La déconfiture numérique programmée de Delphine Ernotte.

Le numérique par ci, le numérique par là… Delphine Ernotte en a rebattu les oreilles de plus d’un  Elle n’a que ce mot-là à la bouche… La télévisions est morte ressasse-t-elle à l’envi !

D’où la soi-disant nécessité de virer environ 2000 salariés  (des départs volontaires selon elle) pour permettre la « recomposition des effectifs nécessaire à la transformation » et surtout  pour aller  « chercher les jeunes là où ils se trouvent, sur le numérique ».  Il faudrait de nouveaux profils rajeunis en interne plus tournés vers les nouvelles technologies à la pointe du média numérique mais aussi concurrencer Netflix.

Quelle mascarade!

Si la télévision publique n’est pas encore morte, c’est presque un miracle. Ce n’est pas faute depuis l’été 2015 d’avoir tout fait pour la tuer ! A France Télévisions, l’atmosphère n’a jamais été si délétère et les collaborateurs plus remontés les uns que les autres  abasourdis de voir leur outil de travail ainsi cassé au quotidien.

Le numérique roi, l’arlésienne Salto, les nouveaux modes de consommation tv, etc…vous n’entendez que ça. La semaine qui s’écoule et qui a fait mentir Ernotte une fois de plus, annonce pourtant l’imminente déconfiture à venir.

Ce weekend, après le HuffPost et BuzzFeed, le groupe Vice media a annoncé qu’il prévoyait de réduire de 10% son personnel, soit 250 postes, un nouveau coup dur pour le secteur des médias numériques encore florissant il y a quelques années.

Si Vice était, lors de son lancement en 1994, un magazine de contre-culture qui est peu à peu devenu une société d’édition valorisée à plusieurs milliards de dollars, le groupe a progressivement perdu en audiences.  Sa chaîne Viceland, lancée en 2016 en fort déficit (100 millions environ en dessous du chiffre d’affaires annoncé à 805 millions de dollars pour 2017) n’a réuni en fin de compte réuni que très peu de téléspectateurs.

Ces coupes interviennent peu après le malaise au sein des sites BuzzFeed News –qui prévoit de se séparer de 300 employés au total– et HuffPost, qui a congédié 10% de sa rédaction, soit 20 personnes. S’il n’y avait que cela pour montrer à celles et ceux que le numérique est loin, très loin d’être la panacée…

La plateforme de streaming Molotov TV devenu depuis son lancement en 2016 l’un des services les plus populaires en France pour accéder aux chaînes de télévision, les enregistrer et accéder aux services de replay, tombe dans l’escarcelle d’Altice.

Selon les informations fournies par la société qui dit compter 7 millions d’utilisateurs en France, Altice qui opère dans l’Hexagone sous le nom de SFR –  également présente dans le domaine du média…. entre autres via NexRadio Tv (BFM TV, BFM Business, BFM Paris, RMC Story et RMC Découverte), Libération et L’Express et qui détient pour info les droits de diffusion de la Ligue 1 – devrait  reléguer au grenier l’arlésienne Salto dont plus personne ne voit l’intérêt… si tant est qu’il y ait eu un intérêt un jour !

Grâce à cette entrée, les abonnements à des chaînes comme Canal+ et BeIN Sports deviennent plus faciles. Les restrictions relatives à TF1 et M6 (pas d’enregistrement possible, ni de replay) vont aussi disparaître. Par ailleurs, la plateforme profitera de la force de frappe d’Altice pour mieux vendre ses produits.

Tout ça ne va pas arranger « Salto projet toujours dans les limbes »   qui devrait  selon Delphine Ernotte qui s’exprime donc au nom de TF1 et de M6, permettre de « participer activement au rayonnement de la création française et européenne ».

L’État actionnaire devrait, selon plusieurs sources, arrêter les frais.

Force Ouvrière France Télévisions démarche les salariés pour qu’ils quittent l’entreprise.

Ce matin au siège de France Télévisionss où après la période de congés de fin d’année 2018 et de vœux 2019, les « tracteurs » de Fo, soutien affiché d’Ernotte, distribuaient aux salariés le mode d’emploi pour quitter l’entreprise…grosso modo: une main devant une main derrière.

«Le sigle RCC (pour rupture conventionelle collective) va faire partie de notre quotidien dans les mois qui viennent » assène crânement le Fo qui va signer l’accord avec la direction – CELA NE FAIT AUCUN DOUTE – même s’il tente d’en minorer les effets en écrivant « attention : La Rupture Conventionnelle Collective est un mode de départ volontaire de plusieurs salariés d’une entreprise » et en prétendant faussement que « La RCC ne peut être assimilable ni à un licenciement, ni à une démission » (c’est écrit noir sur blanc).

Quoi alors ?

« Pas un licenciement » comme Fo voudrait le faire croire, en indiquant pourtant juste après « La RCC permet au salarié de percevoir les indemnités prévues par l’accord et qui ne peuvent être inférieures aux indemnités (de licenciement) prévues par la loi soit pour le salarié à 1/4 de son salaire brut par année d’ancienneté pour les 10 premières années et 1/3 par année d’ancienneté à compter de la 11ème année ».

Fo va même proposer aux naïfs qui pourraient gober leur baratin « Vous pouvez simuler le minimum légal de l’indemnité à laquelle vous avoir droit sur le site…. »

Exemple, pour un salaire de 3.000 euros bruts et 30 ans d’ancienneté, le calcul du simulateur pour l’indemnité de licenciement est de 27.500 euros bruts.

Enfin pour ceux qui douteraient encore que Fo va signer comme à son habitude avec la direction l’accord collectif permettant de se débarrasser massivement de centaines de collaborateurs intitulé « plan de recomposition des effectifs  » (*) (2.000 estimés), ils justifient en 10 points pourquoi ils vont le faire !

Fo vous le dit « Une RCC collective coûte moins cher à l’employeur, en l’occurrence notre actionnaire l’État dans la mesure où elle limite les négociations individuelles pour les indemnités »… Autrement dit, que personne ne cherche la fève, elle n’est pas dans la galette.

Outre-mer à France Télévisions : « Plus de visibilité » qu’elle disait !

Pour compenser la fermeture de France Ô, nous allons augmenter la visibilité des outre-mer sur le reste de France télévisions 

La preuve par l’image… ou plus exactement, LA PREUVE PAR LA NON IMAGE des salades de la direction ! Après les ratés de la Route du rhum et du référendum en Nouvelle-Calédonie, rebelote ce week-end avec le football. 

« Pour compenser la fermeture de France Ô, nous allons augmenter la visibilité des outre-mer sur le reste de France télévisions » avait claironné Ernotte devant les parlementaires histoire de calmer les esprits des ultramarins.

C’est surement pour traduire en actions les paroles qu’elle a décidé via la direction des sports de France Télés…de ne pas diffuser ce samedi 5 janvier le match des 32ième de finale de la Coupe de France de football qui oppose l’équipe de l’US Orléans aux Aiglons du Lamentin de La Martinique. La dernière équipe ultramarine encore en lice dans cette compétition sportive dont FTV a encore les droits. France Télévisions Sports préférant retransmettre 4 autres matchs.

Résultat : la rencontre qui est pourtant annoncée comme retransmise sur le site de Martinique la 1ere sera diffusée en direct sur… Canal+ Antilles. Un comble ou quand France télévisions sert la soupe à la concurrence et au privé…

QUELLE HONTE ET QUEL MÉPRIS DES PERSONNELS.

La voilà donc la fameuse « visibilité des outre-mer » ! Une direction prise à nouveau  « la main dans le sac » ou plus exactement la main… dans la poche au laisser faire ! Comment la direction du Pôle Outre-mer a-t-elle pu laisser faire une telle catastrophe industrielle ? (C’est la première fois que France Ô et les 1ere ne diffuseront pas un match de 32ième de finale d’une équipe ultramarine). Qu’a fait le nouveau directeur des Antennes pour s’opposer à cette décision catastrophique en termes de service public et surtout d’audimat ? Un audimat que la direction de FTV « célébrait » il y a à peine 2 jours à grands coups de propagande habituelle « FTV : on est les meilleurs du PAF ! »…

Une fois de plus, de L’ENFUMAGE tout ça  !!! Tel Kaa dans le Livre de la jungle qui chante à Mowgly : « Aie confiance ! » espérant n’en faire qu’une  bouchée. Une fois de plus encore : les promesses n’engagent que ceux qui les croient !

Les salariés de France Ô et du site de Malakoff entendent déjà le baratin qui va leur être servi à France télévisions « Mais ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas vrai ! La preuve : on a déjà augmenté la visibilité des outre-mer au sein de FTV : on a rajouté la météo des outre-mer dans les bulletins météo de France 2 ! »…

Les salariés de France Ô et des 1ere (surtout aux Antilles !) sont révoltés et ulcérés devant tant de mépris à leur encontre, tant de la part de la direction de France télévisions que de la direction du Pôle Outre-mer.

Ne pas retransmettre ce 32ème de finale est considéré par eux comme par les habitants des territoires d’Outre-mer comme une offense et une insulte du Service public à leur encontre. D’autant plus que France Télés détient les droits sur cette compétition sportive…A condition de simplement les avoir fait valoir !

Paris – le 4 janvier 2019.

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Visibilité des outre-mer à FTV

France Ô – La Direction zappe la chaîne

Janvier 2019 : France Télévisions a choisi d’enterrer France Ô et les personnels de Malakoff…

Il n’aura pas fallu plus de 36 h depuis les douze coups de minuit lançant la nouvelle année pour que la direction de France Télévisions, via sa communication interne, jette à nouveau son venin et son mépris à la face des salariés de France Ô et du site de Malakoff…

Dans un communiqué daté du 2 janvier et posté à 10h41, la cominvite les salariés du groupe à se réjouir des bonnes audiences de 2018 se vantant d’être le premier groupe du PAF malgré seulement 5 places dans les 100 premières audiences télés. Alléluia !

France Ô a de son côté complètement disparu de FTV à lecture dudit communiqué. La Direction voudrait enterrer définitivement la chaîne des Outre-mer qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. Si d’aventure, elle pouvait un peu plus « enfoncer » les personnels de Malakoff histoire de les dégouter encore plus et de les inciter à partirce qui serait toujours cela de gagné dans le « fameux » plan de départ dont France Télés accuse l’Etat-actionnaire dont elle est pourtant à l’origine.

« Oui, mais France Ô n’est plus mesurée par Médiamétrie ! » lancent certains. « Et alors ?!?… » répond la grande majorité des salariés du site de Malakoff.

« France Ô n’existe plus ? France Ô est-elle déjà fermée ? On n’a pas alimenté Franceinfo.tv  durant l’année 2018 ? On n’a pas alimenté les JT des 1ères en 2018 avec un nombre record de sujets produits avec de moins en moins de personnels ? (*) On n’a pas coproduit de magazines et de documentaires pour les 1ere en 2018 ? On n’a pas assuré la diffusion des Antennes des 1ere en 2018 ? »… et encore et encore et encore Eh bien si.

« Que dire de la productivité des personnels et des réductions d’effectifs ? » s’insurgent encore d’autres personnels croisés ce mercredi dans les couloirs.

A ce sujet, le SNPCA-CGC a vérifié les comptes et sorti la calculette :

la rédaction unique outre-mer de France Ô-Outre-mer la 1ere (TV + radio + web) a réussi l’exploit de fournir 7,3 % de sujets et reportages en plus aux 9 stations des 1ere en 2018 (par rapport à 2017) alors que ses effectifs ont chuté de… 38,5 % depuis 2016 ! (*) Du jamais vu au sein de FTV !

C’est sans doute pour « saluer » ces efforts et le travail des personnels de Malakoff que la direction de France télévisions a choisi de zapper la chaine des outre-mer dans son bilan de l’année passée…

Sans oublier aussi l’explosion des « prêts » de personnels en 2018 : en ont bénéficié les stations de la Nouvelle-Calédonie, de la Guadeloupe, de la Guyane, de La Martinique, de La Réunion, Wallis & Futuna ainsi que les stations régionales de France 3 Dijon, Marseille ou encore Toulouse… Des « prêts » qui génèrent des récupérations et des congés « payés » sur le dos du planning de Malakoff…

« A part ça, on ne sert à rien ! » fulminent les salariés du site de Malakoff !

Quant à l’argument maintes fois énoncé par le passé : « France Ô ne fait pas d’audience », les salariés de Malakoff rappellent que la chaine des Outre-mer faisait en moyenne 0,7 % d’audience mesurée par Médiamétrie avec un budget annuel de 25 millions d’euros, soit 0,8 % du budget de France Télévisions, soit également 1/30ième du budget de France 2. Avec 30 fois plus de budget, France Ô pourrait donc réaliser 30 fois plus d’audience, soit 24 % de part de marché… Tout est dit et désormais écrit !

Que dire aussi du « décryptage » des audiences des 1ere sur le lien connexe : « 1 ultramarin sur 2 regarde la 1ere chaque jour »… Un commentaire qui se sera « fort apprécié » par les nombreux « non ultramarins » qui séjournent ou vivent dans les DROM-COM pour raisons professionnelles entre-autre et qui, pour FTV, ne comptent donc pas !

Décidément, ce communiqué interne démontre une fois de plus que Delphine ERNOTTE-CUNCI, CONTRAIREMENT A CE QU’ELLE DIT OU LAISSE SUPPOSER, est bel et bien l’instigatrice de la disparition forcée et aux forceps de France Ô pour des « intérêts internes faussement économiques»… Un affichage qui contraste violemment avec une prétendue « politique d’augmenter la visibilité des outre-mer au sein du groupe France télévisions »…

Quelle mascarade.

Quelle belle manière de souhaiter ses vœux aux personnels du Pôle outre-merLes promesses n’engagent malheureusement que ceux qui y croient !

Si la direction de FTV n’est pas fière des personnels de France Ô, les salariés de Malakoff eux ont la tête haute car ils savent qu’ils ont bel et bien contribués en 2018 aux résultats d’audience de l’ensemble du groupe France Télévisions.

Ils n’ont pas l’intention de se laisser enterrer et c’est pour toutes ces raisons, qu’ils vont continuer de se battre et de travailler en 2019 pour défendre leur chaine et leur site, seuls garants de la visibilité des outre-mer au sein du groupe audiovisuel public français !

(*) France Ô & site de Malakoff 2018 en quelques chiffres :

2459 sujets produits par la rédaction outre-mer de France Ô et 4692 diffusions dans les JT des 1ere (+ 7,3 % vs. 2017 avec 5 ETP en moins et de très nombreux prêts aux rédactions des 1ere et de France 3 régions)
832 modules info « outre-mer express » diffusés sur Franceinfo.tv
42 modules info décryptages diffusés sur Franceinfo.tv
Des émissions spéciales + des directs (RéférendumNouvelle-Calédonie / Route du Rhum / Coupe du Monde Football Russie (Diffuseur Officiel Outre-Mer !) / Coupe de France de football / Salon agriculture / etc.
Directs + Facebook live quotidiens pour la Coupe du monde de football en Russie diffusés sur les 9 antennes 1ere
180 Magazines produits et fournis aux 9 Antennes des 1ere (Archipels  & Investigations)
Quotidienne LTOM coproduite par France Ô et rediffusée sur chaque Antenne des 1ere…

Paris – le 3 janvier 2019.

Fichage de ses salariés: Nouvelle condamnation de France Télévisions.

C’est ce jeudi 20 décembre que, pour les 5 salariés de France 3 Auvergne – là où le scandale du fichage secret et illicite des salariés de France Télévisions a débuté, le conseil des prud’hommes de Clermont-Ferrand qu’ils avaient saisi victimes « d’une fiche d’appréciation illicite et contraire aux règles relatives à l’entretien annuel d’évaluation » a rendu ses jugements.

Après la récente condamnation par le Tribunal Correctionnel de Paris, du directeur des ressources humaines du réseau France 3 ainsi que celle de la société pour entre autres, recours abusif aux CDD, voici l’aboutissement de plusieurs années de combat (trois ans en tout après les demandes de renvoi de France Télévisions) où les salariés obtiennent gain de cause devant la Justice et font lourdement condamner France Télévisions pour des pratiques reconnues illégales et intolérables dans notre Pays a fortiori  au sein d’une entreprise publique.

Mediapart fut à l’époque des faits, l’un des premiers média, non seulement à faire éclater l’affaire, mais aussi et surtout à publier le contenu desdites fiches « montrant que dans les rédactions de France 3 Régions, les managers commentaient secrètement le caractère et les compétences de leurs salariés ».

Un des responsables d’une organisation syndicale absente  dans cette procédure disait même:« les critères retenus, les thèmes, la structure même du document sont ultra-dangereux et appellent à des jugement moraux. Ce tri fait froid dans le dos car il se base justement aussi sur des éléments de personnalité, subjectifs et arbitraires. Vu que tout se fait dans le secret, le manager a carte blanche et bénéficie d’une sorte d’impunité ».

La société a donc bel et bien été condamnée hier mais ni la cgt, ni fo n’ont soutenu les cinq demandeurs (2 femmes et 3 hommes) et ont préféré aller dans le sens de la direction.

Le SNPCA-CGC, la CFDT Médias (avant que ses dirigeants ne la quittent pour rejoindre l’UNSA) et SUD Médias aux coté des 5 salariés dans leur lutte et le SNJ pour trois d’entre eux seulement, sont restés les seuls syndicats à s’être mobilisés tout du long  jusqu’à cette formidable victoire. (voir ci-dessous)

En tout, France Télévisions a été condamnée à payer plus de 170.000 euros à ces cinq personnes dont faisant l’objet d’une décision exécutoire celle qui a été licenciée « sans cause réelle et sérieuse » avec à l’époque l’aval d’une responsable syndicale du tandem d’absents.

« Pour pouvoir être entendu, j’ai dû le rattraper par la passerelle entre les deux bâtiment. Les portes étaient fermées, il n’y avait aucun témoin. Je connais suffisamment mon rôle pour savoir qu’un recadrage se fait en dehors de tout témoin ».

Extraits du jugement :

« De nombreux témoignages attestent également des faits relatés. Par ailleurs, le mail expédié par Monsieur Kuzy le 29 janvier 2014 adressé au service des ressources humaines Monsieur Cambianica du fait de la saisine de l’intéressé du service RH est édifiant et précis. Il est indiqué… « Pour pouvoir être entendu, j’ai dû le rattraper par la passerelle entre les deux bâtiment. Les portes étaient fermées, il n’y avait aucun témoin. Je connais suffisamment mon rôle pour savoir qu’un recadrage se fait en dehors de tout témoin ».

Alors que le Conseil de la partie défenderesse insistait à la barre sur le fait qu’il n’y avait pas de témoin, le Conseil demandait des précisions à l’un des cinq plaignants présent à l’audience qui confirmait son témoignage en détaillant les faits.

Il n’y a donc pas eu lieu de remettre en cause la moralité de ce témoin et des autres témoignages.

Au vu des éléments produits le Conseil prend acte que France Télévision a manqué à ses obligations en écoutant que les versions de messieurs Kuzy et Forneris sans prendre en compte la souffrance au travail des salariés demandeurs tout comme celle des autres salariés de l’entreprise et en ne répondant pas aux alertes des syndicats de salariés, des représentants du personnel et du CHSCT…

Des certificats en complément des témoignages de plusieurs salariés confirment la dégradation des conditions de travail de la salariée comme des nombreuses pressions et critiques dont elle a fait l’objet de la part, entre autres, de Messieurs Forneris et Kuzy et apportent un éclairage claire à la formation du jugement.

À cela il faut ajouter les rapports des examens réalisés à la demande du médecin du travail qui a suivi la salariée tout au long de la période invalidante qu’elle a eu.

La société France Télévision n’a pas respecté les avis d’aptitude temporaire et les prescriptions attachées temporairement…La conclusion de cette situation a été l’inaptitude de la salariée par le médecin du travail, après qu’elle ait pris attache auprès du docteur psychiatre.

La société défenderesse invoque dans ces conditions les nombreux arrêts de travail de la salariée 3 ans avant la saisine des Prud’hommes. Il ressort de l’analyse de ceux-ci qui est de la dégradation de son état de santé principalement depuis cette période avec une amplification des arrêts de travail.

En conséquence, le conseil juge de licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse et dit que la salariée a subi un préjudice moral et financier qui doit être réparé… »

 

Le Père Noël  est passé avant l’heure à France Télévisions !

Le Père Noël  est passé avant l’heure à France Télévisions ! Avec pleins  de surprises  dans sa hotte !

Cliquez sur l’image pour découvrir tous ses cadeaux:


Les personnages et les situations de ce récit sont  fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

Fin des assistantes sociales à France Télévisions au moment où la Direction annonce un plan de licenciements collectifs !

Alors que la Direction vient d’annoncer vouloir revenir sur l’accord France Télévisions « trop favorable aux salariés » signé en 2013 mais aussi et surtout le plan collectif de licenciements (c’est bien ce que sont les ruptures conventionnelles, des licenciements), elle s’apprête à lancer, la semaine prochaine juste avant Noël – un appel d’offre pour externaliser l’assistanat social.

Ils ne sont que quelques-uns à être dans la confidence… ceux qui vous disent que ce plan de licenciements dont certains font mine de s’offusquer en renvoyant toute la responsabilité sur le gouvernement Macron, va aller vite et qu’il faut aller vite pour trouver les mécanismes destinés à l’accompagner au mieux !

Disparition des assistantes sociale en interne et leur remplacement par une plateforme extérieure chargée de répondre aux salariés en détresse.

Arnaud Lesaunier, le toujours Directeur Général Délégué aux Ressources Humaines et à l’Organisation de France Télévisions qui racontait il y a peu à l’AFP que « C’est au nom de la transformation et pour le besoin de mixité générationnelle et de recomposition des équipes » que ce plan soi-disant basé « des départs à la retraite et accompagné de mesures facilitant la mobilité interne »  et sa collaboratrice Cécile Lefèvre DRH siège, sont bien évidemment les premiers à la manœuvre pour la disparition des assistantes sociale en interne et leur remplacement par une plateforme extérieure chargée de répondre aux salariés en détresse.

Le cynisme et l’abjection à leur paroxysme en plein plan de licenciements (entre 1.000 et 2.000 personnes estimées) … Plus machiavélique qu’à France Télécom à l’époque des suicides et des 22.000 démissions.

Sur l’appel d’offre à la plateforme d’écoute, il y aura bien entendu des termes comme « Informer, conseiller et accompagner les collaborateurs ».

Vont  également y fleurir les clichés habituels « Les salariés [ceux qui resteront donc !] devront pouvoir  bénéficier d’informations, d’une orientation et d’un accompagnement sur l’ensemble des problématiques médico-sociales avec l’intervention d’une assistante sociale et/ou d’un psychologue du travail ».
La plateforme devra permettre un suivi nécessaire aux problématiques rencontrées face à la maladie ou l’accident et/ou aux difficultés dans la situation de travail (stress, conflit, sentiment d’isolement, agression, surendettement…)

Pour faire simple; toute question sur « le stress » tapez 1, sur « l’arrêt maladie » tapez 2, pour le « harcèlement » tapez 3, etc… Si vous être viré, raccrochez, vous êtes licenciés « Raccrochez, vous n’êtes pas concernés»…Top, non !?

La télévision n’est peut-être pas une priorité pour certains des conseilleurs d’Emmanuel Macron mais avec de telles pratiques, elle deviendra très vite un très gros problème.

Cliquez sur le lien pour télécharger le tract au format PDF:

Fin des assistantes sociales à France Télévisions au moment où la Direction annonce un plan de licenciements collectifs

Liminaire Snpca-CGC / Unsa au CSE Extraordinaire de Malakoff du 06 décembre 2018

3 semaines…

Il aura fallu pas moins de 3 semaines pour que la Direction du Pôle Outre-mer consente à tenir un CSE extraordinaire sur France Ô, les personnels et l’avenir du site de Malakoff. Un CSE extra demandé par une majorité des élus de la nouvelle instance constituée le 07 novembre dernier.

3 semaines : c’est à la fois peu… et beaucoup pour organiser une telle réunion stratégique pour l’information des salariés. C’est sans doute pour cela que la Direction n’a consentie qu’à accorder une matinée…

3 petites heures seulement pour répondre à la multitude de questions que se posent les salariés du site de Malakoff. Et, ô surprise pour les élus de l’instance réunis en préparatoire : aucun document fourni par la Direction pour commencer de répondre aux multiples questions posées. Des documents qu’elle se doit, selon la Loi, de fournir !

3 semaines : c’est sans doute peu pour que la direction puisse trouver toutes les réponses aux nombreuses questions qui ont été posées par les élus. Mais qu’à fait la direction depuis le 20 juillet dernier, depuis l’annonce de la mise à mort de France Ô ?

3 Semaine : c’est beaucoup aux yeux des salariés qui n’en finissent pas de s’enfoncer dans un désarroi et l’angoisse face aux silences de cette même direction.

Et pendant ce temps-là, la casse du site de Malakoff est en marche. La machine à broyer les salariés a démarré. Ça commence avec la Communication qui a été informée courant novembre qu’elle quitterait Malakoff début 2019.

Un autre service (la programmation) a été réuni lundi dernier et a été informé qu’il devra déménager et s’installer dans le bâtiment EOS dès janvier prochain. Une information des salariés AVANT que le projet ne passe devant les instances. Un comble. Qui plus est : les salariés concernés ont reçu des pressions.

En matière de pédagogie : on a vu mieux !

Et que dire du calendrier : annonce de la mort de France Ô en plein mois de juillet, au cœur des vacances.

Rebelote pour la com. et la programmation : début décembre, à quelques jours des fêtes de fin d’année. « Allez, Joyeux Noël ! »

Conséquences :

Les risques psycho-sociaux déjà fortement en hausse ces derniers mois, explosent au sein du personnel du site de Malakoff.

Les discussions et les échanges entre salariés et dont nous élus sommes particulièrement témoins attestent de troubles manifestes qui commencent à avoir des répercussions sur la qualité du travail et les relations entre personnes.

Comment enfin ne pas s’inquiéter un peu plus quand on découvre que le Directeur Général du Pôle outre-mer, Walles Kotra, s’en est allé en Nouvelle-Calédonie pour plus d’un mois alors que la maison France Ô-Malakoff brûle ?…

Les élus SNPCA-CGC UNSA dénoncent le mépris de cette direction à l’égard des salariés du site de Malakoff qui se sentent non seulement trahis, suite aux propos tenus par la Présidente de FTV les 20 juillet et 06 novembre dernier qui promettait que les salariés de France Ô et de Malakoff seraient accompagnés alors qu’ils ne le sont pas, mais pire : abandonnés à leur triste sort.

Alors, Monsieur le Président de cette Instance, à vous de renverser la tendance et enfin, ENFIN ( !), d’apporter aux élus et aux salariés des réponses rassurantes, pérennes et fiables pour l’avenir des salariés du site de Malakoff et au-delà d’une visibilité efficace des outre-mer au sein du groupe France Télévisions…

Malakoff – le 06 décembre 2018.

Pour accéder au document au format Pdf, cliquez sur le lien ci-dessous:

Liminaire Snpca-CGC / Unsa au CSE Extraordinaire de Malakoff du 06 décembre 2018