L’ex ministre George-Paul Langevin aujourd’hui députée qui démissionne de sa mission, s’oppose sur Inter à la disparition de France Ô.

« France Ô sera maintenue je vous rassure, il n’y aura pas de suppression de France Ô… J’aurais des objectifs dès le début du quinquennat pour l’audiovisuel public qui seront exigeants et préservant son indépendance. France Ô a un programme et une justification pleine et entière. Je me suis déjà exprimé sur le sujet pour dire qu’elle doit être consolidée dans le paysage audiovisuel français car elle reflète cette diversité » disait Emmanuel Macron comme le rappelle l’émission.

« Vous êtes co-rapporteur d’une mission d’information montée en urgence sur la situation, vu la lettre de démission que vous venez de déposer vous n’allez pas le rester longtemps. On va en parler et faire le point » lance Sonia Devillers sur Inter dans « L’instant M » de ce vendredi 22 mars, à George-Paul Langevin.

Après avoir rediffusé à l’antenne de grands moments de télévision dans les territoires d’outre-mer, la journaliste interpelle l’ex ministre « une télévision a ses cartes postales et ses voyages mais il se passe beaucoup d’autres choses dans les territoires d’Outremer, on va en parler ».

On veut supprimer France Ô et donc récupérer le coût de France Ô pour que les autres chaînes puissent parler d’avantage d’Outre-mer. En réalité, c’est déjà dans le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) de France Télévisions qui impose de parler des outremers, ce qu’elle ne fait pas.

« Si France Ô qui avait un rôle central comme une sorte de maison mère disparaît qui va faire la coordination entre les territoires ? Il faut s’inquiéter de l’absorption par France 3 des antennes outre-mer. Les antennes de France Télévisions notamment régionales s’intéressent beaucoup plus à ce qui se passe en métropole qu’au grand large.

On nous dit, en gros, puisque France Ô n’est pas rentable – 25 millions seulement de budget annuels – la disparition de Ô cela fera des économies ! En réalité non, ça fait très peu d’économies pour France Télés (près de 3 milliards de budget annuel) .

On veut supprimer France Ô et donc récupérer le coût de France Ô pour que les autres chaînes puissent parler d’avantage d’Outre-mer. En réalité, c’est déjà dans le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens) de France Télévisions qui impose de parler des outremers, ce qu’elle ne fait pas.

Par conséquent on dit, en gros, faite nous confiance on va supprimer ce qui existe et on va d’avantage parler de vous. Dans la mesure où depuis des années, ça n’existe pas et qu’on n’en parle jamais pas, ça n’a pas de sens…

Actuellement, l’Assemblée nationale n’est pas encore saisie de la disparition annoncée de France Ô mais voit bien qu’ils sont en train de vider la chaîne de sa substance : il n’y a plus d’émissions, les journalistes et les cadres sont mutés, etc… par conséquent lorsque l’Assemblée nationale pourra se saisir de ce dossier et bien, il n y aura plus rien à sauver! 

On est déjà en train d’exécuter France Ô.

J’avais espéré que la mission qui m’avait été confiée pourrait faire bouger les choses. J’espérais pouvoir avoir des renseignements précis pour imaginer des solutions alternatives mais on s’aperçoit que ce n’est pas les cas

On entraîne notre mission sur simplement le fait d’avaliser ce qui aura déjà été fait. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’en sortir car j’ai l’impression qu’elle ne sert à rien.

Quant au basculement de France Ô sur le Net,  de la même manière que pendant très très longtemps on pensait que les ultra marins étaient des Français de seconde zone, faire migrer France Ô ou sur Internet c’est montrer à ses ultramarins qu’ils n’ont pas droits d’être sur grande antenne comme les autres…ce qui sera très mal vécu.

Le service public n’a pas simplement des objectifs de rentabilité.  »

Déclaration liminaire UNSA-CGC au CSE de Malakoff du 21 mars 2019

Plus ça « avance » et plus on recule !

Pas un mois ne passe sans son lot de promesses des dirigeants de France Ô et du Pôle outre-mer annonçant, à grands renforts de « ne vous inquiétez pas on gère (!), des projets alternatifs à la suppression annoncée de France Ô.

On constate effectivement, 9 mois après, un « véritable enfantement » ! Il suffit de lire l’ordre du jour du CSE : attendre le point 7 pour enfin aborder l’essentiel et l’urgent. Et ce n’est pas le document envoyé aux élus il y a quelques jours qui rassure !

Preuve encore de cet « enfantement » à retardement : les annonces d’annonces du patron du Pôle outre-mer lors du dernier CSE de février sont restées… lettres et paroles mortes ! – un patron qui se voulait pourtant rassurant, à la barre.

Des promesses accompagnées par le président de cette instance qui rabâche sans cesse : « ça arrive ! la direction travaille et le projet se concrétise ! Et tous ceux qui disent le contraire sont des méchants, voire des irresponsables »… (sic) Un mois plus tard, nouvelle instance et entre temps: rien !

Ah si : un énième séminaire de grands directeurs dans un château… Et dire que France télévisions doit faire des économies. En tout cas, les salariés, eux, les subissent les économies !

Pas un ne mois ne se passe sans son lot d’affaires qui écornent un peu plus l’image de la chaîne des OM sur la place publique ! Limogeage du directeur régional de Polynésie la 1ere, bronca des directeurs régionaux, bronca des salariés, colère des politiques, irritation des associations ultramarines de l’hexagone, etc.

Et pendant ce temps là, toujours pas de projet, toujours pas de perspectives pour les salariés ! Toujours pas d’espoir de visibilité et de lisibilité pour les téléspectateurs, les auditeurs et les internautes ultramarins et ceux qui ont besoin de la chaîne des outre-mer.

Pas un mois ne se passe sans que nous, salariés, ne subissions ces silences à répétition, ses promesses sans lendemain, ses mensonges par omission…

Et pendant ce temps là, les départs de collègues écœurés se poursuivent. Les boules au ventre se multiplient par contagion; idem pour les insomnies, les nuits blanches et les crises d’angoisse !

Et si c’était le but caché de cette manœuvre ? De la direction ? Et si c’était une stratégie délibérée pour dégoûter le maximum de salariés histoire de les pousser à partir, à quitter le site de Malakoff à moindre frais, à moindre gestion RH ? L’UNSA-CGC en profite pour témoigner son affection aux personnels de la RH de Malakoff qui éprouvent eux aussi de facto de grandes difficultés à accompagner les salariés en grande difficulté… ne sachant plus comment faire !

Faut il voir ici une manipulation ou une forme de cabale, tant à la mode ces temps ci ? Force est de constater que la direction du site de Malakoff comme du Pôle outre-mer nous poussent à nous interroger. Quelle est la vérité dans tout cela ?

Rien que le fait qu’aucune formation ne soit programmé dans les semaines qui viennent en dit malheureusement long sur la réalité de la situation et participe grandement, là aussi, à la montée des risques psycho-sociaux dans l’établissement de Malakoff.

Pas un mois ne s’écoule en revanche (!) sans que nous, salariés, continuions le combat pour sauver le site de Malakoff ! Sauver MALAKOFF au service de ses salariés mais surtout au service de la visibilité des outre-mer et de toutes celles et ceux qui vivent, respirent, aspirent, espèrent outre-mer !

Nous, salariés, continuons de porter le combat sur la place publique car derrière les incompétences, les lacunes, les tergiversations, les peut-être impuissances de nos responsables, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice car nous croyons plus que jamais que les Outre-mer – terres, océans, cultures, religions, histoires, patrimoines, populations et associés – ont toute leur place au sein du service public de l’audiovisuel France télévisions !

# Je suis france télévisions outre-mer !

Malakoff – Le 21 mars 2019

 

France Télévisions, voulant faire croire à une baisse des effectifs, envoie les personnels (précaires pour un grand nombre) voir ailleurs s’ils peuvent survivre !

La direction de France Télévisions  a confirmé son projet de transférer vers la filiale « Le Studio » (ex-MFP), huit émissions produites en interne. Seraient pour l’instant concernées: Télématin, C’est au programme, Faut pas rêver, Un livre un jour, Thalassa, Motus, Dans quelle étagère et Des chiffres et des lettres.

Un simple projet ose affirmer la direction devant des représentants des salariés alors qu’en réalité tout est bouclé. Quel mépris des collaborateurs.

Pour les CDI, contractuellement rien ne changerait … Cela reste à voir.

Pour les CDD … il faut voir mais ils n’auraient d’autres choix que de signer de nouveaux contrats avec  « Le Studio » autre entité juridique et donc nouvel employeur, perdant au passage tout le bénéfice de leur ancienneté et leur couverture conventionnelle.

Concernant les CDDU (contrats à durée déterminée d’usage) et intermittents, la direction ayant envoyé des lettres à certains d’entre eux dit historiques (ou premium comme France Télévisions les a récemment qualifiés aux Prud’hommes), elle pourrait en intégrer certains ! Combien ? « Un certain nombre » répond-t-elle le plus cyniquement qui soit.

Gérald Prufer directeur régional de Polynésie 1ère sur un siège éjectable !

Selon nos informations, Gérald Prufer qui avait été nommé à la station de Pamatai,  le 14 novembre 2016, directeur régional de Polynésie 1ère serait sous le coup d’une procédure pour faute (lourde semble-t-il) concernant des propos tenus à la Presse s’opposant à la disparition programmée de France Ô, pas du tout du goût de Delphine Ernotte !
Plus la liberté d’expression se perd, plus les aberrations et l’arbitraire avancent !

Procès P. de Carolis, B. Millot, C. Pascal, Bygmalion en appel les 11, 12 et 13 mars. Ce qu’il faut retenir

Du 11 au 13 mars se tenait le procès en appel des protagonistes de l’affaire Bygmalion dans le volet France Télévisions à l’initiative du SNPCA-CGC (en 2011) rejoint par le SNJ et la CFDT de l’époque.

En première instance, les prévenus avaient été condamnés à de la prison avec sursis et de lourdes amendes. Ils avaient été aussi condamnés à verser d’importants dommages et intérêts au parties civiles (voir ci-dessous).

La Présidente de la 32ème chambre Correctionnelle du TGI de Paris, Bénédicte de Perthuis, a donc suivi dans l'ensemble les réquisitions du Procureur et prononcé le jugement suivant rappelant que ces renvois d’ascenseurs entre amis qui grèvent les finances de l’entreprise publique et écœurent les salariés constituent des délits:

De la prison pour l'ensemble des prévenus.

Concernant Camille Pascal, la Présidente l'a déclaré coupable des faits qui lui étaient reprochés et l'a condamné à 2 mois de prison avec sursis et 15000€ d'amende avec sursis.


Concernant Patrice de Carolis, le Tribunal a considéré que ses déclarations en totale contradiction avec les autres prévenus n'étaient pas vraisemblables et que Patrick de Carolis a agi en connaissance de cause. Il est donc condamné à 5 mois de prison avec sursis et 25 000€ d'amende.


Concernant Bastien Millot, il a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés; le Tribunal ayant déclaré qu'il n'y avait pas lieu de réduire la période de recel (qui va de 2008 à 2013). Il est donc condamné à 5 mois de prison avec sursis et 75 000€ d'amende.


La société Bygmalion est de son côté condamnée à 60 000€ d'amende.


Concernant les parties civiles, France Télévisions est remplie dans sa demande et se verra verser solidairement par les prévenus 1€. En ne réclamant  intentionnellement  qu'1 euro face aux centaines de milliers d'euros en jeu dépassant même le million d'euros comme le rappelait la Présidente du Tribunal, France Télévisions, partie civile, avait bien conscience de favoriser les prévenus devenus aujourd'hui coupables et les exonérait du paiement de dommages et intérêts qu’elle aurait dû percevoir en réparation.


Les prévenus devront verser au SNPCA-CGC, à l'origine de la plainte en 2011, 25 000€ de dommages et intérêts  et 15 000€ au titre de l'article 475-1 du Code de Procédure Pénale.


Pour les autres parties civiles, le SNJ et la CFDT,  les prévenus sont condamnés à leur verser 5000€ de dommage et intérêts et 1000€ au titre de l'article 475-1 du Code de Procédure Pénale.

Le SNPCA-CGC France Télévisions vous propose de découvrir le déroulé de ces trois jours d’audience publié sur le site de la Fédération CGC des Médias:

Premier jour audience devant la Cour d’Appel: le duo Millot/Carolis (ex n°3 et n°1 de France Télés ) continue de transformer les faits pourtant établis.
Réquisitoire méthodique du procureur de la République à l’encontre des appelants Millot et Carolis dans le volet France Télés de l’affaire Bygmalion.
Le tandem d’appelants Carolis/Millot plaide l’imprévisibilité des sanctions pénales et tente de tout mettre sur le dos de l’ex Secrétaire Général (présent).

 

France Ô Concordia

Ils n’en reviennent pas les salariés de l’établissement de Malakoff comme ceux des 1ère : pas une semaine ne se passe ou presque sans un mail annonçant une valse des directeurs en tout genre. Et pendant ce temps-là : pas une annonce concrète concernant l’avenir de la chaine des outre-mer, de ses salariés et du site de Malakoff…

« France Ô Concordia » !

Le rapport avec le tragique naufrage du Costa Concordia et ses 32 victimes que le capitaine abandonnait pourrait, ici, paraître incongru mais c’est pourtant la phrase mainte fois entendue ces jours-ci que se répètent dans les couloirs les salariés de Malakoff « Ici, c’est comme le Costa Concordia : le bateau prend l’eau et les pilotes sont les premiers à quitter le navire, laissant les salariés-passagers sombrer et couler »

Et puisqu’il faut bien appeler un chat un chat, le personnel désabusé d’ajouter en chœur « On est rien pour ces gens-là. Pire : de la merde ! Eux, ils ne pensent qu’à leur gueule…» !

Pas l’ombre d’un projet sérieux pour remplacer France Ô. Pas la moindre perspective qui permettrait aux personnels concernés d’espérer, de se projeter, à défaut, de se situer, de visualiser un tant soit peu un horizon et un avenir. Rien, que dalle, nada, que tchi, macache, walou…

Conséquences : plusieurs salariés ont pris les devants et migrent ailleurs, outre-mer, au siège, en région ou pire en dehors de l’entreprise.

« Il faut préserver l’expertise « outre-mer » au sein des personnels de l’établissement de Malakoff », déclarait Franck Riester le Ministre de la Culture le 17 janvier dernier devant la Commission Outre-mer du Sénat. « Tu parles ! ».

A force de ne rien voir venir, de plus en plus de salariés craquent et prennent la tangente, emportant avec eux leur expertise outre-mer et leurs savoir-faire professionnels. Un début d’hémorragie qui, si rien ne change, n’est pas prêt de s’arrêter.

Des départs qui ont des conséquences directes sur ceux qui restent…

Baisse des effectifs, pertes des ETP, augmentation des charges de travail pour pallier les partants, moral qui flanche, incitations au départ d’autres personnels, écœurements, dégouts et/ou jalousies de voir partir des collègues, des copains, voire des amis…

Comment en vouloir à ces salariés qui s’en vont parce qu’ils ne voient plus d’avenir ni de projet structurant au sein du site de France Ô  de Malakoff ?… Surtout : que fait la direction du Pôle outre-mer ? Que fait la direction de Malakoff ? Que fait la direction de France Ô ? Il est où le projet ? « Il est où », comme dirait la chanson ?…

« Ne vous inquiétez pas, on y travaille ! » affirment en cœur le président du CSE de Malakoff et le DRH… « Il faut du temps. Faites-nous confiance », a-t-on pu  lire à maintes reprises dans le procès-verbal du dernier CSE de janvier. Tu parles !

Un P.V. déconcertant tout autant qu’affligeant par le nombre de non-réponses aux multiples questions posées par les élus. Un véritable déni de démocratie sociale au sein de l’entreprise France Télévisions !

« Tous ceux qui répandent des mauvaises nouvelles ou des nouvelles anxiogènes sont des irresponsables et des méchants », osent s’insurger ces mêmes dirigeants. (Pour ne pas dire autre chose !) Les mêmes qui se cachent en permanence derrière les nouvelles lois Macron qui régissent désormais les Instances représentatives des personnels pour ne pas répondre !  Surtout ne pas répondre aux si nombreuses et si légitimes questions des salariés… Avec, comble de la situation, un verbiage et des éléments de langages qui puent les cabinets-conseils à plein nez – des cabinets-conseils qui continuent de pulluler au sein de France Télévisions – payés à prix d’or avec de l’argent public pour coacher les dirigeants à ne pas répondre, enfumer ou embrouiller les salariés et leurs élus.

Des sommes folles qui dès lors ne servent pas à produire de l’information, des émissions et des programmes. De l’argent qui ne sert pas à assurer tout simplement nos missions de service public.

A part ça, la seule chose que constatent les salariés : c’est la valse des directeurs et autres responsables en tout genre (et surtout en aucun genre du tout !) qui n’oublient pas de toucher de bons salaires en fin de mois…

Les salariés de France Télévisions et particulièrement ceux de France Ô et du site de Malakoff n’en peuvent plus de ce mépris, de toutes ces non-réponses, d’être infantilisés en permanence. LA SEULE CHOSE QU’ILS CONSTATENT : c’est la fuite en avant ou le « recasage » des hauts cadres de cette entreprise.

Où est passée la vertu dirigeante ? Où est passée la responsabilité de celles et ceux à qui ont été confié des outils si extraordinaires que sont France Ô et plus largement le Pôle outre-mer avec les 1ere ?

Où sont passés la fierté et l’honneur des hommes et des femmes qui se doivent d’assumer les hautes responsabilités managériales et d’encadrement avec salaire et primes à la clé ? Où est passé l’intérêt collectif inhérent à tout responsabilité managériale, y compris celle de démissionner pour faire valoir son désaccord avec le 8ème étage ou encore la Tutelle quand plus aucun dialogue n’est possible et/ou qu’aucune solution ou proposition n’est retenue ?…

Encore une fois pour preuve que rien n’avance: ce CSE Malakoff de février 2019, en plein ouragan France Ô, programmé sur une seule après-midi… 4 heures de pas grand-chose et pour quoi au final: ne rien annoncer et ne rien débattre au final ? C’est cela le respect du travail et de l’engagement des salariés ?

7 mois se sont écoulés depuis l’annonce de la fin de France Ô et à ce jour toujours rien à court, moyen et encore moins long terme !… Si ce n’est que, contrairement à ce qui avait été annoncé, promis craché juré aux stations ultramarines par Delphine Ernotte elle-même : la fin de France Ô ne profitera pas aux 1ere. Elles vont, elles aussi, devoir subir de fortes avaries…

C’est bien tout le Pôle outre-mer de France Télévisions qui est précipité  contre le récif de la réforme Ernottienne pour s’y fracasser.

« Les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient… » dit à juste titre l’adage.

35 ans après la fin de France 3 DOM-TOM et la création du Réseau France Outre-mer pour mettre en valeur les singularités et les richesses de l’archipel France, Delphine Ernotte saborde le navire Outre-mer de France Télévisions avec la complicité passive ou inactive des dirigeants du Pôle outre-mer…

Pendant ce temps-là, les salariés de Malakoff assistent pétrifiés à l’agonie de leur chaine et de leur établissement ainsi que le délitement à venir des 1eres avec ce sentiment très fort de vivre une première catastrophe qu’ils appellent aujourd’hui le « France Ô Concordia » avant d’assister demain à la suivante : la « 1ere Concordia »…

A moins… A MOINS ?!?…

Malakoff : le 21 février 2019.

Pour télécharger notre publication au format Pdf, cliquez sur le lien ci-dessous:

2019 02 21 France Ô Concordia

Casse organisée de France Télévisions et absence totale de stratégie.

Aujourd’hui mardi 19 février, Delphine Ernotte a choisi de présenter en CSEC (Comité Social et Économique Central), les soi-disant orientations stratégiques qu’Emmanuel Macron, son Premier ministre et son gouvernement auraient validées et qu’elle compte bien faire avaler aux élus sous couvert de transformation de l’entreprise et de  « révolution numérique qu’il convient d’accélérer (sic)».

Ce texte, plein de néologismes, (l’évènementialisation des antennes, une distribution maitrisée visant à ne pas être désintermédiés, une information servicielle, etc…) histoire de faire passer les élus pour des andouilles et de détourner l’attention, présente uniquement un vaste plan d’économie avec suppression de deux chaînes linéaires et la disparition du Soir 3 et démontre l’absence totale de stratégie pour le groupe France Télévisions.

Les élus apprendront par exemple que « la tranche d’information du soir sur France 3 [le Soir 3 donc, dont beaucoup prédisaient la fin] sera mutualisée entre France 3 et France Info, d’abord diffusée à horaire fixe sur France Info, puis ensuite sur France 3 pour (soi-disant) favoriser une seconde partie de soirée plus lisible sur la chaîne »La Direction veut tenter de faire croire qu’elle subit une programmation dont elle est elle-même l’auteur.

Dit plus simplement, c’est France Info qui assurera la fabrication et la diffusion de l’édition sur le Canal 27 de la TNT et France 3 qui la rediffuserait plus tard.

Cette annonce, véritable arbre qui cache la forêt est surtout destinée à éviter d’autres sujets qui fâchent « l’arrêt de France Ô et de France 4 » sans qu’aucune information ne soit donnée aux salariés impactés sur leur devenir au sein de FTV.

A cela s’ajoute la volonté de faire partir deux mille salariés avec les conséquences que l’on peut imaginer sur les conditions de travail de ceux qui resteraient et la vente de l’immeuble qui abritait France 5, rue Horace Vernet.

Il est temps pour notre Tutelle de siffler la fin de la partie avant le naufrage programmé par la direction de l’entreprise à laquelle nous sommes tous attachés.

Selon le blog Cgc Médias, près d’1 million d’euros de primes de présentation versé en fin d’année pour des présentateurs de France Télévisions !

« Alors que Delphine Ernotte essaie de trouver des signataires au pseudo accord de Ruptures Conventionnelles Collectif destiné à virer du Senior en masse à France Télévisions, intitulé « Plan de recomposition des effectifs » dont la Justice devrait bientôt être saisie; en pleine période d’économies, ce sont près d’un million d’euros de prime de présentation qui, selon le blog Cgc Médias , a été versé en fin d’année à des présentateurs de France Télévisions !

Quels sont d’ailleurs les présentateurs à s’être partagé cette très grosse enveloppe de présentation ?

En gros, une prime de présentation pour présenter… A quand des primes d’installation pour installer, de production pour produire, de déménagement pour déménager et de travail pour travailler ?« 

Une douzaine de hiérarques de France Télévisions passent dix jours en Polynésie

Une douzaine de hiérarques  de France Télévisions passent dix jours en Polynésie pour la 16ème édition du FIFO alors que l’entreprise table sur 2000 départs pour des économies.

L’article « Polynésie la 1ère sous la menace d’une grève à la veille du FIFO »  du 31 janvier 2019 mais toujours d’actualité fait référence comme le blog CGC Média y avait consacré un article le 27/01/19 au même moment sur le déplacement de la direction de France Télévisions d’environ une douzaine de têtes qui débarquent à Tahiti pour la 16ème édition du FIFO en pleine période d’économies pour lesquelles Delphine Ernotte table sur 2000 licenciements sous couvert d’une pseudo rupture conventionnelle collective (RCC).

11 personnes du groupe France Télévisions débarquent pour le FIFO, logés à l’Intercontinental pendant 10 jours et ils ne voyagent pas en classe éco.

Voici un extrait de l’article en question :

« PAPEETE, 31 janvier 2019 – La station Polynésie la 1ère est sous le coup d’un préavis de grève… A l’origine de cette contestation, les coupes budgétaires auxquelles se trouve soumise la station de Pamatai dans le cadre du plan d’économies imposées à toutes ses antennes par le groupe France Télévisions et les conséquences, sur l’organisation et la qualité du travail,

« Mais la goutte qui a fait déborder la vase, c’est lorsqu’on a appris que 11 personnes du groupe France Télévisions débarquent pour le FIFO, logés à l’Intercontinental pendant 10 jours, explique un employé de la chaîne. Et ils ne voyagent pas en classe éco.
A côté de ça, on nous demande de supprimer trois postes équivalents temps plein, cette année, et subir une coupe budgétaire de 91 000 euros en 2019. C’est ce double langage qui a mis le feu aux poudres. »

Le préavis demande à ce que soit établi un projet éditorial pour la reconquête des audiences ; un moratoire sur les suppressions de postes ; la régularisation des collaborateurs sous contrat CDD « depuis des années » ; le renouvellement « de certains cadres du comité de direction » ; et diverses améliorations des conditions de travail des techniciens. »