préavis de grève du vendredi 29 mars 2019:

  • Engagement sur le maintien de l’activité de production, fabrication et de diffusion à Malakoff (plateaux,  régies, nodal).
  • Engagement sur la localisation à Malakoff de la production hexagonale liée à la future offre numérique pour les Outremers.
  • Engagement sur la place centrale de la rédaction de Malakoff dans la couverture nationale de l’actualité ultramarine
  • Engagement sur la pérennité au sein du site de Malakoff des services supports de l’établissement
  • Engagement sur la mise en place d’une fréquence sur la RNT pour France Ô la radio
  • Engagements sur l’internalisation des productions de magazines et documentaires dédiés aux chaines 1ère
  • Engagement de la planification des chefs de chaines sur une base de 15 ETP
  • Comblement des postes de chefs de chaines restés vacants
  • Engagement sur l’emploi des non-permanents reconnus comme « réguliers » sur la base de leur travail sur le site de Malakoff
  • Rendre au site de Malakoff sa mission de secours pour la diffusion des autres chaines du groupe

 

Malakoff, ce 25 mars 2019

Pour accéder au communiqué au format Pdf, cliquez sur le lien:

Négociation préavis 250319

Malakoff en grève le vendredi 29 mars 2019

Les salariés du site de Malakoff réunis en assemblée générale le jeudi 14 mars ont exprimé leur exaspération face à la situation dans laquelle ils se trouvent huit mois après l’annonce par le premier Ministre Édouard Philippe de l’arrêt de la diffusion hertzienne de France Ô courant 2020.

A ce jour les personnels du site de Malakoff n’ont aucune visibilité sur leur avenir professionnel à court et moyen termes.
L’État actionnaire a d’autres priorités, le projet de loi sur l’audiovisuel public n’est pas à l’ordre du jour du Parlement, la direction de l’entreprise cultive le flou sur la question. La fermeture de France Ô est annoncée mais l’établissement de Malakoff ne bénéficie d’aucun développement particulier dans les 11 pages d’objectifs stratégiques présentés par la présidence devant le CSE central les 19 février et 7 mars.

L’existence de risques psycho-sociaux pour celles et ceux qui restent n’est plus une hypothèse mais un fait.

Le 14 janvier les membres du CSE de Malakoff ont appris la mise en place d’un comité de suivi de la transformation composé de membres de la direction. Deux mois plus tard ce comité n’a communiqué aucune information aux représentants du personnel. Aucun engagement précis n’a été pris par la direction de l’entreprise sur l’avenir du site de Malakoff ou sur celui de ses salariés permanents et occasionnels.

Dans l’intervalle, les départs inopinés de personnes présentées aux élus quelques jours auparavant comme les acteurs clé de ce dossier donnent à penser que nul ne maîtrise ce sujet. Malakoff devient peu à peu un établissement que l’on quitte et que personne ne veut rejoindre. L’existence de risques psycho-sociaux pour celles et ceux qui restent n’est plus une hypothèse mais un fait. La situation est vécue par beaucoup de salariés du site de Malakoff comme une forme de violence sociale à leur égard.

Les syndicats membres de l’intersyndicale de Malakoff appellent donc les salariés du site à se mettre en grève le vendredi 29 mars à partir de 00h00 dans le cadre du préavis déposé le 22 mars pour faire aboutir les revendications suivantes :

  •  Engagement sur le maintien de l’activité de production, fabrication et de diffusion à Malakoff (plateaux, régies, nodal).
  • Engagement sur la localisation à Malakoff de la production hexagonale liée à la future offre numérique pour les Outremers.
  • Engagement sur la place centrale de la rédaction de Malakoff dans la couverture nationale de l’actualité ultramarine
  • Engagement sur la pérennité au sein du site de Malakoff des services supports de l’établissement
  • Engagement sur la mise en place d’une fréquence sur la RNT pour France Ô la radio
  • Engagements sur l’internalisation des productions de magazines et documentaires dédiés aux chaines 1ere
  • Engagement de la planification des chefs de chaines sur une base de 15 ETP
  • Comblement des postes de chefs de chaines restés vacants
  • Engagement sur l’emploi des non-permanents reconnus comme «réguliers» sur la base de leur travail sur le site de Malakoff
  • Rendre au site de Malakoff sa mission de secours pour la diffusion des autres chaines du groupe

Malakoff, le 22 mars 2019

L’ex ministre George-Paul Langevin aujourd’hui députée qui démissionne de sa mission, s’oppose sur Inter à la disparition de France Ô.

« France Ô sera maintenue je vous rassure, il n’y aura pas de suppression de France Ô… J’aurais des objectifs dès le début du quinquennat pour l’audiovisuel public qui seront exigeants et préservant son indépendance. France Ô a un programme et une justification pleine et entière. Je me suis déjà exprimé sur le sujet pour dire qu’elle doit être consolidée dans le paysage audiovisuel français car elle reflète cette diversité » disait Emmanuel Macron comme le rappelle l’émission.

« Vous êtes co-rapporteur d’une mission d’information montée en urgence sur la situation, vu la lettre de démission que vous venez de déposer vous n’allez pas le rester longtemps. On va en parler et faire le point » lance Sonia Devillers sur Inter dans « L’instant M » de ce vendredi 22 mars, à George-Paul Langevin.

Après avoir rediffusé à l’antenne de grands moments de télévision dans les territoires d’outre-mer, la journaliste interpelle l’ex ministre « une télévision a ses cartes postales et ses voyages mais il se passe beaucoup d’autres choses dans les territoires d’Outremer, on va en parler ».

On veut supprimer France Ô et donc récupérer le coût de France Ô pour que les autres chaînes puissent parler d’avantage d’Outre-mer. En réalité, c’est déjà dans le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) de France Télévisions qui impose de parler des outremers, ce qu’elle ne fait pas.

« Si France Ô qui avait un rôle central comme une sorte de maison mère disparaît qui va faire la coordination entre les territoires ? Il faut s’inquiéter de l’absorption par France 3 des antennes outre-mer. Les antennes de France Télévisions notamment régionales s’intéressent beaucoup plus à ce qui se passe en métropole qu’au grand large.

On nous dit, en gros, puisque France Ô n’est pas rentable – 25 millions seulement de budget annuels – la disparition de Ô cela fera des économies ! En réalité non, ça fait très peu d’économies pour France Télés (près de 3 milliards de budget annuel) .

On veut supprimer France Ô et donc récupérer le coût de France Ô pour que les autres chaînes puissent parler d’avantage d’Outre-mer. En réalité, c’est déjà dans le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) de France Télévisions qui impose de parler des outremers, ce qu’elle ne fait pas.

Par conséquent on dit, en gros, faite nous confiance on va supprimer ce qui existe et on va d’avantage parler de vous. Dans la mesure où depuis des années, ça n’existe pas et qu’on n’en parle jamais pas, ça n’a pas de sens…

Actuellement, l’Assemblée nationale n’est pas encore saisie de la disparition annoncée de France Ô mais voit bien qu’ils sont en train de vider la chaîne de sa substance : il n’y a plus d’émissions, les journalistes et les cadres sont mutés, etc… par conséquent lorsque l’Assemblée nationale pourra se saisir de ce dossier et bien, il n y aura plus rien à sauver! 

On est déjà en train d’exécuter France Ô.

J’avais espéré que la mission qui m’avait été confiée pourrait faire bouger les choses. J’espérais pouvoir avoir des renseignements précis pour imaginer des solutions alternatives mais on s’aperçoit que ce n’est pas les cas

On entraîne notre mission sur simplement le fait d’avaliser ce qui aura déjà été fait. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’en sortir car j’ai l’impression qu’elle ne sert à rien.

Quant au basculement de France Ô sur le Net,  de la même manière que pendant très très longtemps on pensait que les ultra marins étaient des Français de seconde zone, faire migrer France Ô ou sur Internet c’est montrer à ses ultramarins qu’ils n’ont pas droits d’être sur grande antenne comme les autres…ce qui sera très mal vécu.

Le service public n’a pas simplement des objectifs de rentabilité.  »

Déclaration liminaire UNSA-CGC au CSE de Malakoff du 21 mars 2019

Plus ça « avance » et plus on recule !

Pas un mois ne passe sans son lot de promesses des dirigeants de France Ô et du Pôle outre-mer annonçant, à grands renforts de « ne vous inquiétez pas on gère (!), des projets alternatifs à la suppression annoncée de France Ô.

On constate effectivement, 9 mois après, un « véritable enfantement » ! Il suffit de lire l’ordre du jour du CSE : attendre le point 7 pour enfin aborder l’essentiel et l’urgent. Et ce n’est pas le document envoyé aux élus il y a quelques jours qui rassure !

Preuve encore de cet « enfantement » à retardement : les annonces d’annonces du patron du Pôle outre-mer lors du dernier CSE de février sont restées… lettres et paroles mortes ! – un patron qui se voulait pourtant rassurant, à la barre.

Des promesses accompagnées par le président de cette instance qui rabâche sans cesse : « ça arrive ! la direction travaille et le projet se concrétise ! Et tous ceux qui disent le contraire sont des méchants, voire des irresponsables »… (sic) Un mois plus tard, nouvelle instance et entre temps: rien !

Ah si : un énième séminaire de grands directeurs dans un château… Et dire que France télévisions doit faire des économies. En tout cas, les salariés, eux, les subissent les économies !

Pas un ne mois ne se passe sans son lot d’affaires qui écornent un peu plus l’image de la chaîne des OM sur la place publique ! Limogeage du directeur régional de Polynésie la 1ere, bronca des directeurs régionaux, bronca des salariés, colère des politiques, irritation des associations ultramarines de l’hexagone, etc.

Et pendant ce temps là, toujours pas de projet, toujours pas de perspectives pour les salariés ! Toujours pas d’espoir de visibilité et de lisibilité pour les téléspectateurs, les auditeurs et les internautes ultramarins et ceux qui ont besoin de la chaîne des outre-mer.

Pas un mois ne se passe sans que nous, salariés, ne subissions ces silences à répétition, ses promesses sans lendemain, ses mensonges par omission…

Et pendant ce temps là, les départs de collègues écœurés se poursuivent. Les boules au ventre se multiplient par contagion; idem pour les insomnies, les nuits blanches et les crises d’angoisse !

Et si c’était le but caché de cette manœuvre ? De la direction ? Et si c’était une stratégie délibérée pour dégoûter le maximum de salariés histoire de les pousser à partir, à quitter le site de Malakoff à moindre frais, à moindre gestion RH ? L’UNSA-CGC en profite pour témoigner son affection aux personnels de la RH de Malakoff qui éprouvent eux aussi de facto de grandes difficultés à accompagner les salariés en grande difficulté… ne sachant plus comment faire !

Faut il voir ici une manipulation ou une forme de cabale, tant à la mode ces temps ci ? Force est de constater que la direction du site de Malakoff comme du Pôle outre-mer nous poussent à nous interroger. Quelle est la vérité dans tout cela ?

Rien que le fait qu’aucune formation ne soit programmé dans les semaines qui viennent en dit malheureusement long sur la réalité de la situation et participe grandement, là aussi, à la montée des risques psycho-sociaux dans l’établissement de Malakoff.

Pas un mois ne s’écoule en revanche (!) sans que nous, salariés, continuions le combat pour sauver le site de Malakoff ! Sauver MALAKOFF au service de ses salariés mais surtout au service de la visibilité des outre-mer et de toutes celles et ceux qui vivent, respirent, aspirent, espèrent outre-mer !

Nous, salariés, continuons de porter le combat sur la place publique car derrière les incompétences, les lacunes, les tergiversations, les peut-être impuissances de nos responsables, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice car nous croyons plus que jamais que les Outre-mer – terres, océans, cultures, religions, histoires, patrimoines, populations et associés – ont toute leur place au sein du service public de l’audiovisuel France télévisions !

# Je suis france télévisions outre-mer !

Malakoff – Le 21 mars 2019