Préavis de grève des 26 et 27 mai 2019 – Le Soir 3 doit rester sur France 3

Préavis de grève des 26 et 27 mai 2019

Le Soir 3 doit rester sur France 3

Malgré un refus énoncé, malgré nos nombreuses interpellations en instances représentatives du personnel, la présidente de France Télévisions et la direction de l’information maintiennent leur volonté de supprimer le «  Soir 3 » !

Un transfert de moyens vers France Info n’est pas un transfert d’édition mais bel et bien un coup de canif dans le contrat qui nous lie avec nos téléspectateurs.

Oui, le « Soir 3 » fait partie depuis 40 ans de notre mission de Service Public. Et sous couvert d’alimenter l’offre d’info créée par Delphine Ernotte sur ordre de la tutelle de l’époque, il faudrait donc dépouiller les autres chaines du dit « premium ». Nous ne sommes absolument pas opposés au développement de France Info, mais dans le contexte de suppressions d’emplois programmées, comment imaginer que cela ne se fera pas au détriment des rédactions nationales ? De plus, en basculant des postes vers la chaine info, la direction pense pouvoir calmer la grogne, là où les cadences infernales font des dégâts humains considérables (arrêts maladies nombreux, burn-out, éditions dégradées etc…).

Un transfert imposé à toute une catégorie de personnel et qui ne portera pas ses fruits tant les dysfonctionnements au détriment de l’antenne sont nombreux à France Info.

D’ailleurs le dernier accord, la RCC (Rupture Conventionnelle Collective) déguisée, met en avant la volonté de la direction et des syndicats signataires de renforcer l’offre numérique et linéaire de France Info et seulement la préservation des moyens des rédactions nationales. Ce qui clairement valide la suppression du « Soir 3 ». Cela est donc inscrit dans les projets de notre direction. Il n’y a plus de place pour tout le monde au royaume de l’information.

La suppression du « Soir 3 » est une insulte à tous ceux qui depuis des années sont les artisans de la réussite de cette édition. Comble du double jeu, le projet de la direction demande à ceux qui fabriquent le « Soir 3 » de maintenant le produire pour France info. Un transfert de moyens donc, mais surtout une perte de capital symbolique pour France 3. Une édition qui prend du recul, qui prend le temps de l’analyse et qui est depuis sa création une vitrine du traitement de l’information européenne sans oublier la dimension régionale qu’intégrait le « Soir 3 » avec un « tout-images » qui disparait par la même occasion.

Les syndicats SNJ, CGC et UNSA appellent les salariés du Siège à cesser le travail pour une durée de 48 heures, à partir du 26 mai à 00h00.

Nous réclamons :

Le maintien du Soir 3 sur France 3, dans les conditions actuelles de fabrication. Nous demandons également qu’une discussion sérieuse soit entamée autour d’une programmation décente et régulière pour la semaine et le week-end.

Pour toutes ces raisons et parce que la direction impose ses décisions, sans concertations, à l’image de la fusion des rédactions, les syndicats SNJ, CGC et UNSA appellent les salariés du Siège à cesser le travail pour une durée de 48 heures, à partir du 26 mai à 00h00.

C’est bien parce que la direction refuse de discuter et d’entendre nos demandes formulées déjà ces dernières semaines, que nous décidons donc d’arrêter le travail même si l’enjeu de ce dimanche est important. A la direction de prendre enfin ses responsabilités, les salariés les prennent tous les jours, pour défendre l’information du groupe.

Paris, le 20 mai 2019

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Préavis de Grève CGC SNJ UNSA des 26 et 27 mai 2019  – Le Soir 3 doit rester sur France 3

Takis Candilis, le numéro 2 du groupe public, dévoile les principaux chantiers de septembre. Le Parisien

C’est sa toute première grille de rentrée comme directeur des antennes de France Télévisions. À 64 ans, Takis Candilis bouscule, mise sur le digital comme sur la complémentarité des chaînes du groupe public dont les audiences progressent depuis 2017 (28,4 % de PDA en 2018). Il révèle, en exclusivité, ses projets pour septembre.

LES PRIORITÉS

Vous jouez au chamboule-tout pour la rentrée… Avec aucun tabou ?

TAKIS CANDILIS. Ce n’est pas une question de tabou ni de chamboule-tout. Il faut oser se poser des questions. On doit être droit dans nos offres ! L’arrêt programmé de France 4 et de France Ô, qui basculeront sur le digital en 2020, nous oblige à tout repenser. Avec la Présidente Delphine Ernotte, nous ne raisonnons plus chaîne par chaîne mais dans un souci de complémentarité.

Quelles sont vos priorités ?

Côté information, plus que jamais tous nos magazines sont mobilisés sur le décryptage, le regard porté sur la société et la chasse aux fake news. Par ailleurs, la série documentaire « La fabrique du mensonge » sur France 5 aura une saison 2. Nous lançons sur France 2 de nouvelles soirées avec une fiction suivie d’un débat, sur des sujets de société, comme bientôt « Connexion intime » qui dénoncera la manière dont les enfants sont exposés à la pornographie sur le Net. Par ailleurs, la collection historique « Apocalypse » reviendra pour une saison inédite sur la guerre froide.

L’environnement arrive en force ?

Oui ! Dès le 5 juin pour la journée de la terre, avant une émission en prime time sur l’environnement, à la rentrée, réalisée en collaboration avec la Fondation Hulot et en présence de Nicolas Hulot. Par ailleurs, Hugo Clément intègre France Télévisions et proposera quatre soirées documentaires baptisées « Sur le front », dont la première sur les océans. Il s’impliquera aussi sur le sitefrance.tv avec chaque semaine des sujets sur l’environnement.

Les téléspectateurs se plaignent du démarrage de plus en plus tardif des prime time. Qu’envisagez-vous ?

Nos soirées commencent dès 20 heures avec un enchaînement de programmes, sans publicité. Nous sommes sensibles aux remarques des téléspectateurs et à leur écoute. C’est pourquoi, à la rentrée, ils retrouveront sur notre site france.tvles émissions et créations du jour en avant-première dès 6 heures le matin. Ils découvriront le téléfilm de 21 heures dès le matin en « preview » ! En accord et en cohérence avec les nouveaux usages.

LA CULTURE

Et la culture ?

Elle est partout. Nous aurons une nouvelle case le lundi en deuxième partie de soirée sur France 2 consacrée au spectacle vivant – humour, théâtre, stand up – et une autre le samedi sur France 5 dédiée à la musique classique, la danse, l’opéra. « Le grand échiquier » d’Anne-Sophie Lapix sur France 2, de retour en juillet, reprendra ensuite avec quatre numéros par an.

Que devient « Stupéfiant » de Léa Salamé le lundi à 22h45 ?

« Stupéfiant » sera présent à la rentrée sous une autre forme : nous réfléchissons avec son producteur à la meilleure façon de la décliner.

Quid d’« Entrée libre » avec Claire Chazal chaque jour sur France 5 ?

« Entrée libre » s’arrête et sera remplacé par « Passage des Arts » (NDLR : jusqu’alors uniquement le samedi) chaque jour vers 20h20. Claire Chazal abordera ainsi la culture tous les soirs sur France 5 et chaque samedi à 22h30 dans une forme nouvelle.

Pourquoi avoir arrêté « Thé ou café » ou « C’est au programme » qui abordaient l’actualité culturelle ?

Nous devons nous renouveler et investir davantage sur les soirées, pour que la culture touche le plus large public de 21 heures. « Le Grand oral » devient un rendez-vous annuel, avec une présence digitale renforcée. « La nuit des Molières » passera en prime time. Nous continuons les « Victoires de la musique », le concert de Paris, la fête de la musique et le cinéma bien sûr.

Que devient « Secrets d’histoire » ?

« Secrets d’histoire » passera sur France 3 avec plus de numéros en prime time.

LES DIVERTISSEMENTS

Et côté divertissement ?

Plusieurs nouveautés, pour que les Français s’emparent du sport à la veille des JO de Tokyo puis de Paris en 2024 dont France Télévisions a gagné les droits de diffusion. D’abord « la course des champions », émission adaptée de « Million Dollar Mile » (NDLR : autour d’un parcours d’obstacles). Il y aura deux numéros à la rentrée et deux autres au premier semestre 2020, tournés au Stade de France. Teddy Riner nous fait le plaisir de faire partie de l’aventure.

Nous lancerons aussi des documentaires sur les personnalités sportives. Ensuite, autre surprise, « Boyard Land », un « Fort Boyard » d’hiver. Avant d’arriver au fort, le Père Fouras avait un parc d’attractions… Vous l’y retrouverez avant la fin 2019. Sur France 3, nous comptons sur « La boîte à secrets », une création française entre émotion et surprise autour d’artistes.

Sophie Davant aimerait animer des divertissements : pourrait-elle prendre la place de Patrick Sébastien ?

C’est une personnalité charismatique de France Télévisions, et elle a quadruplé l’audience d’« Affaire conclue » (France 2). Elle anime deux heures d’émissions quotidiennes du lundi au dimanche. Nous la retrouverons certainement dans d’autres émissions, y compris en prime time.

« Motus » s’arrête : c’est définitif ?

Oui. Le départ choisi de Thierry Beccaro, un animateur plein de panache, aboutit à l’arrêt du programme. Neuf jeux se succèdent ou se chevauchent sur nos antennes : c’est trop. Il faut faire des choix. En revanche, « Questions pour un champion » et « Des chiffres et des lettres » continuent.

Qu’y aura-t-il à la place ?

Nous travaillons encore sur les grilles. France 2 restera la grande chaîne de l’info, de la culture, du divertissement. France 3 se recentre sur la proximité : c’est notre meilleure arme face aux plateformes comme Netflix, qui créent une culture mondialisée. En prévision de l’arrêt de France Ô, la Trois accueillera les « Témoins d’outre mer » avec une quotidienne de 26 minutes.

LE WEEK-END

À quoi ressembleront les dimanches de France 3 ?

France 3 sera la chaîne des territoires à hauteur des yeux d’hommes, à travers les déclinaisons d’« Échappées Belles » et d’autres émissions. L’équipe de « Thalassa » réimagine l’émission avec des salves de 52 minutes le dimanche. Fanny Agostini ne la présentera plus. Pour s’impliquer davantage dans la défense de l’environnement, elle a décidé de s’occuper de son association mais rien ne l’empêchera de retravailler avec nous. « Stade 2 » sera diffusé sur la Trois le dimanche entre 20 heures et 21 heures pour toucher à cet horaire un public plus large.

Retrouvera-t-on Michel Drucker le dimanche sur la Deux ?

Michel Drucker fait partie des incarnations historiques de France 2. Donc oui nous le souhaitons et nous en discutons avec lui.

Laurent Ruquier sera-t-il là aussi ?

Je tiens à sa présence sur nos antennes, notamment dans « On n’est pas couché ».

Avez-vous approché Nikos Aliagas de TF 1 ?

Non. Nikos est un ami. Il a fait un travail formidable dans un contexte compliqué aujourd’hui. Je vous rappelle qu’il est en contrat avec d’autres.

Côté fiction, confirmez-vous l’arrêt de la série « Chérif » sur France 2 ?

Oui. Le comédien Abdelhafid Metalsi a décidé d’arrêter après 6 saisons. Il était difficile de le remplacer. À une époque, on se glorifiait de faire 15-20 saisons d’une série. Les plateformes ont changé la donne : après 3-4 saisons, le public a besoin de nouveautés. Après le succès incroyable de « Skam », nous lancerons ainsi deux séries numériques : « Mental » et « Stalk ».

«Un plan de départs» présenté comme un «plan de développement ambitieux»

« Un plan de départs » (de licenciements donc) présenté comme un « plan de développement ambitieux »

C’est en tout cas ce qu’a déclaré au JDD Arnaud Lesaunier DRH « Désormais on mêle un plan de départ et un plan de de développement ambitieux, déterminant pour l’avenir de cette maison ».

Il faut quand même oser dire vouloir développer l’entreprise de façon ambitieuse et déterminante alors qu’on espère virer 2.000 salariés et qu’on supprime France Ô (avec environ 400 personnes potentiellement impactées), qu’on ferme France 4 à la veille des JO alors que la chaîne diffusait entre autres nombre d’évènements sportifs, qu’on supprime des émissions emblématiques, etc…

Seules les personnes pouvant partir en retraite à taux plein avec leurs trimestres toucheraient un peu plus que leurs indemnités de départ en retraite si elles décidaient d’y prétendre… pas les autres.

Le projet de plan de ruptures conventionnelles collectives (RCC)* que la direction appelait précédemment cyniquement « Plan de recomposition des effectifs » s’appelle désormais « Dispositif de Mobilité Externe Sécurisée incluant un dispositif de fin de carrière conclu en application des articles L. 1237-19 et suivants du Code du Travail (cf RCC) »… mais à part le nom et la présentation, rien n’a changé sauf certaines garanties qui ont disparu.

L’accord valide l’arrêt de la diffusion de France Ô du réseau TNT et sa bascule sur le réseau numérique (page 8),

Il prévoit une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) de progrès (page 6 entre autres) mais indique qu’une négociation dédiée se tiendra sur la définition de cette GPEC de progrès, ses modalités pratiques notamment de suivi de projet, ses moyens dédiés, notamment en matière d’amélioration de la qualité de vie au travail et de répartition de la charge de travail. (Page 12) L’amélioration de la qualité de vie au travail à France Télés, quelle blague !

De plus, les engagements de recrutements chiffrés pour 2019 et 2020 ont disparu (page 11 du précédent projet d’accord), de même que l’engagement de recruter prioritairement les précaires que la direction a elle-même reconnus « réguliers ou historiques voire premium »: Compte tenu de l’objectif poursuivi dans le cadre du présent Accord, les recrutements se feront en priorité sur les emplois permettant à la Société de disposer de profils nouveaux et complémentaires et lui permettre, notamment, de réaliser sa transition vers le numérique (page 11 de l’accord).

La garantie de ne pas dénoncer unilatéralement l’accord collectif du 28 mai 2013 n’apparait pas non plus dans la nouvelle mouture…pour cause, c’est tout le contraire qui a été dit à la Presse !

Ainsi, ceux qui dénonçaient une casse sociale sans précédent (2000 départs et 1100 embauches  soit un différentiel de 900 postes) s’en font aujourd’hui les maitres d’œuvre ; le seul bémol apporté est qu’ils « contestent la capacité de l’entreprise à soutenir cet objectif » mais pas l’objectif lui-même.

*La RCC est moins contraignante qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ou qu’un plan de départs volontaires (PDV). Elle n’oblige pas l’entreprise à justifier de difficultés économiques, ni à proposer des reclassements et ne comporte pas de priorité de réembauche. 

Paris, le 16 mai 2016

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2019 05 16 Un plan de départs présenté comme un plan de développement ambitieux

L’accord RCC anti vieux, rebaptisé accord d’évolution, voire accord de sauvetage (de la direction), mis à signature et prêt à être signé ce mardi 7 mai 2019

L’accord RCC anti vieux, rebaptisé accord d’évolution, voire accord de sauvetage (de la direction), mis à signature et prêt à être signé ce mardi 7 mai 2019…

Mega arnaque !

Les tweets du chroniqueur hippique « d’Alsace 20 », accessoirement délégué Fo à France Télévisions, ne laissent guère de doute. Le nouvel accord rebaptisé plan de sauvetage (après plan de recomposition, voici le plan d’évolution) qui a pour but de faire partir les vieux  et parvenir à 2000 suppressions de postes environ, pourrait donc bien être signé par le tandem pro direction Fo/Cgt.

Regardez les tweets…c’est assez hallucinant

« Reprise négociations #rcc à France Télévisions : « On avance, on avance, on avance. Tu vois pas tout ce qu’on dépense mais on avance. Faut pas qu’on réfléchisse, ni qu’on dépense. Il faut qu’on avance »

« Mise à la signature ce soir à 17h pour ce plan de sauvetage. Puisque toute la boîte est apparemment au courant et que même la presse m’appelle à ce sujet. Oui les négociations pour un projet d’évolution de France Télés et ont repris. RCC en comité restreint. Dernière semaine décisive »

La CGC des média a déjà fait savoir qu’elle saisirait la direction du travail pour contrer cette mascarade mais également la Justice pour faire invalider ce plan illégal.

Le lamentable communiqué de France Télévisions annonçant la disparition de Geneviève Yver.

Geneviève Yver

“…Elle avait débuté à France Télévisions comme journaliste en 2008 et avait quitté l’entreprise en février 2018. (Ceci est inexact).

Pour France Télévisions, voilà à quoi se résume la carrière de Geneviève :

Dix ans de collaboration comme journaliste (2008 à 2018) pour lesquels France Télévisions écrit s’associer à la peine de sa famille et ses proches ! Un service minimum en quelque sorte !

L’entreprise aurait pu dire par exemple :

 “Geneviève Yver, ex Déléguée Amérique latine pour France Télévisions, rédactrice en chef adjointe depuis 1998 (mais également déléguée syndicale pour la CGC à la holding dès 2002), nous a quitté en cette fin avril 2019. 

France Télévisions voulait lui rendre hommage et dire à son fils, sa famille et ses proches de quel professionnalisme elle a fait preuve toutes ces années et du courage qui a été le sien pour lutter contre la maladie qui l’a malheureusement emportée. »

Mais non, rien de tout cela !

La CGC Média, qui n’oubliera jamais Geneviève, tient à publier la plus belle déclaration à lui faire après qu’elle fut partie vers d’autres cieux, celle de son fils Waël Mechri-Yver  qui lui écrit ceci:


« Samedi 27 avril 2019, Mon plus grand Prof est décédé. 


A l’âge de 68 ans, ma mère nous a quittés hier après une longue et épuisante lutte contre des tumeurs cérébrales, la paralysie faciale… Elle a fait face à sept chirurgies cérébrales au cours de ces vingt ans et a montré un courage, une volonté de vivre contre la douleur et les maladies que je n’ai jamais vu auparavant…


Ma mère, Geneviève Yver, a été pour moi un symbole de force, de détermination, d’indépendance et de bravoure qui a façonné ma conscience pour toujours. 

Une journaliste française, féministe dans l’âme qui était un vrai poumon au sein d’un foyer et n’a jamais pris « NON » pour une réponse. Elle a parcouru la planète plusieurs fois à ses propres risques, sur son propre temps… Nous avons vécu ensemble en France, au Brésil, dans l’océan Indien (Ile de la réunion) et nous avons voyagé dans de nombreux pays tous les deux… 

Je lui dois ma vie, la découverte de la beauté, l’attrait et l’amour de la diversité des cultures du monde et je peux dire sincèrement qu’elle m’a donné ma première vraie éducation musicale mondiale et mon goût pour la  Bossa Nova, la Samba et les plus beaux opéras…


En la suivant à travers le monde, je suis venu à comprendre que le monde est plus complexe, plus vaste et beaucoup plus riche en cultures que nous le pensons.


Elle a ouvert mon esprit à la magnificence de la planète et mon cœur à la beauté de nos réalisations ici-bas.

Notre relation a été difficile, mais à travers les épreuves, comme son seul enfant, je crois que je suis parvenu à une compréhension plus profonde de moi-même, une profonde curiosité du sens de la vie et de la mort, je me suis rapproché du Spirituel et ai ouvert mes yeux et mon âme dans cet objectif.


Même si le moment est difficile, je sais qu’elle est maintenant libérée de ses douleurs, de ses peurs et je ne peux attendre de célébrer son ascension et sa libération…


J’ai hâte de la voir se joindre à la lumière et chanter avec les anges qu’elle aimait tant.


Puissions-nous toujours célébrer la vie, je crois que c’est à cela que la mort nous conduit et nous renvoie l’image de  notre propre mortalité.


Repose en paix et dans l’amour ; merci pour tout maman et avec ma sincère gratitude, je te le redis : Je t’aime… »

 

La Cour d’Appel confirme les condamnations de Patrick de Carolis et de Bastien Millot dans l’affaire dite Bygmalion/France Télévisions.

La Cour d’Appel qui confirme les condamnations de Patrick de  Carolis et de Bastien Millot dans l’affaire dite  Carolis /Bygmalion/Millot/France Télévisions, vient de rendre son jugement.

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Le président du Tribunal, Dominique Pauthe,  dans un jugement de plus de quarante pages particulièrement étayé  que la Cour d’Appel de Paris vient de rendre, confirme les condamnations de Carolis et Millot en première instance, dont les peines de prison dans l’affaire dite Carolis/Millot/ Bygmalion/France Télévisions.

Préalablement, la Cour d’Appel avait décidé de ne pas transmettre   la  QPC (question prioritaire de constitutionnalité) que Bastien Millot a tenté bien inutilement de présenter à quatre reprises.

S’agissant de Bastien Millot, la Cour d’Appel de Paris alourdit l’amende pour ce dernier, en y ajoutant  100.000€.


S’agissant du SNPCA-CGC à l’origine de la plainte en avril 2011, la Cour d’Appel de Paris confirme le jugement initial sur les dommages et intérêts à verser au syndicat (comme du reste à la CFDT et au SNJ) en ajoutant 5.000€ que les condamnés devront  chacun verser en plus au trois parties civiles.

France Télévisions qui continuait de demander 1€ de dommages et intérêts n’aura rien.

Rappel  des condamnations devant le TGI le jeudi 19 janvier 2017 :

La Présidente de la 32ème chambre Correctionnelle du TGI de Paris, Bénédicte de Perthuis, qui avait suivi  l’ensemble des réquisitions du Procureur, avait ainsi condamné les prévenus : 

-Patrick de Carolis condamné à 5 mois de prison avec sursis et 25.000€ d’amende.

-Bastien Millot, reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés, condamné à 5 mois de prison avec sursis et 75 000€ d’amende.

-La société Bygmalion alors en liquidation qui n ‘était pas dûment représentée, est de son côté condamnée par défaut à 60.000€ d’amende.

Concernant les syndicats  parties civiles,

Les coupables devaient verser solidairement au SNPCA-CGC, à l’origine de la plainte dès 2011: 25 .000€ de dommages et intérêts  et 15 000€ au titre de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale. Pour le SNJ et la CFDT,  les prévenus sont condamnés à verser à chacun 5.000€ de dommage et intérêts et 1.000€ au titre de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale.

En savoir plus sur la question prioritaire de constitutionnalité

Pour télécharger notre publication, cliquez sur le lien ci-dessous:

La Cour d’Appel confirme les condamnations de Patrick de Carolis et de Bastien Millot dans l’affaire dite Bygmalion France Télévisions.

 

Malaise à France 3 après la tentative de suicide d’une salariée – L’OBS par Anne Sogno

La tentative de suicide d’une journaliste à France 3 Grenoble, le 9 avril, quelques semaines seulement après celle d’une salariée de France 3 Orléans ébranle les rédactions régionales de France Télévisions qui dénoncent un management « à la France Télécom ».

Par Anne Sogno

Publié le 15 avril 2019 à 11h37

Mercredi 10 avril, les salariés des antennes de Lyon et de Clermont-Ferrand regroupées avec celle de Grenoble au sein de la direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes de France 3, ont appris par un communiqué de la direction les faits dramatiques survenus à Grenoble. Mardi, en fin de journée, une journaliste en CDI, mère de deux enfants a tenté de mettre fin à ses jours en absorbant des médicaments sur le parking des locaux de France 3 Grenoble.

Selon ses collègues, la journaliste, élue de proximité auprès de l’inspection du travail, de la CSSCT du CSE du réseau régional ou de la cellule anti-harcèlement, qui avait dénoncé des faits de harcèlement moral sur des salariés, s’est retrouvée à son tour victime du harceleur présumé. Elle avait alerté la direction et demandé une intervention, en vain.

Harcèlement moral

Après une réunion préalable au CSE (Comité social économique) extraordinaire du réseau régional, le Syndicat national des journalistes (SNJ) réuni le 11 avril à Paris a publié un communiqué dénonçant la maladresse de la direction régionale qui a « jeté en pâture » le nom de la salariée « sans qu’aucun élément de compréhension ne soit indiqué ». Le SNJ s’indigne également des propos tenus par la direction de Grenoble qui voudrait « ramener l’origine de ces faits à un différend entre salariés et à la soi-disant fragilité de celle qui a commis ce geste ».

Le SNJ constate que « depuis plusieurs semaines, de nombreuses alertes de cette élue n’ont pas été entendues par la direction » et que « les courriers adressés par le SNJ à la direction du réseau régional et à la présidence de France télévisions sont restés sans réponse ».


Pression sur les salariés

Pour un délégué syndical de l’antenne des Alpes (Isère, Savoie et Haute-Savoie) joint par l’Obs et qui préfère garder l’anonymat (comme toutes les autres personnes contactées), il s’agit clairement de faits de « harcèlement moral non reconnu par la direction qui font suite à de nombreuses situations non arbitrées qui s’accumulent et finissent par dégénérer ». « Après la tentative de suicide d’une salariée de l’antenne d’Orléans, le 12 février, les faits de harcèlement sexuels à « franceinfo: » révélés dernièrement et la tentative de suicide de notre collègue à Grenoble, la tension est à son comble dans les antennes régionales comme à France Télévisions ».

A Toulouse, Grenoble ou Orléans, les élus de proximité joints par l’Obs s’accordent sur la même analyse de la situation : le plan de recomposition prévu par France Télévisions prévoit le départ de 1 000 salariés avant 2022, l’embauche de jeunes sur le numérique et la fusion des métiers : en plus de leur spécialité (son, images etc.) les journalistes devront faire du montage et devenir des techniciens de régie. Cette recomposition de l’entreprise accentue la pression sur les salariés et leur fait craindre de perdre leur emploi ou pour ceux qui resteront, une surcharge de travail.

Le syndrome « France Télécom »

« Les cadres intermédiaires sont les premiers à trinquer. Les antennes régionales ont de plus en plus de mal à recruter des cadres journalistes qu’on ne forme pas au management et qui risquent à un moment ou à un autre, sous la pression de la direction, de déraper » précise l’un d’entre eux. « France Télévisions est une boîte tentaculaire où les cas de maltraitance au travail locaux restent sous cloche ; on ne nomme pas les choses. Il n’y a qu’à voir le mail adressé le 10 avril par le directeur régional, André Faucon : il parle de « geste grave » au sujet de la tentative de suicide de notre collègue. Ce malaise est la conséquence directe de la gestion humaine au plan national qui rappelle malheureusement le management de France Telecom dont on connaît les conséquences tragiques… » (l’entreprise « France Télécom »devenue « Orange » par la suite, avait été touchée par une vague de suicides en 2008 et 2009, N.D.L.R.).

Contactée par l’Obs, la directrice des ressources humaines pour la région « Auvergne-Rhône-Alpes » n’a pas souhaité « commenter l’événement » survenu à Grenoble et la direction nationale des ressources humaines pour France Télévisions à Paris est restée injoignable.

 

Les abus de pouvoir existent quand les prédateurs pensent qu’il y a impunité.

Les abus de pouvoir existent quand les prédateurs pensent qu’il y a impunité.

En l’occurrence, les agissements de harcèlement sexuel sur des femmes ont pris place depuis trop longtemps déjà.

Pour que la peur change de camp

Les personnes se croyaient intouchables désormais la sanction doit être lourde pour que la peur change de camp.

Ce type d’action est inqualifiable et indigne du service public et de toute rédaction.

Lors de la réunion de la commission égalité professionnelle Femmes Hommes du Siège, ce n’est pas faute d’avoir demandé à la direction quels types d’actions étaient menées contre ce type d’agissements et ce depuis la révélation de l’affaire Weinstein. La réponse était : le numéro vert et l’action Post-it.

L’article de Libération fait état de séminaires qui ont eu lieu pour rétablir l’ordre du service mais ce ne sont pas des séminaires qui doivent se tenir dans des cas comme celui-ci, mais  simplement des prises de décisions fermes pour mettre à la porte ces prédateurs sexuels.

On ne peut pas être tiède avec ce genre de sujet car trop grave et car cela laisse la porte ouverte à tout type de dégradation psychologique, humaine et physique.

Préalable Cgc Unsa pour le Cse de Malakoff du 11 avril 2019 – Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ?…

La réponse surgit dans l’évidence de la question : non, bien évidemment, il ne peut y avoir de citoyenneté sans visibilité !

Ceux qui le rappellent haut et fort ces derniers jours, ne sont rien moins que des représentants des citoyens dans les plus hautes instances de la Nation, des élus du peuple, des sénateurs notamment qui l’expriment dans un rapport intitulé « Les outre-mer dans l’audiovisuel public : risque d’invisibilité totale / Défi du média global… »

Le risque d’invisibilité totale est bien là ! 171 pages consultables en ligne (http://www.senat.fr/commission/outre_mer/missions/audiovisuel_outre_mer.html) avec en conclusion : 20 propositions concrètes pour répondre à cette impérieuse nécessité d’augmenter la visibilité des outre-mer dans le Paysage audiovisuel français (PAF).

Les sénateurs, forts d’un travail de longue haleine, ont fait le constat que la télévision traditionnelle a encore de beaux jours devant elle contrairement aux contre-vérités qu’assènent certains au quotidien. Résultat : ils demandent un report de la décision de fermeture de la chaîne France Ô, le temps de mettre en place un vrai projet alternatif et d’étudier le devenir de la TNT. Un constat largement partagé par un « petit opérateur » de Télévision du privé qui, dans le journal Le Monde daté du 5 avril dernier, déclarait : « La télévision en clair n’est pas morte, au contraire. »… C’est le pédégé de TF1, Gilles Pélisson, qui y évoquait les bons résultats du groupe « grâce à notre politique multi chaine ».

Au contraire de France Télévisions qui, après avoir regroupé des chaines, en supprime et/ou s’apprête à les fermer les unes après les autres ! A commencer par France 4 et France Ô… Allez comprendre !

Les sénateurs comme leurs homologues de l’Assemblée nationale, qui eux aussi viennent de sortir un rapport, ne se résignent pas à la fermeture de la chaîne des outre-mer et du site de Malakoff. En tout cas, pas pour l’instant.

Pour l’heure, TOUS demandent un report de quelques années, pour les députés, jusqu’en 2025 pour les sénateurs le temps que le Législateur propose un véritable projet alternatif, le temps de réorganiser le Pôle outre-mer et surtout, unanimement, de renforcer la visibilité des outre-mer dans le PAF.

TOUS sont parvenus à la même conclusion dans leur rapport respectif  : « la décision de fermer France Ô entraîne des conséquences désastreuses sur la visibilité des Outre-mer dans le PAF ».

« Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ?… »

Les représentants de la Nation évoquent même un simulacre de concertation à propos de la décision de fermer France Ô. « Le projet en l’état ne fournit aucune garantie d’évaluation et de contrôle  de cette visibilité. (…) La décision de basculer la chaine des outre-mer sur le numérique est une décision précipitée. (…) Selon plusieurs études, 88 % des plus de 15 ans consultent encore largement la télévision linéaire »… Un verdict qui tombe sans appel de part et d’autres des deux assemblées : « Nous sommes opposés à une bascule totale de la TNT vers le numérique »… 

« France Ô et le pôle outre-mer à Malakoff demeurent bien à part du reste de France Télévisions comme si le périphérique était une frontière infranchissable. Pourquoi ?!? »…

Sénateurs comme députés ont aussi mesuré et expertisé les propositions alternatives de transfert de visibilité sur le reste des chaines du groupe. Forts des nombreuses auditions dans l’hexagone comme outre-mer, y compris des collègues des chaines La 1ere, les élus des deux chambres ne s’y retrouvent pas dans les quelques propositions apportées péremptoirement par la direction générale de France Télévisions. D’autant qu’ils insistent : « France Ô est une des chaînes les plus productives du PAF avec un budget ridicule »

Ces deux rapports font donc désormais date et référence. Ils ont surtout le mérite d’inscrire dans le marbre les incohérences et les ratés de cette réforme et de remettre la charrue après les bœufs… et non l’inverse comme c’est le cas actuellement. Autrement dit, on réfléchit d’abord, on analyse, on consulte et on fait ensuite des propositions AVANT de prendre les décisions finales et d’agir !

Certes, ces 2  rapports arrivent tard. Mais c’est simplement parce que justement la Tutelle et la direction de France Télévisions ont mis, ELLES, la charrue avant les bœufs. Ils arrivent encore à temps pour démontrer et prouver toutes les conséquences d’une décision qui ne cesse d’être une catastrophe industrielle et sociétale ! « Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ?…

Pendant ce temps-là, les personnels de Malakoff continuent de s’enfoncer dans l’angoisse, de sombrer dans le délitement et le dépit. Une fois de plus, les jours et les semaines passent et les mauvaises nouvelles s’accumulent : fermetures de services, déménagements, ou encore : silence radio sur tel ou tel devenir de service… (Pire encore : les trahisons, notamment d’un très haut cadre du Pôle outre-mer, parti servir la soupe aux coresponsables de cette catastrophe industrielle.)

Un projet de plateforme numérique a bien été présenté en CSE puis devant les personnels mais rien de vraiment rassurant pour les collaborateurs  du site de Malakoff qui s’interrogent plus que jamais sur leur avenir.

Proposition d’un portail numérique avec, résultat d’une tournée de présentation dans les étages, toujours les mêmes questions et les mêmes remarques : « Qu’est-ce que l’on va mettre dedans ? Avec qui ? Comment ? Avec quels moyens financiers ? Quel plan de formation ? »… Pour seule réponse : on verra, on réfléchit !

En parallèle, plus les jours passent, plus les ébauches de visibilité des Outre-mer sur le reste des chaînes du groupe France Télévisions se traduisent  de manière anecdotique et surtout SANS quasiment les personnels de Malakoff ! La trahison du Pôle outre-mer à l’encontre de ses salariés se poursuit car au-delà des seuls personnels de Malakoff, ce sont tous les collaborateurs du Pôle, ceux des 1eres compris, qui sont rejetés !

Comme le disent les sénateurs, France Ô et le site de MALAKOFF sont LA tête de pont des Outre-mer au sein de l’entreprise France tv !

Dès lors, le SNPCA-CGC et l’UNSA posent ici cette simple question mais ô combien essentielle : « Quels enseignements et quelles conclusions la Direction du Pôle outre-mer tire-t-elle de la lecture de ces deux rapports parlementaires ? » aux diverses conséquences sur les politiques publiques en cours.

La direction du Pôle outre-mer est-elle prête à stopper la fermeture de France Ô, étudier ces deux rapports si ce n’est déjà fait et en prendre acte ? Ou bien, tient-elle à poursuivre son attitude de conduire irrémédiablement les salariés du Pôle dans le mur de l’invisibilité voire de l’inexistant pour toutes celles et ceux qui s’intéressent aux territoires ultramarins, tant les esquisses de réforme envisagées au sein du groupe apparaissent de plus en plus faites au détriment des salariés du site de Malakoff et plus généralement des téléspectateurs ?!?…

« Peut-il y avoir une citoyenneté sans visibilité ? »

 Malakoff, le 11 avril 2019.